Capital Privé Magazine - n°2 Décembre 2007 - (Page 74)

76 I une vie très privée I chroniques Automobile : petites histoires entre amis À vous, gourmands d’automobile, esthètes et mélomanes rouleurs de belles mécaniques, nous vous donnons rendez-vous dans les pages de Capital Privé Magazine. Notre menu se compose d’un pot-pourri de nouvelles et de réflexions, suivi de la dégustation d’un modèle qui met les sens en éveil. jean-francois marchet Sentimental Laurent Dassault aime les autos et c’est un sentimental. Il a gardé la dernière voiture de son grand-père, une Mercedes 500 SEL. Il paraît qu’elle marche très bien et que sa fabrication avait été particulièrement soignée. Marcel Dassault se déplaçait beaucoup par la route et il a très longtemps utilisé une Mercedes 600, la voiture des papes et des chefs d’État dans les années 1960. La 600 faisait l’objet d’une qualité de service exceptionnelle que l’on retrouve aujourd’hui avec la Maybach. Celle-ci ne remplit pas ses objectifs de vente, alors que la Classe S actuelle, héritière de la 500 SEL, est un best-seller. Avec quoi roule Laurent Dassault aujourd’hui ? Une Fiat 500, une vraie, pour la ville, et une Bentley, pour la route. Le P4/5 Pininfarina Grandeur et decadence ■■■ Tous les ans, début mars, on pouvait croiser au Campanile de Ferney Voltaire le staff du carrossier Heuliez, présent à l’occasion du salon de Genève. Pas très glamour comme endroit, mais on y a remarqué deux années de suite la joyeuse tablée que formait le soir un groupe d’anciens collaborateurs de Porsche, du beau linge, comme Harald Wagner (membre de la famille Porsche) et Hans Mezger, brillant motoriste. Le clan Heuliez, que l’on pouvait Capital Privé Magazine n°2 – Décembre 2007 retrouver au petit déjeuner, semblait venir d’une autre planète, un univers à la Simenon teinté de Deschamps. Heuliez, groupe industriel français spécialisé dans la carrosserie automobile, partenaire de Dassault pour sa voiture électrique, fait l’objet d’une procédure de sauvegarde. Cette vieille maison rêvait à une époque d’être un Pininfarina ou un Bertone à la française. Justement, les affaires sont dures en ce moment pour les carrossiers transalpins. Lili Bertone, la veuve de Nuccio Bertone, est allée frapper à la porte de Pininfarina pour crier famine. Sergio Pininfarina lui a fait comprendre qu’il avait lui-même du mal avec sa propre entreprise, laquelle enregistre des pertes depuis trois ans. Les Pininfarina peuvent s’appuyer sur une troisième génération, ce n’est pas le cas de Bertone. Nuccio Bertone avait donné le jour à deux filles que leur mère, Lili, n’a pas vraiment motivées. Comme Heuliez, Bertone est en administration judiciaire et cherche un contrat miracle, du côté de la Chine, pour occuper ses chaînes de montage. Pendant ce temps-là, en Allemagne, le carrossier Karmann pense arrêter la production de voitures et limiter aux composants son activité de sous-traitance.

Table des matières de la publication Capital Privé Magazine - n°2 Décembre 2007

Couverture
Sommaire
Actualites
Sagas
- Alexandra Gauquelin, une quadra très carrée
- Margaret Milan en toute simplicité
Patrimoines
- Focus : Des cours de finance pour jeunes héritiers
- Conseils juridiques et fiscaux
- Quand la défiscalisation fait son cinéma
- Dossier finance
Networking
- Les clubs passions : des réseaux très impliquant
Ils vous rendent la vie plus facile : Les ailes de la liberté
- Le shopping sans stress avec un personal shopper
Une vie tres privee
- Portrait : Laurent Dassault, parcours complet
- Dossier voyage
- Destination hyperluxe
- Passion privée : Paul Kerr à voile et à bicyclette
- Chroniques
- Automobile : petites histoires entre amis
- Gérald Genta : le styliste de l’horlogerie
Buzz : Mobilité
- Futurs
- Découvertes
- Soin de soi
- Sport
Contrepoint : À quoi sert l’investissement socialement responsable ?

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