votre argent mérite de vous rapporter plus que les actions, mais leurs pertes à court terme aussi sont substantiellement plus faibles : elles n’ont perdu plus de 10 % en trois mois qu’une seule fois en 60 ans . Sur cinq ans les actions ont historiquement fait mieux que les obligations plus de sept fois sur dix . Et sur vingt ans, un investissement en obligations n’a battu que très rarement un investissement en actions . Il faut tout de même se souvenir que quand les actions font moins bien elles peuvent faire beaucoup moins bien : il ne faut donc pas se contenter de comparer la probabilité que les actions fassent mieux . Les actions sont donc plus adaptées aux investisseurs disposant de plus de temps, vu qu’ils peuvent attendre que l’orage passe . Les obligations attirent plutôt les placements à court-moyen terme, ainsi que l’argent des investisseurs qui cherchent avant tout à réduire la volatilité de leur investissement . Il faut néanmoins remarquer que si les obligations sont globalement moins volatiles que les actions, elles ne correspondent pas aux mêmes risques : il y a des cas où les obligations vont baisser alors que les actions progresseront . Les actions sont particulièrement sensibles à la situation économique, chutant en cas de récession et rapportant en période de croissance économique . Les obligations sont plutôt sensibles à l’inflation (qui peut devenir supérieure aux intérêts) et aux taux d’intérêt . On peut remarquer en passant que les assurances-vie en euros, décrites au Chapitre 2 (p . 46), sont en fait investies essentiellement en obligations, si bien que beaucoup de Français ont des obligations sans le savoir . 92