Magazine Cultivar Seed de février 2008, n°44 - (Page 4)

C U L T I VA R SEED M A R K S A C H S , P R É S I D E N T D E L’ A F S TA « Comment débloquer AFRIQUE le potentiel africain par un cadre approprié » Pour améliorer les performances agricoles de l’Afrique, Mark Sachs, le président de l’Association africaine du commerce des semences (Afsta) appelle au renforcement du secteur semencier. L’industrie semencière africaine a-t-elle la capacité d’aider tous les agriculteurs africains à augmenter leur productivité ? Mark Sachs : Le mot clé de cette question est le mot « tous » et il nous reste encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir apporter une réponse positive concernant « tous » les agriculteurs. Il existe encore trop d’endroits sur le continent africain où une industrie semencière d’une certaine envergure peine à se constituer. Nous sommes cependant heureux de constater que les efforts entrepris par l’Afsta et ses partenaires lors de ces dernières années ont porté leurs fruits, avec la naissance d’un grand nombre d’associations semencières nationales. L’Afsta a rejoint en 2007 l’Alliance des semences de l’Afrique de l’Ouest (West Africa Seed Alliance ou Wasa) en tant que partenaire chargé de la mise en œuvre. Quel est l’objectif de cette structure et pourquoi l’Afsta a-t-elle choisi de devenir partenaire de la Wasa ? M. S. : Cette alliance est née de la constatation qu’il subsiste certains problèmes que ni les entreprises privées, ni les bailleurs de fonds n’ont pu résoudre seuls. Un partenariat permet en outre de faire naître de nouvelles idées et de fédérer de nouvelles expertises venant de sources plus larges. Dans de nombreux domaines, les investissements publics en matière d’amélioration des plantes n’ont pas conduit à de significatives augmentations de la productivité agricole. Les Gouvernements ont alors décidé de soutenir les initiatives qui impliquent le secteur privé et qui permettent aux agriculteurs de se procurer, au moment voulu et à un prix abordable, des semences et du matériel végétal de haute qualité. C’est la raison pour laquelle ce partenariat s’intéresse particulièrement aux semences, ce qui est cohérent avec l’un des objectifs de l’Afsta : « La promotion et l’utilisation de semences de qualité en Afrique ». De plus, grâce aux membres des associations semencières nationales, l’Afsta peut directement contribuer à certains projets, comme la mise en place de systèmes de réglementation efficaces et d’un environnement favorable aux marchés des semences. Au sein de la Wasa, l’Afsta joue également un rôle crucial dans l’organisation du secteur semencier privé (les compagnies semencières). Ces sociétés sont une passerelle entre les chercheurs et les agriculteurs et permettent ainsi à la Wasa d’atteindre son but, c’est-à-dire de fournir des semences de qualité aux agriculteurs ou à tous ceux qui bénéficieront de ses projets. Le 29 octobre 2007, l’Afsta a signé un Protocole d’accord avec l’Union Africaine. Quel sera l’impact concret de cette signature pour l’industrie semencière africaine ? M. S. : Un protocole d’accord conclu entre deux parties spécifie leurs engagements réciproques et définit les modalités de sa mise en œuvre. Selon les termes de ce Protocole, l’Union Africaine s’engage à consulter l’Afsta pour tout ce qui concerne le secteur agricole en général et le secteur semencier et les biotechnologies en particulier. L’Afsta prendra ainsi part au processus de prise de décision et mettra à disposition de l’Union Africaine l’expertise de ses membres pour l’amélioration de la politique semencière en Afrique. La signature de ce Protocole contribuera à mieux faire connaître l’Afsta et, à long terme, permettra la mise en place d’une politique cohérente, en phase avec les idées de l’industrie semencière privée en Afrique. Les autres pays ainsi que les organisations internationales ont permis à l’industrie semencière africaine de se développer. Quels en sont les conséquences et les avantages pour l’Afrique ? M. S. : Les organisations internationales dont le but est d’aider le secteur semencier africain sont les bienvenues. Elles contribuent au développement de cette industrie, mais les conséquences de ce changement et son ampleur sont encore difficiles à prévoir >>> AFRICA MARK SACHS, AFSTA PRESIDENT « The Africa potential needs to be unlocked through a proper framework » President of the African Seed Trade Association, Mark Sachs called for strengthening of the seed sector to enhance African farming performances. ■ Is the African seed industry strong enough to help all the African farmers to increase their productivity ? Mark Sachs : The key word to this question is “all” - reality is that we have a long way to go to be able to answer positively regarding “all” farmers. In many areas of the continent, a seed industry of any consequence is still in the making. It must be said, however, that efforts made by Afsta and its partners over the last few years have been very encouraging and progress has been made, with quite a few new National Seed Associations having been formed. ■ The African seed trade association joined the Wasa Alliance in 2007 as an implementing partner: what is the aim of the structure and why did Afsta choose to become its partner? M. S. : The need for an alliance arose due to the fact that there are certain problems that neither donors nor private industry have been able to resolve alone, and an alliance allows for new ideas and expertise from a wider range of sources. In many areas, public investment in plant breeding has not led to significant increases in agricultural productivity : governments then understood the need to support public-private initiatives that will ensure that farmers have affordable, timely and reliable access to high quality seeds and planting materials. As a consequence, the alliance focuses on seeds. This is totally compatible with one of Afsta’s objectives: “promotion of use of quality seeds in Africa”. In addition, there are some activities that Afsta, through its national seed associations members, can contribute, such as the facilitation of the creation and maintenance of good seed regulatory systems and a conducive seed trade environment. The general organization of the private seed sector (seed companies) is also an important role for Afsta in Wasa. Indeed, they are the bridge between farmers and researchers ensuring that Wasa S E E D . PAGE 4. FÉVRIER/FEBRUARY 2008

Table des matières de la publication Magazine Cultivar Seed de février 2008, n°44

COUVERTURE/COVER
SOMMAIRE/CONTENTS
AFRIQUE/AFRICA
MAROC/MOROCCO
RÉGLEMENTATION/REGULATION
DÉVELOPPEMENT/DEVELOPMENT
PORTFOLIO
ANNUAIRE/DIRECTORIES

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