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HISTOIRE DE LA COMMUNAUTÉ CENTRALIENNE
indispensables pour mener à bien les évolutions du
cursus.
Par ailleurs, l'École crée en 1986 une filiale, « Centrale
Recherche SA », qui se montre décisive pour le
développement de la recherche contractuelle des
laboratoires et la gestion des financements qu'elle
apporte.
n L'ÉPOQUE CONTEMPORAINE
À l'aube du XXIe
siècle, l'École jouit d'une position enviable
en France mais les évolutions du contexte international
de l'enseignement supérieur la conduisent à engager à
nouveau de profondes réformes.
La mondialisation bouscule en effet l'enseignement
supérieur, instaurant une véritable compétition entre
les meilleures institutions, exprimée notamment par
l'émergence des classements internationaux dont le
célèbre « Classement de Shanghai ». Le mouvement
est amplifié et accéléré par l'importance pour les États
de disposer d'ensembles universitaires de grande
qualité pour construire la société de l'information et de
l'innovation, et par la croissance continue des besoins
de formation, le nombre d'étudiants dans le monde
augmentant au rythme de plusieurs millions par an.
Face aux défis qu'induit ce contexte inédit, l'École,
désormais conduite par Hervé Biausser (ECP 1973), lance
dès la fin 2003 une vaste réflexion stratégique, le « projet
Blériot (ECP 1895) » qui précise fin 2004 ses orientations
pour les dix prochaines années.
Fidèle à sa vocation et à son histoire, elle se fixe l'ambition
de devenir une institution de référence à l'échelle mondiale
pour ses activités de base : la formation d'ingénieurs, la
formation doctorale, la formation continue et la recherche
en sciences de l'ingénierie et des systèmes. Pour y
parvenir, elle conduit de 2003 à 2014 dix projets qui vont
profondément la transformer.
Le projet Ariane
Le premier projet est la réforme de la formation
d'ingénieur. Le projet « Ariane » lancé début 2005 a
pour objectif d'amplifier les qualités perçues comme
essentielles face aux grands défis du XXIe
siècle : un
ingénieur de très haut niveau scientifique et technique,
ayant développé son leadership, son esprit d'entreprise
et son sens de l'innovation et préparé à une carrière
internationale. Parmi les points majeurs de cette réforme,
déployée à partir de la rentrée 2006, figurent :
- la réduction à un an du tronc commun, centré sur les
sciences de base de l'ingénieur, et l'introduction en
deuxième année d'enseignements majoritairement
électifs ;
- l'introduction d'ateliers de développement professionnel
et du leadership (les « ateliers Ariane ») et
d'enseignements de confrontation aux grands enjeux de
société ;
- l'obligation d'un séjour à l'étranger d'au moins six mois
durant le cursus.
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Un nouveau mode de relation avec les élèves
Au-delà du cursus, l'École considère que sa mission
principale est d'aider ses élèves à entrer dans une
dynamique de réussite, quelle qu'en soit la nature,
cohérente avec leur personnalité et leurs aspirations et,
dès lors, de les regarder comme des personnes, dans leur
entièreté, qui vivent un moment décisif de leur évolution
vers la maturité. Cela nécessite une attitude exigeante
mais aussi pleine de bienveillance face à leurs doutes,
leurs erreurs et leurs échecs, et un accompagnement
adapté. Des points saillants de cette démarche sont la
mise en place :
- d'une cellule d'accompagnement des associations
étudiantes, d'une cellule d'aide psychologique puis
d'une Direction de l'accompagnement des élèves ;
- des « ateliers Ariane », puis de la démarche Centrale
Talents, qui distingue des élèves ayant réussi non
seulement un excellent cursus mais encore une
performance exceptionnelle dans un autre domaine
qui les passionne, scientifique, artistique, humanitaire,
sportif, culturel ou autre.
Le développement de la recherche
Parallèlement, l'École poursuit le développement de sa
recherche dont elle fait une priorité sur la décennie et
réussit, à effectifs statutaires quasi constants, à multiplier
sa performance par quatre : deux fois plus de publications,
deux fois plus citées et ramenant par ailleurs deux fois
plus de ressources issues de la recherche contractuelle,
qui représente en fin de période 15 % du budget.
Cela passe en particulier par le fort développement
des laboratoires de Mathématiques appliquées et de
Génie industriel et par la transformation du Laboratoire
de génie chimique en Laboratoire de biotechnologies,
en partenariat avec la région Champagne-Ardenne, le
département de la Marne et les acteurs industriels locaux
pour son implantation sur le site industriel de Pomacle, à
proximité de Reims.
Des alliances en France
Convaincue que le progrès scientifique et technique
allait se faire surtout aux interfaces, l'École construit
des alliances avec des institutions complémentaires,
principalement :
- pour les sciences fondamentales, conjointement avec
Supélec, avec l'université Paris-Sud, d'abord en 2007 au
sein du pôle de recherche et d'enseignement supérieur
(PRES) UniverSud, puis à partir de 2008 au sein du projet
d'université Paris-Saclay ;
- pour les sciences de gestion et du management via
l'alliance stratégique avec l'ESSEC.
Par ailleurs, l'École joue un rôle essentiel dans la création
en 2006 de l'École Centrale de Marseille et la rénovation
de la gouvernance de l'Intergroupe qui devient en 2010 le
Groupe des Écoles Centrales (GEC).
Une nouvelle phase du développement
international
Forte du réseau T.I.M.E. et de ses doubles-diplômes, la
proportion d'élèves-ingénieurs étrangers dépassant
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