Val d'Oise, le magazine du Conseil départemental - N°24 - Juillet/Août 2019 - 46

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LE GUIDE

COUP DE COEUR

Au château d'Auvers,
l'art en grand format

La technologie du XXIe siècle a trouvé sa place dans
un monument du XVIIe pour raconter l'histoire de l'art
aux XIXe et XXe. Vertigineux voyage dans le temps.
Avant Van Gogh, Daubigny vint planter
son chevalet à Auvers et y fit construire
une maison atelier en 1860, qui se
visite encore aujourd'hui. Bienveillant
envers la génération suivante, celle
des impressionnistes, il contribua à
leur fréquentation des bords de l'Oise.
Quelques années plus tard, Pissarro
s'installe à Pontoise et y invite à son tour
Cézanne qui effectue plusieurs séjours
entre 1872 et 1882 et produit des toiles
célèbres comme La Maison du pendu. 1872,
c'est aussi le moment où le docteur Gachet
achète une maison (aujourd'hui propriété
du Département et site culturel) à Auvers.
Il y recevra Van Gogh lors du séjour de
celui-ci en 1890. Daubigny et Van Gogh
ne se sont jamais rencontrés à Auvers
puisque le premier est mort en 1878 alors
que le second ne résidait pas encore en
France mais sa correspondance révèle son
estime : «L'oncle m'a dit que Daubigny est
mort. Cela m'a fait de la peine, je l'avoue
sans honte,...Ce doit être une bonne chose
d'avoir conscience en mourant d'avoir fait
des choses vraiment bonnes ». (lettre à
Théo, 1878). Tous ces épisodes de l'histoire
d'Auvers sont ceux de l'histoire mondiale de

l'art car les tableaux impressionnistes sont
disséminés dans les plus grands musées.
Vous les retrouverez en suivant le parcours
« Vision impresssionniste », installé au
château en 2017, avec les dernières
technologies pour faire vivre au visiteur
une expérience immersive. Ainsi, dès le
premier espace, un grand cube descendant
du plafond et 300 m² de surfaces murales
l'emportent dans un tourbillon de couleurs.
Dans un autre, sur un large écran incurvé,
le morphing transforme des paysages
en tableaux. Le parcours déborde du
mouvement impressionniste pour en suivre
tous les héritiers : néo-impressionnisme,
pointillisme, symbolisme... jusqu'à
l'abstraction. Le réaménagement du
château a également été l'occasion d'y
installer la collection départementale, une
trentaine d'œuvres liées à notre territoire
par leurs auteurs et leurs sujets. En lien
avec l'impressionnisme, on peut y voir
La gare d'Argenteuil, un tableau peint par
Monet en 1872. Autre amateur de la ville
pour ses bords de Seine où il régatait,
Caillebotte est présent avec Bateau
à l'ancre à Argenteuil. Plongez dans l'eau
et dans l'art.

46. VAL D'OISE * Le magazine du Conseil départemental

À ne pas manquer !
au Château d'Auvers

Les jardins
aux ambiances variées
avec leur collection d'iris.

Le nymphée
tapissé de coquillages et de petits
cailloux, aménagé au XVIIe siècle.

Plus d'informations
sur chateau-auvers.fr
http://www.chateau-auvers.fr
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