Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15 - (Page 85)

Critiques / LES DVD DU MOIS Peau de cHagrin eaucoup de nostalgie, énormément d’ingrédients qui hantent les esprits les plus performants. Il faut aller chercher du côté d’un Roger Corman pour la production peu coûteuse, du côté d’un Hammer’s movie pour la truculence des propos fantastiques et surtout d’un Ed Wood pour cette poésie décalée qui flirtent avec les choses surannées de l’enfance. Créée et diffusée depuis 2004, cette série américano-canadienne pensée par Brad Wright et Robert C. Cooper met en scène « une délégation de scientifiques et de militaires partis explorer la cité mythique d’Atlantis, située dans la galaxie de Pégase, et découverte grâce à un avant-poste extraterrestre situé sur Terre StarGate atlantiS (SaiSon 3, Vol 4 & 5) stargate atlaNtis CoNtiNUe de ProVoqUer des JoUissaNCes saUgreNUes aUx télésPeCtateUrs qUi N’asPireNt qU’à UNe seUle CHose: déPoUssiérer UN qUotidieN morNe et déNUé de réelles CoNViCtioNs. samir ardJoUm (en Antarctique) ». Produit audiovisuel dérivé de la série Stargate SG-1, luimême adapté de l’œuvre cinématographique Stargate, cette peau de chagrin est un parfait exemple des limites de la petite lucarne en matière de grotesque et de kitsch. Critères délicats qui peuvent donner des chefs-d’œuvre (Star Trek, version 1960) si la réflexion et surtout les prises de positions sont savamment définies. Filmer l’espace comme un soap opera ne peut que rebuter les adeptes du sérieux et c’est regrettable. Si l’analyse picturale renvoie à un certain degré d’humour, le résultat peut convaincre pleinement. Dans Stargate Atlantis, saison 3, on rit de bon cœur tant le manque de moyens mêlé à une construction narrative vidée de toute substance se font cruellement sentir. Les volumes 4 et 5 regorgent de thèmes iconoclastes tels que la découverte de nouveaux mondes, l’établissement de relations amicales, d’échanges de technologies, mais également de nouveaux thèmes propres à la série comme la recherche de technologies. L’idée est judicieuse voire excitante, mais très vite, on est happé par un maelström de sentiments assez puérils dénaturant l’image d’une série qui poursuit inlassablement sa quête du vide. Le fin mot de l’histoire en somme ] Sortie : 15 mai 2008 - Éditeur : MGM/United Artists - Épisodes : 4/volume - Année : 2004 - Créée par : Brad Wright & Robert C. Cooper. Prix : 14,99 €/volume. Photos : © 2006-2007 mgm gloBal HoldiNgs iNC. toUs droits réserVés. + fraNCe 2 - gilles sCarella ParfuM d’enfance UNe Première saisoN daNs UNe éCole doNt les eNfaNts soNt les Héros. ViVemeNt la reNtrée ProCHaiNe! NatHalie rastelli n préférait le premier titre d’abord pressenti, L’École de la vie, mais il n’était pas disponible. Il éclairait pourtant davantage les intentions de son auteur, Didier Cohen, le père de L’Instit qui a co-écrit avec sa fille Clélia (ancienne critique des Cahiers du cinéma) l’intégralité des 6 épisodes, s’est lâché dans cette nouvelle série également sur France 2. La cour des grands est moins explicite, mais également et, c’est une qualité non négligeable, beaucoup moins consensuelle que feu L’Instit. Chacun des épisodes est construit selon un schéma narratif identique. Le titre - le prénom d’un enfant - indique d’emblée celui qui en sera le héros. Moins léger la courS deS GrandS - SaiSon 1 O que les images du générique le laissent imaginer, il commence toujours par un événement grave (suicide, accident de voiture, disparition d’un enfant…), puis s’ensuit un flash-back explicatif sur les circonstances du drame. Filmée en grande partie caméra à l’épaule par Christophe Barraud, agrémentée de la jolie musique de Stéphane Moucha, la série bénéficie d’un rythme soutenu. Pilier de cette saison, Lisa Rivière, (excellente Marie Bunel), la directrice, pédagogue, généreuse, dynamique, mais parfois carrément à cran. Côté cœur, elle s’est séparée de Jibé, son policier de mari (Jean-Claude Adelin), sa sœur est fumeuse et, plus inquiétant, fugueuse et suicidaire. Professionnelle- ment, elle doit surmonter les problèmes quotidiens inhérents à son école. Autre personnage important : Jean-Pierre Volget (parfait Thierry Desroses), dans la peau d’un enseignant mal dans ses baskets, que sa femme s’apprête à quitter et en mauvais termes avec son fils. Si les aléas sentimentaux de ces deux êtres parviennent à nous intéresser jusqu’à la fin de la saison, force est de constater que les enfants leur volent souvent la vedette et c’est tant mieux. Car leur fraîcheur est l’un des atouts essentiels de cette série ] Sortie : le 6 mai 2008. Éditeur : France télévisions distribution. Épisodes : 6. Créateur : Didier Cohen. Année : 2008. Prix : 24,99 €. GÉNÉRIQUE(S) - NUMÉRO 15 / 85

Table des matières de la publication Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15

Couverture
Edito
Sommaire
ACTUALITES - Tour du monde
- La sélection du mois
- 5 bonnes raisons d'attendre In Treatment
- Décryptages : Pushing Daisies vu par J-P Jeunet
- Miami et les séries
- Les stars télé en librairies
- Tournage : rien dans les poches (Canal+)
VO.VF - George Pelecanos, Romancier et scénariste de The Wire
- Cynthia Mort, créatrice de Tell Me If You Love Me
- Virginie Brac, scénariste d'Engrenages saison 2
DOSSIER Royaume-Uni : My Télé is Rich | Introduction
- L'autre pays des séries
- Le ton British
- Le modèle BBC
- L'exemple Kudos
- Les indispensables en DVD
ZOOM | NIP TUCK : Une série des années 2000
- Ryan Murphy, l'art discret de la provocation
- McNamara / Troy : portrait croisé
- L'image du corps
- La critique, saison par saison
- Les guest stars
- Galerie de patients
- Pour ou contre
CRITIQUES DVD - 30 Rock (S.1)
- Destination danger (S.2)
- Doctor Who (S.3)
- Scrubs (S.6)
- V (Episodes 1 à 10)
- How I Met Your Mother ( S.2)
- Chez Maupassant (S.2)
- Les Routes du Paradis (S.1), Hotel Babylon (S.1)
- Las Vegas (S.4), Sliders (S.4)
- Stargate Atlantis (S.3), La Cour des Grands (Intégrale)
POINTS DE VUE | Générique : Le Prisonnier
- Musique : Jeff beal
- Personnages : Barney
- Jack Malone
- Séquence : Dirt
- Gros Plan : Les thérapies de groupe
- La Voix Off
- Horizon : Les déclinaisons des Desperate Housewives
- Classique : Les Shadoks
- Ma série et moi : David Wolstencroft (Mi-5)

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