Val d'Oise, le magazine du Conseil Départemental - N°3 - Janvier/Février 2016 - (Page 36)

ET AILLEURS SUEZ, CANAL HISTORIQUE par Joel Godard L'inauguration, le 6 août dernier, du nouveau canal de Suez promet une circulation accrue des marchandises. Dans une économie mondialisée, l'Egypte possède un équipement stratégique majeur. Pharaonique : le mot est inévitablement présent dans tous les commentaires sur le chantier du canal. Mais il s'imposait. Il n'a fallu que quelques jours pour réunir le financement des travaux et qu'un an pour les réaliser. Plus que tout autre pays, la France a suivi le chantier avec attention car les promoteurs du premier canal étaient des Français, dont Linant de Bellefonds, pour les plans, et Ferdinand de Lesseps. Celui-ci, alors consul de France au Caire, et ami du vice-roi d'Egypte Mohammed Saïd, réussit à faire construire le canal, entre 1859 et 1869, par la compagnie universelle du canal maritime de Suez (à l'origine de l'actuel groupe Suez) qu'il avait créée à cet effet. Plus de 20 000 Français avaient contribué au financement et l'inauguration fut conduite par l'impératrice Eugénie. Le canal, long de 160 kilomètres, apportait alors un gain de temps considérable pour le transport de marchandises entre l'Europe et l'Asie, les navires n'ayant plus à contourner l'Afrique. Si la réalisation initiale, conçue pour des bateaux à vapeur, était en avance sur son temps, le canal n'était plus conforme aux exigences techniques actuelles. Ses dimensions et les obstacles, comme l'ensablement ou les épaves, ne permettaient plus la circulation des gros navires. En outre, la circulation devait se faire par convois en alternance. Pour y remédier, une quarantaine de kilomètres ont été élargis et approfondis. Et sur la partie centrale, 36. VAL D'OISE * Le magazine du Conseil départemental à hauteur d'Ismaïla et du lac Timsha, un nouveau canal a été creusé qui double le premier sur 37 kilomètres. 250 millions de mètres cubes de terre et de sable ont été déplacés pour le nouveau canal Le chantier a coûté près de 8 milliards d'euros mais l'Egypte peut compter sur l'augmentation du trafic qui constitue 7 à 8 % du commerce mondial et rapporte déjà plus de 5 milliards d'euros par an actuellement, avec un coût de passage à 600 000 dollars. Le nouveau canal est calibré pour des bateaux jusqu'à 68 mètres de haut, 20 de large et 77 de long. Ce ne sont pas les plus grands porte-containeurs mondiaux mais l'augmentation de capacité est sensible. A l'horizon 2023 le nombre de bateaux pourrait doubler pour atteindre une centaine par jour. De plus, une bonne partie du budget a été affectée au développement des zones portuaires pour que l'économie locale profite mieux du trafic et les autorités visent à terme la création d'un million d'emplois. C'est une nécessité pour un pays de 88 millions d'habitants, dont la population grandit rapidement. Mais d'autres canaux sont en chantier ou en projets dans le monde qui espèrent aussi capter du trafic, à Panama, au Nicaragua ou en Europe, avec le canal Seine Nord. Photographie en haut : © Hearty -Fotolia

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Couverture
édito
Sommaire
VOUS & VOUS
ZAPPING - L'actualité du Département
LE TERRITOIRE EN QUESTIONS - Le SDIS 95
L'INVITE - Gilles Legardinier
ÇA FAIT DEBAT - “Le sport au féminin” Marie-Evelyne Christin et Vanessa Gladone
VOTRE TERRITOIRE
LE DOSSIER - CHANGEMENT CLIMATIQUE
BRÈVES DU TERRITOIRE
ET AILLEURS - Suez, canal historique
DECRYPTAGE - Des transports à la carte
SUCCESS STORY - Facilotab, la bien nommée
ON SE DETEND
SUIVEZ LE GUIDE - Sportives
COUP DE CŒUR - Image par image
L'ACTE PEOPLE - Mac Lesggy fait sa Révolution
À VOUS DE JOUER

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