Mobil’Acteurs : 12 jours pour changer ses habitudes
LA RENTRÉE 2014 FUT RICHE EN SENSATIONS POUR HUIT MÉTROPOLITAINS ENGAGÉS DANS LA TOUTE PREMIÈRE ÉDITION DE MOBIL’ACTEURS.
Difficultés d’adaptation, foule, mauvais temps… Autant d’appréhensions qui n’ont pas stoppé les Mobil’Acteurs dans leur volonté de changement. Du 15 au 26 septembre, huit métropolitains ont laissé leur voiture au garage pour tester des modes de déplacement alternatifs. Jour et nuit, Marine, Linda, Marie-Laure, Émilie, Sébastien, Angelina, John et Yohann se sont immergés dans l’aventure. Ils ont partagé leurs découvertes mais aussi leurs galères sur les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, sept des huit Mobil’Acteurs ont poursuivi dans le changement ! De façon moins extrême que durant le défi, c’est sûr, mais ils ont changé de comportements », commente Maryline Hamon, du service Mobilités urbaines de Rennes Métropole. En douze jours, les huit Mobil’Acteurs ont parcouru pas moins de 6 000 km, économisant 570 kg équivalent d’émission de CO2 par rapport à une utilisation solo de leur véhicule. De bons résultats qui ne demandent qu’à être améliorés. Une seconde édition aura lieu en septembre 2015.
Les aménagements dédiés aux vélos se poursuivent
SUR LES 415 KM D’ITINÉRAIRES, EXISTANTS OU À RÉALISER, INSCRITS AU SCHÉMA DIRECTEUR VÉLO ADOPTÉ PAR RENNES MÉTROPOLE EN 2006, 145 KM ÉTAIENT AMÉNAGÉS FIN 2014.
Avec la liaison Corps-Nuds – Bourgbarré et l’aménagement d’un tronçon sur la commune d’Acigné réalisés en 2014, ce sont désormais 145 km de voies dédiés prioritairement aux cyclistes qui sont achevés, soit 75 km de plus que lors de l’adoption du schéma directeur, en 2006. « Il s’agit d’encourager l’usage du vélo pour les courtes distances notamment, en permettant par exemple aux cyclistes d’accéder facilement aux gares, aux équipements collectifs… », explique Guillaume Porcher, chargé de mission Vélo à Rennes Métropole. Évidemment, tout cela a un coût : 160 000 € du kilomètre en moyenne. « Il faudra probablement trouver des solutions alternatives sur certains itinéraires. Sur les petites routes de campagne faiblement circulées, des réalisations existent déjà. Par de petits aménagements simples et peu coûteux, il est possible d’améliorer significativement la sécurité des cyclistes. »
PISTE CYCLABLE ENTRE LE RHEU ET MORDELLES.
MOBIL’ACTEURS, ACCESSIBILITÉ ET IMPACT ÉCOLOGIQUE DE LA LIGNE B
[ACTIONS DÉVELOPPEMENT DURABLE]
Le développement des mobilités durables constitue un axe fort de la politique métropolitaine en matière de transports. En 2014, par exemple, l’initiative des Mobil’Acteurs répond de manière originale et participative aux objectifs de lutte contre les changements climatiques et de protection de l’atmosphère. Par ailleurs, les efforts sur l’accessibilité des transports en commun favorisent la cohésion sociale et la solidarité entre êtres humains en permettant l’égalité d’accès aux transports. Action innovante : un écologue suit les travaux de la ligne b, mesure l’impact écologique des travaux et réalise des préconisations pour de possibles mesures compensatoires. Une action en faveur de la préservation de la biodiversité, des milieux et ressources naturelles.
Manger et lire avec la carte KorriGo
NOUVEAUTÉ DE LA RENTRÉE 2014, LA CARTE KORRIGO DES ÉTUDIANTS RENNAIS N’EST PLUS UNIQUEMENT DÉDIÉE AUX TRANSPORTS. ELLE PERMET DÉSORMAIS L’ACCÈS AUX RESTAURANTS ET AUX BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES.
À la rentrée universitaire, 1 500 nouvelles cartes KorriGo ont été mises en circulation. Acquises par Rennes Métropole, dans le cadre d’une expérimentation menée en partenariat avec le Crous et les universités Rennes 1 et Rennes 2, elles sont pour l’instant destinées aux étudiants et jeunes de moins de 27 ans. Cette carte nouvelle génération leur permet, grâce à l’intégration de leur numéro d’étudiant, d’accéder aux restaurants universitaires et d’emprunter des livres dans les bibliothèques des universités. « Une étude est en cours afin d’évaluer la possibilité d’ajouter d’autres services », explique Julien Marcault, chargé du projet à Rennes Métropole. Entre autres : la carte Sortir!, la bibliothèque des Champs Libres, l’écomusée ou les bornes de rechargement des véhicules électriques. « Il s’agit d’une étude locale, mais l’objectif est de pouvoir éventuellement élargir le dispositif au niveau régional. D’autres villes pourront, si elles le souhaitent, l’intégrer. Il faudra peut-être penser, alors, à créer une plateforme spécifique. » À noter qu’aucune des prestations proposées par les nouvelles cartes n’est obligatoire.
LA CARTE KORRIGO N’EST PLUS SEULEMENT UNE CARTE DE DÉPLACEMENTS, ELLE EST AUSSI UNE CARTE DE SERVICES.
RAPPORT D’ACTIVITÉS ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2014 51