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HISTOIRE DE LA COMMUNAUTÉ DES SUPÉLEC
Un bulletin d'informations sur la Société amicale est
publié à partir de 1904. Il comprend, tous les deux ans
ou plus, un annuaire des membres de la Société amicale
et la liste des anciens élèves de l'École. Les premiers
groupements régionaux sont créés, sur des initiatives
locales, en 1911 à Marseille, Lille, Lyon et Nancy, ainsi
qu'au Mont-Valérien (parmi les « sapeurs télégraphistes »
effectuant leur service militaire).
n LA GRANDE GUERRE : ÉCOLE
ET SOCIÉTÉ AMICALE AU RALENTI
Avec la mobilisation en masse des hommes en âge de
combattre, l'enseignement est fortement réduit à l'ESE
pendant la Grande Guerre : la section radiotélégraphie
est suspendue dès la rentrée 1914, tandis que la section
dite « normale » n'est maintenue qu'avec des effectifs
très réduits.
L'École adopte en 1916 le statut d'établissement libre
d'enseignement supérieur, prévu par la loi de 1875. Elle
appartient toujours à la Société Française des Électriciens
(SFE). En octobre 1917, après de vifs débats, une majorité
des membres du conseil de perfectionnement approuve
l'admission des jeunes femmes à l'École. Les premières
admises sont Mlles
après la décision du conseil de perfectionnement, la
Société amicale décide à son tour d'admettre également
les femmes dans ses rangs.
Au sortir de la guerre, nos alliés américains souhaitent
bénéficier, avant de regagner leur pays, de formations
scientifiques et pratiques au sein d'établissements
d'enseignement supérieur français. C'est pour accueillir
une cinquantaine d'entre eux, officiers et sous-officiers,
que la section Radiotélégraphie est rouverte en 1919,
avec un grand succès.
Une caisse de secours est instituée par la Société amicale
en 1915 pour apporter une aide financière aux familles
des camarades morts au combat ou grièvement blessés.
n 1918-1939 : ENTRE LES DEUX
CONFLITS, L'ÉCOLE SE
DÉVELOPPE ET DÉMÉNAGE
À MALAKOFF
Les admissions et les enseignements reprennent à
l'École à la rentrée 1919, avec des effectifs toujours plus
nombreux (196 admis en 1919).
Le succès croissant de l'École, des locaux devenus trop
exigus et la nécessité d'adapter les enseignements aux
évolutions techniques amènent la SFE et la direction
de l'École à souhaiter reconstruire l'ESE pour qu'elle
puisse continuer d'assurer un enseignement du meilleur
niveau. Mais ce programme ne peut être financé par
les ressources propres de l'École, qui proviennent
essentiellement des frais d'études payés par les élèves,
déjà trop lourds pour certains d'entre eux.
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n L'amphithéâtre Janet, à Malakoff
La SFE ne pouvant pas non plus supporter le coût
d'une reconstruction, on crée une « Société pour
favoriser le développement du haut enseignement
de l'électrotechnique en France », dont le capital est
constitué d'actions souscrites par des entreprises du
secteur et par quelques particuliers, et qui prête à la
SFE, à des conditions très favorables, une partie des
capitaux nécessaires à la construction de la nouvelle
École. Pour compléter la somme ainsi réunie, l'École et
la SFE obtiennent des subventions de l'État, du Conseil
municipal de Paris et du Conseil général de la Seine.
On choisit ensuite de construire la nouvelle École à
l'extérieur de Paris, à Malakoff, afin de disposer d'un
vaste terrain de 16 000 m². Le 10 novembre 1927, le
président de la République Gaston Doumergue inaugure
les nouveaux bâtiments. À cette occasion, le ministre de
la Guerre donne lecture de la citation accompagnant la
Croix de guerre 1914-1918 qui vient d'être décernée à
l'ESE : « a instruit des promotions d'élèves qui au cours de
la Grande Guerre se sont signalés à la reconnaissance du
pays, tant dans leur unité combattante qu'en fournissant,
grâce à leurs connaissances spéciales, l'encadrement de
la radiotélégraphie militaire, qui a été l'un des facteurs
de la victoire. »
Havard et Kahn. Moins de deux semaines
Avant ce déménagement, le succès éclatant de la section
radiotélégraphie et l'évolution des besoins du monde
industriel avaient amené l'École à introduire de nouvelles
matières (électronique de puissance en 1923) et ouvrir
en 1925 une section spéciale consacrée à l'étude de
l'éclairage, en particulier l'éclairage électrique.
Le cursus de la section « normale » est refondu et une
« section de radioélectricité » instaurée à partir de
l'année 1929-1930. De premiers ingénieurs étrangers
sont invités à donner des conférences à l'ESE. En avril
1931, une expérience de « vision-phonie entièrement
radioélectrique » est conduite par René Barthélémy
depuis l'ESE, préfigurant le développement ultérieur de
la télévision en France.
À partir de 1935, dans un contexte économique pourtant
défavorable, il apparaît nécessaire de porter la durée
des études à deux ans, ce qui n'est pas sans présenter
des difficultés, en particulier financières, pour les élèves
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