L'école aujourd'hui Elémentaire - n°26 - Février 2012 - (Page 27)

PÉDAGOGIE Les 100 mots de l’éducation Sélection Dir. Patrick Rayou et Agnès van Zanten, coll. Que sais-je ?, n° 3926, PUF, 2011, 128 p., 9 €. Mobiliser les élèves sur l’orthographe. La passion Pratiques et repères pédagogiques d’enseigner. Dir. Dominique Senore, Chronique Sociale, 2011, 96 p., 10,90 €. chercheurs dans leurs observations, la participation active du groupe, la verbalisation de ce qui s’est passé dans les écrits fautifs favorisent l’apprentissage de l’orthographe. De même, les interactions entre les enfants présentent un grand intérêt lorsqu’une bonne régulation des échanges a lieu. Pourtant, il semble qu’une piste ait été un peu négligée, celle qui consiste à voir dans les fautes d’orthographe des enfants des difficultés liées à la transcription des sons du français, mal discriminés. Cependant, faire travailler le groupe sur les productions de chaque élève en les lisant à haute voix permet bien de convaincre les élèves de son utilité. G. P. Paroles de profs, paroles d’instits Mary-Gérard Vaude, Castor & Pollux, 2011, 188 p., 20 €. Le “savoir vite” cher à la collection n’est pas superficiel. C’est plutôt, sous un format réduit, l’essentiel du savoir dans un champ donné. Pourtant, en introduisant le volume, les coordonnateurs et auteurs s’inquiètent de la difficulté à développer tous les arguments permettant de faire comprendre une position. Un système de renvoi, des éléments bibliographiques et une hauteur de vue compensent ce que l’exercice a de réducteur. Ainsi, la formation des enseignants estelle abordée avec diplomatie par F Lantheaume à la suite d’un . historique saisissant de concision. Les notions étant organisées en cinq grands chapitres, les lecteurs peuvent s’attacher en outre à celui qui les intéresse particulièrement (apprentissages, valeurs, institutions, acteurs, disciplines). Dans la même collection, signalons la parution (2011) de L ’évaluation des politiques éducatives où Xavier Pons tente une interprétation de l’évaluation selon trois axes : irruption de la logique marchande dans l’école, instrument de gestion publique plus efficace par l’État, et conséquence légitime de la modernisation de l’État depuis 1960. Géraldine Pluss Quatre enseignants décrivent leur pratique, essentiellement du CE2 au CM2. En dehors de l’élaboration d’un cahier outil visant à traquer les homophones, ces pratiques s’appuient sur des productions des élèves, qui sont reprises en groupe. Comme le notent les Apprendre à lire. Des sciences cognitives à la salle de classe Dir. Stanislas Dehaene, Odile Jacob, 2011, 160 p., 9,90 €. les résultats actuels de la recherche de manière à ce que les parents et les enseignants comprennent la dynamique cérébrale en jeu. Pour lire, il est nécessaire de prendre davantage conscience des structures de la langue orale, tandis qu’est concernée une aire cérébrale qui sert avec une haute précision à reconnaître les formes, objets et visages, comme l’avait pressenti le fondateur de la théorie de la Gestalt vers 1890 (C. von Ehrenfels). Les auteurs proposent également de considérer une expérience anglaise qui a donné d’excellents résultats et mobilise le pays entier. Cet ouvrage séduira les enseignants, d’autant que les principes émis et les règles proposées sont simples et de grand sens. Cemile Dalkiliç Depuis une vingtaine d’années, les progrès dans le domaine de l’imagerie cérébrale ont permis d’éclairer ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous lisons. Aussi l’objectif de St. Dehaene, professeur au Collège de France, est-il de faire connaître Soixante-quinze professeurs, de l’école maternelle jusqu’au lycée, se sont confiés à M.-G. Vaude qui fait entendre leurs voix dans ce livre passionnant. S’y révèle surtout ce qui ne sera jamais réductible aux évaluations. L’enseignant est l’homo donator contre l’homo economicus (voir les travaux de Jacques Godbout). Au-delà de ce qu’il transmet et pour quoi il reçoit salaire, il donne ce qui ne se mesure pas, sa bienveillance, son attention aux détails révélateurs d’une souffrance, son art du détour pour gagner la confiance des élèves. Il est au cœur du lien social précisément grâce à ce don de soi, que chaque enseignant dans ce livre exprime à sa façon : l’un parle de son amour du CP, l’autre se dit prof de vie, l’autre encore, matheux, révèle la richesse du travail avec les maternelles. Si tout n’est cependant pas lisse dans ces trajectoires, peu d’enseignants regrettent le métier qu’ils ont choisi. Ce qu’ils regrettent, c’est d’être impuissants face à la souffrance sociale. Un livre fort et beau. Marie-José Minassian L’ÉCOLE AUJOURD’HUI ÉLÉMENTAIRE n°26 février 2012 27

Table des matières de la publication L'école aujourd'hui Elémentaire - n°26 - Février 2012

Edito
Sommaire
ACTU
- En bref 3 questions à Gilles Porte
- Le billet du médecin Que se passe-t-il quand on dort ?
- Une année avec… Des images pour débattre
DOSSIER - Enseigner les langues vivantes
- Introduction
- Entretien Sophie Rosenberger
- Reportage Ready for english?
- Analyse Apprendre des langues étrangères à travers des mini-projets
- Analyse Pratiques et méthodes
- Bloc-notes
PRATIQUES PEDAGOGIQUES - Développer des compétences en langues
- Introduction 3 questions à Fabrice Maréchal
- Progressions CP-CE1 CE2 CM1-CM2
- Outils pour la classe
SELECTION
- Nouvelles technologies
- Pédagogie
- Jeunesse
- Le mot du mois

L'école aujourd'hui Elémentaire - n°26 - Février 2012