SIGMAG - N°30 - Octobre 2021 - 36

GUIDE
EMMENEZ HAUT VOTRE SIG !
SUITE COMPLÈTE, SITE SCAN FOR ARCGIS SERT TOUTES LES PHASES D'UNE MISSION, DEPUIS LA PLANIFICATION
DU PLAN DE VOL AU TRANSFERT DANS ARCGIS DES DONNÉES COLLECTÉES PAR LE DRONE.
O
util polyvalent, le drone sert
autant aux prises de vues
qu'à la réalisation de vidéos
de communication. Il permet de
suivre l'évolution d'une inondation
ou l'avancement d'un chantier, de
vérifier la porosité thermique d'une
toiture ou l'état de la structure
externe d'un ouvrage. En géomatique,
il est utilisé pour des modèles
numériques d'élévation ou de terrain,
des orthophotos, nuages de
points ou photomai l lages 3D
(meshes 3D texturés). Au départ,
les organisations sous-traitaient
les vols à des sociétés spécialisées
ou télépi lotes indépendant s .
Désormais, nombre d'organisations,
en particulier les collectivités
locales et territoriales, comptent
dans leurs rangs des employés ou
agents titulaires d'un certificat de
pilotage. En effet, les formations
théoriques et pratiques sont éligibles
à la plupart des dispositifs
comme le CPF, parfois avec des
sessions totalement adaptées aux
a t t en tes des géoma t i ci ens .
Généralement, le nouveau télépilote
conserve son poste au sein de son
service (technique, communication,
informatique ou SIG) tout en ponctuant
ses missions habituelles d'un
soupçon d'heures de vol pour le
compte du SIG. Autre point : les
organisations ont investi dans des
appareils devenus aussi abordables
que performants et relativement
faciles à piloter.
Ces bases existantes, il fallait un
outil pratique pour réaliser une
mission et gérer les données
récoltées. Quelques mois après
avoir racheté son éditeur, Esri a ainsi
lancé « Site Scan for ArcGIS » qui
vient de faire l'objet d'améliorations.
Cette application accompagne
toutes les phases d'une mission,
de la préparation du vol à la gestion
d'une flotte (maintenance drone
et batterie, reporting par pilote
ou drone, etc.), en passant par le
transfert des données récoltées.
En effet, Site Scan for ArcGIS est
véritablement intégré au portail
SIGMAG
Site Scan for
ArcGIS permet à
la fois de préparer
son plan de vol
sur une tablette
que de gérer
son matériel et
d'obtenir, une fois la
mission terminée,
l'affichage des
premiers résultats,
comme dans
ArcGIS ou presque.
d'Esri ; l'application dispose même
d'un bouton pour « publier sur
ArcGIS Online », fonctionnant après
avoir établi le lien entre Site Scan
et son compte utilisateur ArcGIS
Online. En outre, il s'agit d'une
solution de type SaaS fonctionnant
sur le Cloud, amenant donc plus de
souplesse par exemple qu'ArcGIS
Drone2Map qui doit être installé
« en dur ». « C'est sur tout une
suite complète, af firme Gaëtan
Lavenu, responsable de la veille
technologique chez Esri France
et animateur du blog arcOrama.
L'application mobile Site Scan for
ArcGIS sert à préparer son vol sur
une tablette ou un Smartphone. Elle
remplace les solutions proposées
par les fabricants de drones, avec
un accent métier plus marqué.
En fonction de ce que vous voulez
faire, vous dessinez votre zone
de vol. Vous choisissez un type
de mission : tourner autour d'un
ouvrage, un bâtiment ou un rondpoint
; suivre une structure telle
qu'une voie ferrée ou un sentier
de randonnée. Si vous prévoyez
de faire un photomaillage, vous
programmez un balayage de la
zone à la verticale, ou un cliché en
oblique si la zone de vol n'autorise
pas d'évoluer librement ».
UNE LARGE COMPATIBILITÉ
Les données du plan de vol sont
ensuite transmises au drone via
Wifi. Site Scan for ArcGIS supporte
un grand nombre de protocoles de
communication, facilitant ainsi sa
compatibilité avec les drones sur
mesure comme ceux du marché.
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S'il ne prend pas en compte les
conditions météo (le vent affecte le
temps de vol), l'outil de planification
intègre les informations propres
au drone et sa batterie. Ainsi il
découpe la mission en plusieurs
temps. Dans la même veine, en cas
de décharge de la batterie obligeant
à atterrir, le drone se replacera
automatiquement là où son vol
s'est interrompu. Enfin, durant le vol
s'affichent diverses informations :
pourcentage d'avancement de la
mission, suivi cartographique du
plan de vol théorique selon celui qui
a été défini, etc. Bien entendu, une
fenêtre réplique en direct ce que le
drone filme ou photographie.
Le vol terminé, l'on récupère la carte
SD. « Sur l'application web Site Scan,
l'utilisateur crée un nouveau projet
avant de transférer les données.
Grosso modo, le traitement d'une
centaine d'images nécessite une
heure de traitement. La différence
par rapport à Drone2Map est de
pouvoir exécuter plusieurs projets
en parallèle : c'est la force du mode
SaaS ». Dès lors, il est possible de
supprimer certaines images ou de
compléter le projet avec les vues
d'une autre mission. « Les résultats
(MNE, MNT, photomaillage ou
orthophoto) prennent forme dans
un viewer 3D. Site Scan for ArcGIS
offre des outils d'analyse rapide de
mesure de distance ou de courbure.
Il est possible de comparer deux
photomaillages 3D (par exemple,
pour calculer des remblais/déblais),
de faire un calcul de visibilité ou
d'interconnexion complexe comme
dans ArcGIS ».
Notons enfin que Site Scan utilise
le moteur photogrammétrique
« Sure » de nFrames (aut re
ent repr ise ayant récemment
rejoint Esri) pour la génération
d es p ho t oma i l l a ges p l u s
pré c i s ; un moteur que l 'on
r e tr o u v e r a pro c h a in eme n t
dans Drone2Map et dans une
future extension de « Real i t y
Capture » pour ArcGIS Pro.
X.F.

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