Expertises des Systèmes d'information - Décembre 2019 - n°452 - Le mensuel du droit de l'informatique et du multimédia - 376

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entre monnaies numériques et
monnaies conventionnelles, au
titre de la lutte contre le blanchiment d'argent. Reste à l'imposer et
à contrôler son application.
Comme l'a dit Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie et des
Finances, qui s'est montré très
hostile à libra, il ne suffit pas d'être
contre cette monnaie numérique, il faut créer une alternative
publique. De même, les rédacteurs
du rapport du Sénat sur la souveraineté numérique rendu public
le 3 octobre dernier expliquent
que « si nos banques centrales
n'agissent pas, elles prennent une
fois de plus, le risque d'être dépassées par des acteurs privés, dans

un domaine où tout change très
vite. (...). Conserver une position
attentiste ne leur permettra pas
d'être capables de répondre à la
concurrence des acteurs privés ».
La Chine l'a bien compris. L'Estonie
a son projet d'estcoin, le Brésil envisage de créer une stablecoin adossée au real et la Suède projette la
création de l'e-krona, cryptomonnaie de la banque centrale pour
limiter l'usage de l'argent liquide.
L'Union européenne, quant à
elle, commence à y penser. Le 5
novembre dernier, la présidence
finlandaise de l'UE a proposé la
création d'une monnaie numérique gérée par la Banque centrale
européenne. Mais il ne suffira
pas d'avoir sa monnaie numérique européenne.

Encore faut-il que les technologies le soient. L'appel d'offre pour
développer la monnaie numérique pourrait bien être remporté
par une entreprise américaine.
Face à la pression réglementaire et à celle des régulateurs,
il n'est pas certain que libra voit
le jour. Certains partenaires,
et non des moindres tels que
Visa, Mastercard, Paypal eBay
ou Booking, ont renoncé à leur
participation. Mais le mouvement
des cryptomonnaies est lancé.
Il est urgent de prévoir un cadre
juridique international pour les
monnaies numériques stables et
une alternative publique crédible.

Sylvie ROZENFELD

CRÉATION D'UN D.U. DPO PAR L'UNIVERSITÉ D'EVRY
Le 11 janvier 2020, l'université d'Evry ouvre une formation au métier de délégué à la protection des données
(DPO) à destination des professionnels. Sous un angle juridique, technique et organisationnel, les enseignements
seront majoritairement dispensés à distance et les cours

en présentiel seront programmés le samedi. La formation
se déroule sur neuf mois.
Le responsable universitaire est Vincent Bouhier et la
responsabilité de la formation est assurée par Aurélie Banck,
qui dirige le groupe des DPS chez Europcar Mobility Group.

L'UNIVERSITÉ DE L'AFCDP DES DPO LE 14 JANVIER 2020
Le 14 janvier 2020 aura lieu l'université de l'Association française des
correspondants à la protection des
données qui regroupe aujourd'hui
plus de 5 500 professionnels de la
conformité Informatique et libertés et RGPD. Cette année, plus

de 1 000 DPO sont attendus. Vu
le nombre, cette manifestation se
tiendra dans la grande salle de la
Mutualité à Paris. Au programme,
le député LREM Eric Bothorel exposera comment la politique s'empare
du numérique, Olivier Micol fera

72 % du marché du cloud détenu par
Amazon, Google, Microsoft & Alibaba
Selon le cabinet Synergy Research, Amazon,
Microsoft, Google et Alibaba, détiennent 72%
du marché du cloud public d'infrastructure au

le point sur l'application à l'étranger
du RGPD et ses évolutions possibles,
Paul-Adrien Hyppolite et Antoine
Michon s'exprimeront sur le volet
finance des géants américains du
numérique et Marie-Laure Denis,
présidente de la Cnil. Parallèlement,
26 ateliers seront proposés, très axés
sur le RGPD et la pratique des DPO.

troisième trimestre 2019, contre 57% au début
de 2016. Cette progression se fait aux dépens de
Salesforce, IBM ou Oracle. Cela veut dire que leur
chiffre d'affaire croît moins vite que l'ensemble du
marché et que les géants de l'internet confortent
leur domination.

LE CEIPI CRÉÉ UN D.U. IA ET PI
Le Centre d'études internationales
de la propriété intellectuelle dont
le siège est à Strasbourg ouvre un
nouveau
diplôme
universitaire
intitulé « Intelligence artificielle et
propriété intellectuelle ». La formation
a pour premier objectif de comprendre
et de maîtriser les problématiques
de protection de ces nouveaux types

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de création, leur utilité pour la mise
en œuvre des droits, ainsi que leur
environnement technique et économique. Le second objectif est proposer
un module entier dédié à la technique
informatique, incluant des travaux
pratiques proposant des exercices sur
du code, des algorithmes, des données.
La formation représente un volume
EXPERTISES Décembre 2019

horaire 120 heures de cours, effectuées en présentiel. Pour l'année
universitaire 2019-2020, les enseignements auront lieu de février à
fin juin, dans des sessions de deux
jours, vendredis et samedis. Les
responsables scientifiques sont Yann
Basire et Franck Macrez, maîtres de
conférences au Ceipi.

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