À PARIS - N°69 - Printemps 2019 - 22

GR AND ANGLE
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L'excellence de
l'enseignement supérieur
Fondées dès la seconde moitié du XIXe siècle, les écoles d'enseignement
supérieur de la Ville de Paris conjuguent tradition avec modernité grâce
à des programmes tournés vers les métiers de demain.

Sophie Robichon / Ville de Paris

diplômes de communication numérique
et d'animation 3D façonnent désormais
l'identité de l'école Estienne.

Fréquentée par Doisneau et Cabu, l'école Estienne (3e) enseigne l'art des métiers du livre.

e vous fiez pas à leur âge. Si la
plupart des écoles supérieures
municipales dépassent les cent ans,
elles rayonnent en matière d'innovation.
Créées dès le XIXe siècle, elles avaient pour
vocation de former des professionnels de
haut niveau pour le compte de la nation.
Aujourd'hui, ces établissements regardent
vers le futur en proposant des enseignements créatifs.
« Souplesse d'esprit »
La doyenne des formations parisiennes,
l'école Duperré, a été fondée en 1864 par
Élisa Lemonnier, figure marquante de
l'émancipation des femmes. Aujourd'hui
installée rue Dupetit-Thouars (3e), elle forme
aux métiers de la création textile. « Nos
étudiants sont formés aux savoir-faire patrimoniaux de la tapisserie, de la broderie et
du tissage, indique Héloïse Leboucher, proviseure-adjointe. Nous leur apprenons la
souplesse d'esprit pour qu'ils associent ces
gestes très recherchés à des pratiques contem-

poraines, comme l'impression 3D ou sur des
dispositifs architecturaux. »
Même esprit à l'école Boulle (12e), qui tient
son nom de l'ébéniste de Louis XIV. Fidèle
aux gestes d'antan de la tapisserie ou de la
gravure, l'école s'est dotée d'une section
innovation-recherche dans laquelle les étudiants, sur la base de leurs compétences
d'artisan d'art, développent un projet innovant avec une entreprise.
Située à la manufacture des Œillets à Ivrysur-Seine, l'EPSAA (École professionnelle
supérieure d'arts graphiques de la Ville de
Paris) a développé de son côté une pédagogie « par le faire ». « La Creative Tech consiste
à se saisir des matériels électroniques ou des
services numériques au moment même de
leur émergence pour faire acte de création »,
détaille son directeur Jérôme Pernoud.
Fréquentée par Robert Doisneau et Cabu,
l'école Estienne (13e) enseigne quant à elle
les métiers du livre (typographes, illustrateurs, relieurs). Si les vieilles presses ou les
gravures n'ont pas quitté les locaux, les
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À P A R I S PRINTEMPS 2019

Bâtisseurs de demain
Côté ingénierie, Paris se positionne également comme un haut lieu de la recherche
et de la formation scientifique. Avec ses six
prix Nobel et un brevet déposé chaque semaine, l'École supérieure de physique et de
chimie industrielles de la Ville de Paris
(ESPCI Paris, 5e) dispense un enseignement
misant sur l'interdisciplinarité et l'apprentissage par la recherche. L'école, qui a vu
passer Pierre et Marie Curie, voit naître près
de trois start-up par an.
Enfin, au cœur du 19e arrondissement,
l'école des ingénieurs de la Ville de Paris
(EIVP) a mis sur pied une chaire sur l'éclairage urbain de la ville du futur et une autre
sur la valorisation des terres des chantiers
urbains. Preuve que la métropole de demain
se construit aussi avec les étudiants.
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d'infos : Paris.fr

COUP DE POUCE

Emergence(s) soutient
les jeunes chercheurs
Créé en 2009, le dispositif
Emergence(s) finance la
création ou le développement
d'une jeune équipe de
chercheurs ayant soutenu leur
thèse il y a moins de dix ans.
Les montants, destinés à
l'investissement sur quatre ans,
atteignent jusqu'à 250 000
euros. Depuis dix ans,
90 projets originaux,
interdisciplinaires et innovants
ont été soutenus par la Ville.

http://www.Paris.fr

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