SIGMAG - N°30 - Octobre 2021 - 12

PRATIQUE
UN ARCHIPEL D'EXCEPTION, COMME SON SIG
DEPUIS 20 ANS, LES DÉVELOPPEMENTS MENÉS PAR LE SERVICE GÉOMATIQUE AU SEIN DU GOUVERNEMENT DE NOUVELLECALÉDONIE
SONT EXEMPLAIRES. DES MISSIONS VALORISÉES PAR DES ACTIONS D'ACCOMPAGNEMENT ET DE COMMUNICATION.
S
itué à l'Est de l'Australie, à
environ 17.000 kilomètres de
la Métropole, l'archipel de
Nouvelle-Calédonie compte une
population pluriethnique de 271.000
habitants. Le territoire est divisé en
trois Provinces (Sud, Nord, Îles
Loyauté) et l'île principale, appelée
Grande Terre. Il forme une bande
de 500 kilomètres de long sur une
cinquantaine de large. Réputée pour
ses ressources minières,
l a
Nouvelle-Calédonie l'est aussi pour
la richesse de ses paysages et de
son environnement. Le classement
de six de ses zones coralliennes au
patrimoine mondial de l'Unesco a
consacré sur la scène planétaire la
beauté et la variété des fonds sousmarins
calédoniens. Pour analyser,
valoriser et protéger ce territoire
exceptionnel, la géomatique et le
t rai tement d' images se sont
imposés comme une évidence dès
les années 1990. Leur mise en
œuvre a commencé notamment
avec le bureau de l'informatique
scientifique du Gouvernement et le
p r o g r amme Zon é Co (Zo n e
économique de Nouvelle-Calédonie)
pour la valorisation et la gestion
durables des ressources marines.
C'est d'ailleurs sur ces travaux
menés avec plusieurs partenaires
(IRD, IFREMER, SHOM, etc.) que
Damien Buisson, aujourd'hui
responsable du Ser vice de la
géomatique et de la Télédétection
au sein du Gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie, a fait ses
premières armes.
Le Service Géomatique, qui compte
actuellement sept agents, est
intégré à la Direction du numérique
(DINUM) depuis sa création au
début des années 2000. « Il est
important pour le SIG d'être proche
de l'infrastructure et des serveurs,
et de pouvoir s'appuyer sur le
support technique de la DSI, précise
Damien Buisson. Si certains d'entre
nous sont des passionnés, voire des
geeks, le service réalise très peu
de développements spécifiques.
D'ailleurs, le besoin s'en fait de
SIGMAG
moins en moins sentir ». En effet,
les nombreuses appl icat ions
accessibles sur le Géorépertoire
(Géorep) sont créées par le service
à travers les out i ls standard
parfois agrémentés de quelques
paramétrages ou adaptations.
Pour le responsable du SIG, le choix
de la gamme ArcGIS y est pour
beaucoup : « En partant dès le départ
sur les outils proposés par Esri,
nous avons misé sur le bon cheval,
car plus de 90% de nos besoins sont
couverts sans développement ou
avec une adaptation minimale ».
Ainsi, le service démultiplie les
solutions tout en se concentrant
sur ses autres missions d'expertise
géomatique auprès des directions
et ser vices qui en ont besoin.
Enfin, quand des applications
le nécessitent, le ser vice fait
aussi appel à la sous-traitance,
notamment auprès des sociétés
de services et bureaux d'études
implantés depuis de nombreuses
années en Nouvelle-Calédonie.
CINQ MISSIONS PRINCIPALES
La feuille de route du service est
élaborée sur cinq axes, dont le
premier est de mettre en œuvre
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Georep.nc est
le portail de
l'information
géographique
de la NouvelleCalédonie.
Un point
d'entrée vers de
nombreux services
et applications,
comme celle
relative au site du
Parc naturel de la
Mer de Corail.
et entretenir une Infrastructure
de Données Spatiales pour le
Territoire. Ce travail de fond porte
aussi bien sur l'organisation que
sur l 'infrastructure technique.
La seconde mission consiste à
apporter une expertise autour des
outils et assister les directions
et services dans les opérations
de traitement des données ou
d'analyse. Elle comporte aussi
des ac t ions conjoi ntes avec
d 'aut res organismes (autres
collectivités, associations, ONG,
etc.). Une troisième série de tâches
concerne la collecte de données
et la coordination des opérations
de saisie af in d'optimiser ces
opérations. «Par exemple, si la
DIMENC (direction des mines)
veut travailler sur une zone, nous
vérifions si d'autres services sont
intéressés, ou parfois si les données
n'existent pas déjà ailleurs », détaille
Damien Buisson. « Communication
et Sensibilisation » forment le
quatrième ensemble d'actions
menées par le service, avec pour
objectif de démocratiser et étendre
encore plus les usages. Il s'agit
pour le ser vice « de répondre
réellement aux besoins, vérifier
l'efficacité de la solution proposée :
qu'est-ce que la solution proposée
vous apporte en termes de gain
de temps, d' ef f icacité ou de
fiabilité » ? En cinquième point,
le SIG participe au rayonnement
régional et international de la
Nouvelle-Calédonie en participant
aux réseaux déjà constitués dans
le monde anglophone. Le travail
de la communauté géomatique

http://www.Georep.nc

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