MAGAviron - N°25 - Août 2016 - 38

Jeux olympiques

L'équipe de France
depuis 2013 et ont été champions de France pendant 3 ans
; Thomas Baroukh et Thibault Colard ont attendu le début
de la saison 2015 pour être appairés et sont montés sur
la première marche du podium à Cazaubon en avril, cette
année. En septembre 2015, à Aiguebelette, le quatre sans
barreur tricolore a empoché le bronze lors des mondiaux,
validant ainsi son ticket pour Rio. Quatre rameurs dont la
qualité première, pour avancer, est une perpétuelle remise
en question au service du bateau et du collectif, quatre
fortes personnalités qui ont su s'accorder : "Chacun sait
mettre de l'eau dans son vin pour que l'osmose se crée",
commente Franck Solforosi. Des sensations qui se sont
renforcées au fil des courses et des compétitions. "Nous
mettons toutes nos qualités personnelles au service du
bateau, ajoute Thomas Baroukh, il y a moins de compromis
à faire dans un quatre sans barreur que dans un huit. De là
à dire qu'ils ont désormais besoin les uns des autres, il n'y a
qu'un pas. Ramer en deux sans barreur poids léger dénote
déjà d'un besoin de ne pas être seul comme un skiffeur aime
parfois l'être. Un bateau au sein duquel la communication
est primordiale, et où les échanges sur les sensations ont
conduit, lors du stage terminal, à une nouvelle modification
de la composition : Thibault Colard assure désormais le rôle
de chef de nage, juste devant Guillaume Raineau.
La concurrence en quatre sans barreur poids léger est des
plus féroces, avec des nations qui se sont installées dans le
leadership sur l'olympiade. Les tricolores vont aborder Rio
avec une position d'outsiders. "Ce qui compte, ce sont
les Jeux, note Jérôme Déchamp, entraîneur du bateau, le
travail commence à payer. Depuis Aiguebelette, ils ont
progressé, ils ont davantage de cohésion, de facilité
à s'employer ensemble. Ils sont toujours présents en
course, toujours réguliers. Leur repêchage à Poznan
pour la troisième étape de coupe du monde était un
parcours abouti, il manque encore un peu d'engagement dans la propulsion pendant la phase de train. De
bonnes bases sur lesquelles les rameurs vont travailler
pendant le stage terminal, pour conserver leur geste sur
2 000 mètres et ne pas retomber dans leurs travers".
Trois rameurs sur les quatre ont déjà connu les Jeux olympiques, en tant que titulaires ou remplaçants. Un événement
auquel ils pensent tous depuis quatre ans, avec comme
objectif la finale A, la course pendant laquelle on peut
lâcher les chevaux, sans regrets et sans retenue, en faisant
abstraction de tout ce qu'il y a autour pour n'en conserver
que l'adrénaline.

Thibaut Verhoeven remplaçant chez les hommes
toutes catégories.

en route pour Rio

Qui dit Jeux olympiques dit également, quelques semaines
plus tard, Jeux paralympiques ! L'équipe de France a, lors
des championnats du monde d'Aiguebelette, qualifié deux
coques pour l'échéance de Rio de Janeiro.
En deux de couple mixte tronc et bras, on retrouvera le
désormais incontournable duo de la discipline : Stéphane
Tardieu et Perle Bouge. Les Jeux, une expérience qu'ils
maîtrisent pour y avoir déjà pris part en 2012 à Londres.
Depuis, ils ont enchaîné les podiums, lors des différentes
régates internationales pendant l'olympiade, et ont définiMAGAviron
Numéro 25
août 2016

Stany Delayre remplaçant chez les hommes
poids léger.

Deux équipages
pour les Jeux paralympiques

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