SIGMAG - N°29 - Juin 2021 - 46

DÉCOUVERTE
de 400 projets. « Cela vient
valider notre modèle puisque les
porteurs de projets ont adhéré en
nombre », se réjouit Coline Debayle.
150 d'entre eux ont pu être étudiés
et analysés par quelque 2.500
bénévoles évaluateurs selon les
critères de sélection de Time for
the Planet. « Nous investissons
uniquement sur des projets dont
l'impact potentiel est colossal et
mesurable pour réellement pouvoir
agir à grande échelle », résume
Denis Galha Garcia. Ces derniers
retenaient les dix solutions les
plus prometteuses qui se voyaient
présentées lors du premier comité
scientifique, organisé le 25 mars
2021. « Regroupant quator ze
experts bénévoles issus des plus
grands laboratoires de recherche
européens et aux expertises très
variées, il est amené à se réunir
chaque trimestre pour débattre
avec les porteurs de projets ».
Cette première évaluation par
consensus faisai t
f inalement
émerger cinq solutions, « cinq
pépites » à haut potent iel, se
prévalant du meilleur rapport CO2/
faisabilité. Parmi elles, « Levianthan
Dynamics » qui veut utiliser l'eau en
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réfrigérant naturel ; les systèmes
de réfrigération et climatisation
représentant une double source
d'émissions de gaz à ef fet de
serre par leur consommation
et l'emploi de gaz fluorés ayant
un pouvoir de réchauf fement
jusqu'à 15.000 fois supérieurs au
CO2. « Entent » compte limiter la
chaleur énergétique en valorisant
des déchets thermiques issus de
l'industrie dès 60° (contre 150° à
l'heure actuelle).
favoriser un phénomène naturel
de captation massive de CO2, en
usant de l'énergie mécanique des
vagues pour accélérer la dissolution
d'olivine.
Autre innovat ion : « Aredox »
dont le procédé électrochimique
permet un stockage massif de
l 'élec tr icité sur des pér iodes
courtes et longues, répondant aux
problématiques d'intermittence.
Le projet « Rainbow Ecosytem »
vise à industrialiser les maisons
passives construites à base de
ressources naturelles, locales
et renouvelables. « Associant la
paille compressée, le bois et un
mélange argileux, cette solution
apporte une frugalité en énergie,
matière et technicité, tout en étant
parfaitement duplicable au niveau
mondial », souligne Denis Galha
Garcia. Enfin, « project Vesta » veut
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INTELLIGENCE COLLECTIVE
Les six co-fondateurs vont devoir
t rancher pour en soumet t re
au vote des associés lors de
l'Assemblée générale prévue dans
le courant de l'été. En attendant, ils
valident les potentiels marchés et
construisent les contrats. « Nous
espérons en présenter deux au
cours de l'AG à travers une note
d'investissement pédagogique et
transparente ». Les actionnaires
devront alors se prononcer sur la
création d'une filiale de Time for
the Planet autour de l'innovation
selon un vote à double majorité
(« un simple citoyen a ainsi autant
de poids qu'une entité »). Chaque
investissement en « seed » (capital
d'amorçage) devrait être compris
entre 500.000 et 2 millions d'euros
selon les besoins identifiés et la
maturité du projet. « Les conditions
de sortie sont fixées dans le pacte
d'actionnaires, selon des critères
financiers, des indicateurs relatifs
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