Capital Privé Magazine - n°2 Décembre 2007 - (Page 76)

78 I une vie très privée I chroniques Gérald Genta : le styliste de l’horlogerie Ses amis le nomment « Le Picasso des montres ». Fort à propos. Car Gérald Genta est un artiste complet. Passant sans transition de la montre à la peinture et plus récemment à la sculpture, ce fringuant septuagénaire n’est visiblement pas près de s’arrêter. sandrine l’herminier Gérald Genta La Royal Oak (Audemars Piguet), la Nautilus (Patek Philippe), la BB (Bulgari Rome)… font partie des best-sellers dessinés par Gerald Genta. Les amoureux des montres sauront de quoi il s’agit, les plus novices apprendront que ce sont des créations qui n’ont cessé d’influencer les tendances dans le domaine de l’horlogerie. À 76 ans, Gerald Genta vit entre Monaco et Londres. Il a quitté les contraintes de la sphère industrielle et, aujourd’hui, crée pour sa propre collection Gérald Charles et pour le compte de particuliers fortunés. Il travaille également sur une ligne de montres haut de gamme pour une jeune entreprise suisse. La Royal Oak avec remontage automatique Rencontres extraordinaires Audemars Piguet a été récompensé deux fois par le Grand Prix de l’Horlogerie de Genève. S’illustrant dans les catégories Montre sport et Montre design, la Manufacture du Brassus a su séduire les membres du jury avec deux pièces exceptionnelles : le chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team et la montre Millenary avec seconde morte et échappement Audemars Piguet. Rien ne prédestinait Gérald Genta à devenir styliste horloger. Si ce n’était sa passion pour l’art. Après avoir tâté de tous les métiers liés à la création – joaillier, couturier, publicitaire –, ce fils d’immigré italien qui vivait en Suisse a l’idée de dessiner des montres. Personne ne s’intéressait au stylisme de ces produits. C’est l’occasion pour lui d’apporter une dimension nouvelle à des objets usuels et somme toute banals. Le succès ne se fait pas attendre. Sollicité par les plus grandes maisons d’horlogerie, il part au Japon pour un voyage d’affaires. Des industriels lui demandent de créer une collection à son effigie. La marque Gerald Genta est née. « Il choisissait lui-même les pierres précieuses et se mit à les utiliser comme un peintre utilise les couleurs », raconte un livre qui lui est dédié*. Sa renommée lui permet de côtoyer les grands de ce monde. Le roi Hassan II du Maroc lui commande des pièces uniques, Philippe de Rothschild fait appel à lui pour réaliser des étiquettes en métal précieux des artistes dont les tableaux figuraient sur les bouteilles de grands vins. Sa rencontre avec César se traduit par la création de montres inspirées de ses fameuses « compressions ». Pour certains clients d’exception, il a confectionné des produits hors norme, des pendulettes et stylos sertis de pierres précieuses. « Le collectionneur est celui qui recherche le mouton à cinq pattes. Il veut des pièces uniques. Des montres qui peuvent atteindre plus de 500 000 euros. Avec des exigences parfois étranges. Je me souviens d’un client qui voulait mettre la photo de son chien dans son cadran. Plus récemment un collectionneur a voulu mettre en guise de ressort une demi-roue Ferrari car il en possédait quelques-unes. » Capital Privé Magazine n°2 – Décembre 2007

Table des matières de la publication Capital Privé Magazine - n°2 Décembre 2007

Couverture
Sommaire
Actualites
Sagas
- Alexandra Gauquelin, une quadra très carrée
- Margaret Milan en toute simplicité
Patrimoines
- Focus : Des cours de finance pour jeunes héritiers
- Conseils juridiques et fiscaux
- Quand la défiscalisation fait son cinéma
- Dossier finance
Networking
- Les clubs passions : des réseaux très impliquant
Ils vous rendent la vie plus facile : Les ailes de la liberté
- Le shopping sans stress avec un personal shopper
Une vie tres privee
- Portrait : Laurent Dassault, parcours complet
- Dossier voyage
- Destination hyperluxe
- Passion privée : Paul Kerr à voile et à bicyclette
- Chroniques
- Automobile : petites histoires entre amis
- Gérald Genta : le styliste de l’horlogerie
Buzz : Mobilité
- Futurs
- Découvertes
- Soin de soi
- Sport
Contrepoint : À quoi sert l’investissement socialement responsable ?

Capital Privé Magazine - n°2 Décembre 2007

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