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HISTOIRE DE LA COMMUNAUTÉ CENTRALIENNE
sont le plus vivement attachés par leurs souvenirs, par
leur intérêt et par leur profession ».
L'Association amicale des anciens élèves de l'École
Centrale est ainsi créée le 3 novembre 1862.
L'organisation de la communauté au travers de
l'Association se construit progressivement. Les groupes
régionaux sont institués en 1872, les délégués de
promotion, élus par leurs camarades, en 1917 et les
groupements professionnels en 1921. Le service de
placement est créé en 1904 et la fonction de secrétaire
général, devenu depuis délégué général, en 1919.
Après avoir connu de nombreuses localisations
successives, l'Association cherche au sortir de la première
guerre mondiale un cadre approprié à sa mission. Elle
acquiert en 1919, via la société « Maison des Centraux »,
l'hôtel d'Essling, 8 rue Jean Goujon à Paris, grâce à une
souscription auprès des camarades bouclée en moins de
deux mois. La Maison devient en 1990 la « Maison des
paiement de l'indemnité de guerre, la tutelle se prononce
définitivement pour la solution du transfert. Mais c'est
seulement quatre ans plus tard que le Conseil de Paris
accepte la cession du terrain du marché Saint-Martin.
Les bâtiments, vastes, dotés d'amphithéâtres, de salles
n rue Conté : L'arc de triomphe encadre
aujourd'hui une des entrées du Cnam,
le Conservatoire national des arts et métiers
de travail et de laboratoires d'enseignement adaptés,
sont inaugurés le 4 novembre 1884.
n rue Jean Goujon
Centraliens » à l'occasion d'un important programme de
restructuration et de reconstruction.
Le transfert rue Montgolfier
Dès 1860, l'École accueille plus de 400 élèves : l'hôtel
de Juigné devient trop étroit et est en outre inadapté à
l'augmentation des enseignements expérimentaux.
En octobre 1874, l'École demande la construction de
nouveaux bâtiments à l'emplacement de l'ancien
marché Saint-Martin, à proximité du Conservatoire
national des arts et métiers, pour former avec lui une
« Sorbonne industrielle », conformément aux projets des
pouvoirs publics de l'époque.
Bien que l'État soit financièrement exsangue suite au
La Société des amis de l'École Centrale
Pour assurer la solidité financière de l'École, les anciens
élèves créent en 1909 la Société des amis de l'École
Centrale, devenue en 2014 la Fondation de l'École
Centrale. Le soutien à l'évolution de l'enseignement et la
volonté d'aider les élèves qui rencontrent des difficultés
matérielles sont à l'origine de sa création.
Or, après la première guerre mondiale, il apparaît à
nouveau impératif de moderniser les laboratoires mais
aussi de loger les élèves de Province dont la proportion
ne cesse de croître. Léon Guillet (ECP 1897), directeur
de l'École depuis 1923, mène avec succès la collecte
de fonds pour les laboratoires et recueille auprès des
industriels et des anciens élèves plus de 30 millions de
francs de l'époque.
Dans le même temps, la Société des amis étudie la
construction au sein de la Cité universitaire d'un pavillon
pour les élèves de l'École. Un événement imprévu
bouleverse ce projet : en 1925, Anaïs Le Roy, fille
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