SIGMAG - N°30 - Octobre 2021 - 13

PRATIQUE
de solutions bureautiques et plus
de 200 comptes ArcGIS Online.
La formation des clients lourds
est généralement confiée à des
organismes extérieurs. Mais ici
comme ailleurs, de plus en plus
d'utilisateurs migrent vers les outils
plus légers. Les attentes relèvent
alors plus de la sensibilisation que
de formations longues.
calédonienne a également été mis
à l'honneur à plusieurs reprises lors
de conférences comme SIG 2014 ou
SIG 2021.
Pour assurer ses missions de
manière optimale, le service est
organisé en trois équipes qui
prennent en charge dif férentes
tâches. Deux agents sont dédiés
à l 'infrastructure de données,
a c t ue l l ement basée sur
l es
ser veurs inter nes et ArcGIS
On l i n e. I l s pa r amèt r e nt et
adaptent les services, pilotent les
développements spécifiques. Deux
autres gèrent les applications plus
légères et les données associées.
Enfin, deux agents sont en charge
de l'écosystème Géorep au sens
large : applications, contenus,
interface avec les partenaires.
Le service applique une logique de
développement Agile, que Damien
Buisson traduit par « la technique
des petits pas. Il s'agit de travailler
avec nos maitrises d'ouvrages
pour leur mettre un pied dans la
géomatique sans les contraindre
trop en amont. Il y a parfois des
demandes peu explicites formulées
à partir de simples fichiers PDF
ou JPG, avec lesquelles il est
quasiment impossible de construire
un cahier des charges. Alors le
service conçoit des maquettes, des
procédures et les fait évoluer avec
les utilisateurs ». Il y a ainsi le cas
du Service de la sécurité et de la
circulation routière qui fournit un
fichier Excel sur l'accidentologie,
transformé automatiquement par
des routines pour mettre à jour
cartes et tableaux de bord. Une mise
en place simple, mais robuste qui
satisfait rapidement les utilisateurs.
Le service s'appuie également sur
des correspondants géomaticiens
dans chaque direction. Au total,
il existe environ 50 utilisateurs
Tableau de bord
des forêts sèches
proposé, en marge
d'un explorateur
cartographique, par
le Conservatoire
d'espaces naturels
(CEN).
Depuis 2004,
le service SIG
publie un bulletin
trimestriel. Les
64 numéros déjà
publiés témoignent
des évolutions
de la géomatique
en NouvelleCalédonie.
Ils
sont accessibles
librement sur le
portail georep.nc/
publications/
LES BESOINS ÉVOLUENT
Si la carte et son pendant WebMap
restent très utilisés, la demande
en Géo Visualisation se renforce. Il
en est de même depuis deux ans
environ avec la construction de
tableaux de bord, après une phase
compliquée de développement
spécifique. Résultat : les Dashboards
se multiplient avec aujourd'hui une
quinzaine de tableaux de bord sur
des thématiques très variées. Par
exemple, celui sur les forêts sèches,
écosystème rare et menacé dont
les végétaux sont capables de
résister aux longues périodes de
sécheresse caractéristiques de
la côte ouest de la Grande Terre. Il
représente aujourd'hui le seul outil
numérique de synthèse des chiffres
clés sur cet écosystème patrimonial
et sur les actions de protection et
de restauration déployées pour sa
conservation.
Par t entière de son travail, le
service consacre beaucoup d'effort
à l'animation, la communication
et le partage d'expériences. En
témoignent la densité et qualité
des publications et les nombreux
évènements proposés sur le portail
georep.nc. Pour les directions et
ser vices du Gouvernement, un
petit déjeuner de la géomatique
est organisé trois fois par an. Les
utilisateurs y discutent de leurs
projets, exposent leurs expériences
et assistent à des démonstrations
d'outils. Le service coanime aussi
le « Club de la Géomatique », un
réseau territorial qui regroupe 24
membres, principalement acteurs
du secteur public, et qui devrait
s'élargir avec la participation des
acteurs économiques. En plus
de ses réunions trimestrielles, le
Club va organiser le 16 novembre
prochain, pour la sixième année
consécutive, le « GIS Day ». Lors de
son édition, l'évènement majeur
rassemblait 165 personnes !
Les projets ne manquent pas pour
le Ser vice Géomatique. Parmi
les thématiques qui doivent être
développées, il y a par exemple le
suivi des bornes de rechargement
des véhicules électriques géré par la
DIMENC pour laquelle il y a beaucoup
d'outils à mettre en place, ou bien
encore le parc photovoltaïque sur
l'archipel. Les outils disponibles
sur le portail Géorep doivent aussi
régulièrement être complétés
pour améliorer les fonctionnalités
et l'expérience des utilisateurs.
Entre autres projets, le catalogue
de métadonnées doit évoluer pour
leur permettre d'être rattachées aux
données géographiques.
Mais cet te année, c'est aussi
l'architecture technique qui est en
pleine évolution. Le service souhaite
de plus en plus s'appuyer sur le
Cloud. Il s'agit en effet de soulager
l'infrastructure interne en libérant
des serveurs et en exploitant des
ressources external isées. Au
sein de la collectivité, le SIG sera
précurseur en la matière et va tester
d'ici la fin de l'année l'utilisation des
serveurs d'Amazon.
Michel Bernard
QUELLE UTILITE ET QUELLE VALEUR DE L'IG ?
L'intérêt de la géomatique pour le territoire a été mesuré en
2011 dans une étude publiée par l'Observatoire numérique de
Nouvelle-Calédonie. Elle représentait alors déjà 2,9% du PIB,
avec un potentiel de 3,9 % supplémentaires dans les usages à
développer. Les gains de productivité ont été estimés dans de
nombreux domaines : 15 à 25 % en sylviculture, 20 % pour la
pêche, etc.. Cette analyse a ensuite été complétée et enrichie
dans un document publié en 2013 où sont décrits de nombreux
cas d'usages et exemples d'applications dans tous les secteurs
économiques. Un travail exemplaire, car ce type d'étude à la
fois rétrospective et prospective reste rare dans le monde de la
géomatique !
observatoire-numerique.nc
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SIGMAG
http://www.georep.nc https://www.georep.nc/publications https://www.georep.nc/publications https://www.observatoire-numerique.nc/tag/sig/
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