ParaMag - n°320 - Janvier 2014 - 53

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TECHNIQUE

Pour éviter les ouvertures sèches ou les
chocs à l'ouverture, il vaut donc mieux
avoir le contrôle de tous les facteurs qui
pourraient en être à l'origine. La plupart
sont liés au pliage, au lovage des suspentes et également
à l'état de certains éléments de son
parachute, tel que l'extracteur.
Les ouvertures sèches peuvent aussi
être dues à une mauvaise position du
corps durant la phase d'ouverture,
ainsi qu'à une vitesse de chute trop
importante au moment du jet de
l'extracteur. Nous commencerons
par développer tout ce qui est lié au
pliage et à l'état de certains éléments
du parachute, car ce sont ces facteurs
qui sont le plus souvent à l'origine
d'ouvertures sèches ou de chocs
à l'ouverture.

INDISPENSABLE :
la tension durant la
séquence d'ouverture
Mais avant tout, il faut savoir une chose
très importante : pour favoriser les
ouvertures douces, il faut qu'il y ait une
tension constante à partir des élévateurs
et jusqu'à l'extracteur, durant le délovage
des suspentes et la sortie complète de la
voile hors de son POD. Certains facteurs
développés ci-dessous peuvent
engendrer un relâchement dans cette
tension, ne serait-ce que pour un très
bref instant, et cette perte de tension est
souvent à l'origine d'ouvertures sèches.
Pourquoi ? Dès qu'il y a une perte de
tension, il y a immédiatement derrière
une accélération dans le processus de
délovage des suspentes ou du déploiement de la voile principale.
Cette conséquence est de l'ordre de
quelques dixièmes de secondes, mais
c'est suffisant pour faire claquer la voile
lorsqu'elle va prendre complètement l'air.

INDISPENSABLE :
la symétrie du pliage

teurs et les groupes de suspentes de
droite et de gauche. Par conséquent,
la voile qui se met en pression avec
une tension dissymétrique a de fortes
chances de s'ouvrir sèchement.

Rangement correct
du glisseur
La première chose importante pour
éviter les chocs à l'ouverture est un bon
rangement du glisseur lors du pliage,
quand celui-ci est remonté vers la voile.
Pour que le glisseur fasse son travail

correctement, il doit être placé avec les
anneaux bien en butée sur les points
d'ancrage des suspentes.
Ensuite, comme les quatre groupes de
suspentes seront amenés à s'écarter
instantanément lorsque la voile prendra
l'air, il est important que le tissu du
glisseur soit placé vers le fond de la voile
et bien réparti entre chaque groupe de
suspentes. Ainsi, le glisseur aura une
prise à l'air immédiate et temporisera
l'ouverture instantanément en retenant
l'écartement des quatre groupes
de suspentes. Si le glisseur n'offre pas -

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La seconde chose très importante qu'il
faut également savoir est la suivante :
pour qu'une voile ait toutes les chances
de s'ouvrir en douceur, il faut que,
durant toute la séquence d'ouverture, la
répartition des forces se fasse de façon
symétrique sur les quatre groupes de
suspentes reliés à chaque élévateur.
Cette symétrie est surtout indispensable
entre les élévateurs et les groupes
de suspentes de gauche et de droite.
Un mauvais pliage, un mauvais lovage
des suspentes ou une mauvaise mise en
POD peuvent engendrer une mise en
tension dissymétrique entre les éléva-

Une bonne tension des suspentes, comme le montre cette photo, favorise considérablement la douceur
des ouvertures. Un mauvais rangement du glisseur, une taille de POD non adaptée, une mauvaise mise
en POD, des boucles de lovage trop courtes, des élastiques de lovage en mauvais état, un extracteur
trop vieux ou abîmé et des cache-élévateurs qui s'ouvrent difficilement, ce sont autant de facteurs
qui peuvent nuire à la bonne tension des suspentes durant la phase de délovage, et par conséquent
occasionner des ouvertures sèches. Photo Diodoro "Théo" Monteiro
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