Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15 - (Page 84)

Critiques / LES DVD DU MOIS Helas, vegas laS VeGaS – SaiSon 4 derNier toUr de Piste aU moNteCito PoUr James CaaN, daNs UNe série qUi, eN N’ayaNt rieN à dire sUr las Vegas, éPoUse à la PerfeCtioN l’esPrit dU lieU. frédériC foUBert bon les amarres de la cohérence dramatique, ratant au passage son crossover avec Preuve à l’appui (ép. 4), pour mieux se concentrer sur la profondeur (toute relative) des personnages, avec en ligne de mire la romance entre Delinda Deline et Danny McCoy. Enlèvements, explosions, tournoi de Sudoku… : le Montecito a mis les petits plats dans les grands pour le dernier tour de piste de James Caan, qui a depuis passé la main à Tom Selleck. Si l’acteur trimballe une indéniable crédibilité burinée, on est parfois peiné de le voir ainsi cachetonner sans conviction, débitant ses répliques en mode automatique, lui qui fut un acteur clé des glorieuses seventies (Le Parrain, Rollerball, Le Solitaire). omme un fossile des années 80 retrouvé par hasard dans le flux télé des années 2000, Las Vegas a conservé à l’état brut des caractéristiques d’un autre âge : hypertrophie narrative, décors tape-à-l’œil et longues séquences clippesques. TF1 l’a bien compris, qui programme régulièrement la série entre deux rediffs de Walker Texas Ranger. La torpeur du dimanche après-midi est en effet idéale pour se vautrer dans ce show bling-bling et bon enfant, archétype de plaisir coupable, tentant un impossible grand écart entre Casino (écrans de contrôle et pulsions scopiques) et Alerte à Malibu (jolies filles court-vêtues et humour Club Med). Cette quatrième salve largue pour de Las Vegas échoue donc à dire quoi que ce soit de la ville qui lui donne son nom, décor pourtant propice à toutes les digressions, véritable hallucination urbaine et concentration triomphante des grands mythes américains (l’argent, le show-business). N’empêche qu’en ne disant strictement rien de Vegas, la série colle peut-être mieux qu’aucune autre fiction à la réalité du lieu, bâti sur le vide. Dans un indispensable essai intitulé Zéropolis, Bruce Bégout attribue à la ville le « génie de la vulgarité ». C’est sans doute le plus beau compliment qu’on puisse adresser à la série ] Sortie : 20 mai. Éditeur : Universal Pictures. Épisodes : 17. Année : 2006-07. Créée par : Gary Scott Thompson. Prix : 39,99 €. Mauvaise glisse à forCe de modifier soN CastiNg, ses ProdUCteUrs et ses amBitioNs NarratiVes, sliders CommeNCe à PatiNer sérieUsemeNt. Pierre laNglais n vous avait prévenu, la troisième saison de Sliders marque la fin d’une époque. Le professeur disparu, c’est maintenant au tour de Wade de faire ses valises. Horreur, elle s’en est allée entre les deux saisons, et son absence n’est que rapidement expliquée au commencement de ce quatrième volet. De la fine équipe de départ, ne reste donc que Quinn et Rembrandt. Horreur (bis), revoilà les Kromaggs, ridicules primates glisseurs et pires ennemis de nos héros, avec leur accoutrement nazi et leurs pratiques aussi barbares que ridicules. Avec eux, la science-fiction se fait une place plus importante dans la série, qui du coup délaisse encore un peu plus ce qui faisait SliderS, SaiSon 4 O sa richesse, des mondes parallèles aussi surprenants que crédibles. Décidément en manque d’inspiration, Sliders ose dès l’ouverture nous apprendre que Quinn ne vient pas de notre Terre, mais qu’il est le fils de glisseurs venus d’une autre planète, et qu’il a un frère – lequel, incarné par Charlie O’Connell débarquera quelques épisodes plus tard… Qu’on se rassure, au milieu de ce bazar, la série sauve les meubles en revenant, par à-coups, à ses bonnes habitudes. Ainsi, entre deux terres, elle saute d’un genre à l’autre, en griffant au passage les dérives de la société américaine. Les glisseurs s’arrêteront dans un monde dominé par les sectes, un autre où la réalité virtuelle a pris le dessus sur la réalité tout court, un univers franchement flippant où le nazisme s’est étendu à l’ensemble de la planète ou un dernier, plus étonnant, où tout le monde est sous l’emprise de drogues, et où ne pas consommer est un crime ! Les fans de la série ne se plaindront pas de cette livraison, même si l’arrivée de David Peckinpah et le départ de Tracy Tormé, créatrice de la série, sont clairement un désastre. Reste un final honteux, qui voit, pour la dernière fois, glisser Jerry O’Connell, l’âme de la série. Une raison suffisante pour passer à ces glisses-là un méchant savon… ] Sortie : 20 mai. Éditeur : Universal Pictures. Épisodes : 22. Années : 1998-99. Créée par : Tracy Tormé et Robert K. Weiss. Prix : 39,99€. 84 / NUMÉRO 15 - GÉNÉRIQUE(S) Photos : NBCU + Universal Pictures Video

Table des matières de la publication Magazine Générique(s) de mai 2008 - N°15

Couverture
Edito
Sommaire
ACTUALITES - Tour du monde
- La sélection du mois
- 5 bonnes raisons d'attendre In Treatment
- Décryptages : Pushing Daisies vu par J-P Jeunet
- Miami et les séries
- Les stars télé en librairies
- Tournage : rien dans les poches (Canal+)
VO.VF - George Pelecanos, Romancier et scénariste de The Wire
- Cynthia Mort, créatrice de Tell Me If You Love Me
- Virginie Brac, scénariste d'Engrenages saison 2
DOSSIER Royaume-Uni : My Télé is Rich | Introduction
- L'autre pays des séries
- Le ton British
- Le modèle BBC
- L'exemple Kudos
- Les indispensables en DVD
ZOOM | NIP TUCK : Une série des années 2000
- Ryan Murphy, l'art discret de la provocation
- McNamara / Troy : portrait croisé
- L'image du corps
- La critique, saison par saison
- Les guest stars
- Galerie de patients
- Pour ou contre
CRITIQUES DVD - 30 Rock (S.1)
- Destination danger (S.2)
- Doctor Who (S.3)
- Scrubs (S.6)
- V (Episodes 1 à 10)
- How I Met Your Mother ( S.2)
- Chez Maupassant (S.2)
- Les Routes du Paradis (S.1), Hotel Babylon (S.1)
- Las Vegas (S.4), Sliders (S.4)
- Stargate Atlantis (S.3), La Cour des Grands (Intégrale)
POINTS DE VUE | Générique : Le Prisonnier
- Musique : Jeff beal
- Personnages : Barney
- Jack Malone
- Séquence : Dirt
- Gros Plan : Les thérapies de groupe
- La Voix Off
- Horizon : Les déclinaisons des Desperate Housewives
- Classique : Les Shadoks
- Ma série et moi : David Wolstencroft (Mi-5)

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