Repères - N°43 / Octobre 2019 - Le magazine de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 6

Dans
le nucléaire, les professionnels sont suivis par dosimétrie passive.
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Ici,xxxxxxxxxxxx
préparation d'un générateur de vapeur avant sa sortie.

Rayonnements ionisants

Comment évolue l'exposition
des travailleurs ?
Édité chaque année, le rapport « La radioprotection des travailleurs » fournit une photographie
de l'exposition des professionnels aux rayonnements, tous secteurs confondus. La dernière
version vient de paraître. Repères en présente les grandes lignes.

uelle est l'exposition des quelque
400 000 travailleurs suivis pour
un risque d'exposition aux
rayonnements en France ? Des experts
de l'IRSN réalisent chaque année un bilan
intitulé « La radioprotection des travailleurs, exposition des professionnels aux
rayonnements en France ». Y figurent des
données sur la dosimétrie externe passive
et le suivi de l'exposition interne.
Hors radioactivité naturelle, les deux tiers

WEBMAGAZINE

des 365 980 travailleurs suivis en 2018 sont
issus du domaine médical et vétérinaire.
Dans ces secteurs, les doses annuelles
moyennes sont les plus faibles (maximum
0,30 millisievert - mSv), les plus élevées
revenant au nucléaire (1,40 mSv). Pour
l'exposition interne, 3 000 cas positifs sont
relevés, dont quatre contaminations pour
lesquelles un calcul de dose a été nécessaire.
Enfin, la dose individuelle moyenne est
de 0,80 mSv, soit 12 % de plus qu'en 2017,
en lien avec les activités
de maintenance du parc.

VIDÉO

Exposition
professionnelle
aux rayonnements :
bilan et évolution
www.irsn.fr/R43

Page 6 - Repères N° 43 - octobre 2019

L'activité
des travailleurs
mieux connue
Depuis 2014, les renseignements administratifs - activité, métier,
contrat de travail - sont
saisis par les employeurs
dans la base de données

Siseri1. « Les données plus précises dont nous
disposons apportent une meilleure connaissance de l'exposition dans certains secteurs
Grâce à elles, des études ciblées sont réalisées.
Cette année, elles portent sur trois thèmes :
les personnels de la radiologie interventionnelle (doses aux extrémités), les prestataires
du nucléaire et les travailleurs intervenant
dans le démantèlement d'installations, détaille Juliette Feuardent, experte en radioprotection à l'IRSN. L'enjeu ne porte pas
sur l'exposition externe, globalement faible,
mais sur le risque de contamination. »
Concernant le nombre de dépassements
de la limite réglementaire en dose efficace - plus de 20 mSv -, dix cas ont été
comptabilisés, contre un ou deux les années précédentes. Pour Juliette Feuardent,
cela s'explique : « Huit cas sur dix ont été
retenus par défaut, en l'absence de retour
sur les conclusions de l'enquête qui doit être
menée par le médecin du travail en cas de
signalement d'un dépassement. »

Manipulatrice en électroradiologie médicale équipée d'un dosimètre passif
et actif, d'une jupette et d'un protège-thyroïde plombés.

FAITS ET PERSPECTIVES

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