Management Immobilier n°8 - Juin 2009 - (Page 1)

Edito MAITRE(S) D'OUVRAGE éfini traditionnellement comme « la personne physique ou morale pour le compte de qui les travaux ou ouvrages sont exécutés », le maître d’ouvrage a vu sa fonction fortement évoluer au cours des dernières décennies, avec la multiplication des réglementations et des intervenants dans l’acte de construire. D’ailleurs, ces novations sont souvent mises en exergue par les cabinets d’audit ou de conseil pour exiger des directions immobilières d’être des maîtres d’ouvrage « forts ». Traditionnellement également, on distingue maîtrise d’ouvrage publique et maîtrise d’ouvrage privée ; mais avec la mise en place des contrats de partenariat public privé, d’une part, et la systématisation des procédures de mise en concurrence dans le privé, les deux notions tendent à se rapprocher. En tout état de cause, il est certain que la fonction de maître d’ouvrage s’est très nettement complexifiée, et dès lors professionnalisée, au cours des dernières décennies. De plus en plus d’acteurs s’impliquent dans l’acte de construire : municipalités, service départemental d’architecture, DRAC, Inspection du travail, CRAM, services d’autorisation de création de commerces, contrôle des installations classées, juristes, assureurs… sans oublier les associations de riverains. Non pas que ces diverses contraintes n’aient pas existé précédemment ; mais la réglementation s’est particulièrement épaissie, en volume et en clarté ! , et la judiciarisation croissante marque notre société : désormais la maîtrise d’ouvrage est obligée de se constituer en équipe pluridisciplinaire. Même les sociétés ou organismes qui disposent dans leurs structures d’équipes internes importantes et qualifiées – et c’est le cas de nombreux adhérents d’APOGEE – sont obligés de s’entourer de prestataires externes : programmiste, notaire, juriste, fiscaliste, OPC, CSPS, assistant HQE… Et la mise en œuvre des dispositifs du Grenelle nécessitera de faire appel à de nouveaux spécialistes dans le domaine de la maîtrise des énergies ou de l’intégration urbaine durable. Le métier de maître d’ouvrage n’a donc pas fini d’évoluer, et même devra faire sa révolution pour s’adapter à un environnement particulièrement mouvant. Mais je sais que cette révolution est en cours parmi nos adhérents. C’est fort d’une telle confiance, et avec une émotion certaine, que je signe mon dernier éditorial, car mon mandat de Président vient à son terme, en souhaitant à notre Revue, de plus en plus appréciée, une longue vie au service d’acteurs passionnés par leur métier. D Le Président Jean-François Brand Management Immobilier - N°8 Juin 2009-1

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