Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15 - (Page 79)

doux, dur et dingue sixième saison d’Un prodUit tv qUi perd son soUffle. Un marathon assez complexe poUr nos joyeUx internes. samir ardjoUm scrubs – saison 6 ieu que c’est dur de se sentir aimé. Dans n’importe quelle situation, on tente continuellement de comprendre son entourage, de capter les envies de chacun, d’essayer d’apporter son petit lot de bonheur et très souvent, on tombe dans la paranoïa la plus complète. Alors, on s’adonne aux rêves les plus fous, on flirte assez régulièrement avec l’imaginaire, histoire de faire hennir les chevaux de plaisir. JD est un personnage qui se caractérise par ce genre de problématique et entre nous, cela lui va comme un gant. Il évite les péages, marche sur l’eau et tente de ne jamais souffrir. Il ose, le bougre, et plonge la tête la première dans des prises de tête qui nous font bien rire. Scrubs, c’est la vie mais pas celle que nous avons l’habitude de subir quotidiennement. Il faut aller chercher du côté de la mythique série Dream On pour retrouver le côté dimensionnel mais avec l’humour subtil en moins. Les saisons se succèdent et la série s’essouffle progressivement quitte à se répéter voire à faire disparaître des personnages récurrents. La saison 6 en est malheureusement la preuve évidente. on est là poUr se marrer Depuis 2001, le phénomène Scrubs est incontournable. Les ingrédients sont assez simples : des personnages foldingues, un comique de situation et surtout une belle dextérité dans le maniement des vannes. Tout va très vite, pas besoin de perdre son temps avec des dispositifs narratifs vieillots, on est là pour se marrer coûte que coûte. La vie est si triste qu’on doit faire abstraction de ce temps qui ne veut jamais se terminer. Alors on balance des jeunes internes d’un hôpital plus ou moins matures et on les confronte à des sages, à des démunis du bonheur, à des infirmières respectées, à des pimbêches outrancières et à des responsables hiérarchiques grand-guignolesques, le tout sous contrôle d’un employé de ménage énigmatique dont l’objectif est de remettre à sa place notre protagoniste, John Dorian (JD). Sortie : 21 mai 2008 Éditeur : touchStone home video ÉpiSodeS : 22 annÉe : 2007 crÉÉe par : bill lawrence prix : 39,99 euroS. par-dessUs la jamBe Lointain cousin d’Urgences et de Grey’s Anatomy, Scrubs convainc parfois. Dans la saison 6, l’humour potache est très vite remplacé par une forme d’émotion qui coule adroitement sur des sentiers mélancoliques assez impressionnants. Bel instant où la mort vient rôder près d’un corps familier et où les doutes, les souvenirs et les tristesses viennent combattre ce fléau malheureusement intraitable. Facilité scénaristique certes, mais qui rappelle que Scrubs doit son succès à un florilège de cocasseries et de désinvoltures. Chaque saynète renvoie à une intimité avec l’un des personnages et ce qui peut rebuter aux premiers abords (voyeurisme, étalage de bons sentiments) disparaît au profit d’un je-ne-sais-quoi qui nous prend par le bras et nous entraîne dans de lointains rappels. académisme Dommage que cette saison ne soit parsemée que de rares moments angéliques. Au bout de six ans d’activité, Scrubs déçoit fortement tant les idées, les canevas, les explosions de gags côtoient trop souvent l’académisme. On n’y croit plus, les acteurs non plus. Et le plus inquiétant dans tout cela, c’est de le ressentir dans chaque mimique, dans chaque chute et surtout dans des réalisations complètement inabouties. Les fans se séparent curieusement de cette saison et attendent impatiemment la prochaine avec tout de même une légère crainte. Du jamais vu ! ] photo : BUena vista/Walt disney GÉNÉRIQUE(S) - NUMÉRO 15 / 79

Table des matières de la publication Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15

Couverture
Edito
Sommaire
ACTUALITES - Tour du monde
- La sélection du mois
- 5 bonnes raisons d'attendre In Treatment
- Décryptages : Pushing Daisies vu par J-P Jeunet
- Miami et les séries
- Les stars télé en librairies
- Tournage : rien dans les poches (Canal+)
VO.VF - George Pelecanos, Romancier et scénariste de The Wire
- Cynthia Mort, créatrice de Tell Me If You Love Me
- Virginie Brac, scénariste d'Engrenages saison 2
DOSSIER Royaume-Uni : My Télé is Rich | Introduction
- L'autre pays des séries
- Le ton British
- Le modèle BBC
- L'exemple Kudos
- Les indispensables en DVD
ZOOM | NIP TUCK : Une série des années 2000
- Ryan Murphy, l'art discret de la provocation
- McNamara / Troy : portrait croisé
- L'image du corps
- La critique, saison par saison
- Les guest stars
- Galerie de patients
- Pour ou contre
CRITIQUES DVD - 30 Rock (S.1)
- Destination danger (S.2)
- Doctor Who (S.3)
- Scrubs (S.6)
- V (Episodes 1 à 10)
- How I Met Your Mother ( S.2)
- Chez Maupassant (S.2)
- Les Routes du Paradis (S.1), Hotel Babylon (S.1)
- Las Vegas (S.4), Sliders (S.4)
- Stargate Atlantis (S.3), La Cour des Grands (Intégrale)
POINTS DE VUE | Générique : Le Prisonnier
- Musique : Jeff beal
- Personnages : Barney
- Jack Malone
- Séquence : Dirt
- Gros Plan : Les thérapies de groupe
- La Voix Off
- Horizon : Les déclinaisons des Desperate Housewives
- Classique : Les Shadoks
- Ma série et moi : David Wolstencroft (Mi-5)

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