ParaMag - n°333 - février 2015 - 29

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DOSSIER E.T.A.P.
Largage à basse hauteur (300 mètres), en EPI et avec
charge, depuis le Casa. Les largueurs veillent à la
bonne cadence des départs.
Photo Bruno Passe

sûr de continuer, selon notre devise "Par le
ciel, pour servir", à procurer des formations
de qualité.
L'internationalisation est déjà à l'ordre du
jour, et elle pourrait s'accentuer dans le
futur, puisqu'une étude est en cours,
et elle pourrait aboutir sur la création
d'un pôle international de formation des
parachutistes, ici à Pau.
Pour pouvoir accueillir des parachutistes
de divers pays à l'ETAP, le principe à
respecter serait celui de l'intégration, pour
éviter d'avoir "des écoles dans une école".
Sans intégration, c'est une situation qui
deviendrait difficilement gérable entre le
partage et le stockage des matériels,
ou encore la gestion de l'espace aérien.
Pour prendre un exemple concret, aujourd'hui l'espace aérien est partagé avec
les hélicoptères de l'unité ALAT (5ème RHC)
et l'aéroport civil de Pau. Parmi les
contraintes de cette situation, nous ne pouvons pas larguer sur la zone de Wright
lorsqu'un hélicoptère est "voilure tournante" au sol. Il n'est donc pas envisageable d'ajouter encore des éléments
supplémentaires dans la gestion
de l'espace aérien.

Est-ce que le personnel de l'ETAP est
amené à prendre part à des opérations
sur le terrain ?

En revanche, le personnel de l'ETAP est
soumis au plan annuel de mutation,
et donc nous accueillons à Pau des gens
qui reviennent de ces opérations.
Cela nous permet de bénéficier de leur
retour d'expérience et, si nécessaire,
de modifier les actions de formation.
Une fois le brevet parachutiste acquis,
porte d'entrée commune à tous les parachutistes militaires, les cadres parachu-

tistes des armées se doivent d'acquérir
de nouvelles qualifications techniques
aéroportées. Ils se tournent alors vers des
brevets de spécialisation, et reviennent à
l'ETAP pour suivre les formations
spécifiques correspondantes.
Mais un parachutiste ou un chuteur
opérationnel qui va partir en opération ne
repasse pas à l'ETAP pour être "remis à
niveau". Nous partons du principe que le
titulaire d'un stage est prêt à être employé
en fonction du brevet qu'il détient,
en tout lieu et en tout temps.
La préparation tactique à une mission est
du ressort de son unité d'appartenance. ■

Les formations de l'ETAP
L'ETAP dispense 3 types de formation
- La formation initiale, destinée à la préparation militaire parachutiste
et à l'obtention du brevet de parachutiste militaire.
- Des formations de qualification, destinées aux officiers et sous-officiers
des unités TAP (chefs de groupe, chefs de corps). Elles permettent d'exercer les responsabilités spécifiques aux activités parachutistes, en particulier sur le plan
de la sécurité, et de se préparer à un engagement opérationnel par assaut vertical, en
maîtrisant les techniques et tactiques de mise à terre.
- Des formations de spécialisation, incluant d'une part la formation des moniteurs et
des instructeurs (saut à ouverture automatique et commandée, largueurs,
chefs largueurs) et d'autre part les chuteurs : pilotes tandem, charge lourde,
chuteurs opérationnels (saut opérationnel à grande hauteur et à très grande
hauteur). Ces formations représentent 3500 stagiaires par an répartis en 35
stages différents pour environ 45000 sauts.

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Toute intégration internationale devra passer par un processus de standardisation
des techniques et des procédures.

Une fois affecté à l'ETAP, le personnel se
consacre à 100% aux formations.
Nos effectifs actuels ne nous permettent
de nous détourner de ces actions de
formation que de manière exceptionnelle.

ParaMag - n°333 - février 2015

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