Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15 - (Page 20)

DÉCRYPTAGES / livres d’acteurs Les héroïnes de séries érigées en personaL coaches, où quand Kim-samantha eLLe-même expLique aux femmes comment devenir des bombes sexueLLes, et teri-susan comment être une mère céLibataire qui assure. Acteurs à lA pAge I Histoire de profiter un maximum de leur notoriété, les stars des séries prennent la plume. en marge des autobiograpHies, un genre a toujours la cote: les conseils de vie. pierre langlais ls sont là chaque semaine, pour certains d’entre eux chaque soir, dans notre salon, à rejouer les tracas de l’existence, à en rire, à en pleurer. Ils font partie de notre vie. Les acteurs de séries télé ont avec nous cette intimité qu’offre la périodicité de leur art. Et ils comptent bien en tirer profit en publiant des ouvrages de « conseils de vie ». Comment ne pas prêter l’oreille, en effet, aux recommandations d’une Desperate Housewife ? Comment ne pas apporter son crédit aux leçons de sexe d’une fille de Sex & The City ? La recette est simplissime, quasi infaillible. Pour s’en convaincre, prenons quatre ouvrages sur la pile des publications, signés par quatre figures des séries américaines : Burnt Toast and other philosophies of life de Teri Hatcher (Susan Mayer dans Desperate Housewives), Sexual Intelligence de Kim Cattrall (Samantha Jones dans Sex & The City), The Goomba diet de Steven Schirripa (Bobby « Bacala » Baccalieri dans Les Soprano) et Real Men according to Jim de Jim Belushi (Jim dans According to Jim). Hatcher y parle de vie quotidienne, de la difficulté d’être une mère célibataire, Cattrall y disserte sur le sexe, Schirripa la bonne bouffe et l’épicurisme, Belushi la vie d’un « mec » au quotidien. Rien de bien dépaysant, donc, quand on connaît leurs personnages… Dans chacun de ces ouvrages, tous estampillés, à tort ou à raison, « best-seller » (Burnt Toast et Real Men l’affichant même sur leurs couvertures), il ne faut jamais attendre longtemps pour que surgisse le nom de la série où s’illustre l’acteur. Chez Belushi, il sert tout bonnement de titre. Chez Teri Hatcher, cinq pages suffiront pour que Susan Mayer pointe le bout de son nez. Chez Kim Cattrall, Samantha est là dès les premières lignes. Plus fort encore, Steven Schirripa affiche en quatrième de couverture l’avis critique d’un certain… James Gandolfini. Il faut dire que ces acteurs et actrices ont tous un point commun : leurs séries leur ont ouvert les portes de la renommée. « Avant Desperate Housewives, j’étais une has been, se lamente Hatcher. Quand c’est devenu un hit, j’ai soudainement acquis un statut auquel j’avais renoncé depuis longtemps. » Même son de cloche chez Belushi : « J’étais un perdant, attaque-t-il en page une, et c’est pourquoi je suis en mesure de vous apporter mon aide » – sous entendu pour devenir des « vrais mecs ». Sans être aussi catégorique, Kim Cattrall et Steven Schirripa reconnaissent volontiers que leurs rôles leur ont changé la vie. ma vie catHodiQue Pour autant, et c’est là que l’exercice devient intéressant, tous ces acteurs jurent être à l’image de leurs personnages, ou tout du moins s’y comparent. Un moyen habile de créer l’empathie avec un lecteur qui les connaît avant tout pour leur vie du petit écran. Ainsi Belushi insiste-t-il : « Je suis un type normal qui joue un type normal à la télévision. » Plus fort encore, les explications de Teri Hatcher sur son casting : « Je me suis rendu au rendez-vous en jean et t-shirt, sans maquillage, telle que je suis, écrit-elle, une femme bien loin de la perfection, une mère dévouée, bien plus proche de Susan Mayer que d’aucun autre de mes rôles précédents. » Schirripa, lui, souligne l’importance de son surpoids dans l’obtention de son rôle – le « régime » proposé dans son ouvrage consistant à manger sans compter les calories… « En six saisons des Soprano, je n’ai pas changé, se vante-t-il. Mon physique m’a permis de décrocher mon rôle, pourquoi voulez-vous que je mincisse ? » Finalement, la plus 20 / NUMÉRO 15 - GÉNÉRIQUE(S) photos : dr

Table des matières de la publication Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15

Couverture
Edito
Sommaire
ACTUALITES - Tour du monde
- La sélection du mois
- 5 bonnes raisons d'attendre In Treatment
- Décryptages : Pushing Daisies vu par J-P Jeunet
- Miami et les séries
- Les stars télé en librairies
- Tournage : rien dans les poches (Canal+)
VO.VF - George Pelecanos, Romancier et scénariste de The Wire
- Cynthia Mort, créatrice de Tell Me If You Love Me
- Virginie Brac, scénariste d'Engrenages saison 2
DOSSIER Royaume-Uni : My Télé is Rich | Introduction
- L'autre pays des séries
- Le ton British
- Le modèle BBC
- L'exemple Kudos
- Les indispensables en DVD
ZOOM | NIP TUCK : Une série des années 2000
- Ryan Murphy, l'art discret de la provocation
- McNamara / Troy : portrait croisé
- L'image du corps
- La critique, saison par saison
- Les guest stars
- Galerie de patients
- Pour ou contre
CRITIQUES DVD - 30 Rock (S.1)
- Destination danger (S.2)
- Doctor Who (S.3)
- Scrubs (S.6)
- V (Episodes 1 à 10)
- How I Met Your Mother ( S.2)
- Chez Maupassant (S.2)
- Les Routes du Paradis (S.1), Hotel Babylon (S.1)
- Las Vegas (S.4), Sliders (S.4)
- Stargate Atlantis (S.3), La Cour des Grands (Intégrale)
POINTS DE VUE | Générique : Le Prisonnier
- Musique : Jeff beal
- Personnages : Barney
- Jack Malone
- Séquence : Dirt
- Gros Plan : Les thérapies de groupe
- La Voix Off
- Horizon : Les déclinaisons des Desperate Housewives
- Classique : Les Shadoks
- Ma série et moi : David Wolstencroft (Mi-5)

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