La revue RH&M - N°91 - Octobre 2023 - 25

Electric a créé une offre de conseil
en développement durable dédié à
ses clients. La Banque Postale, elle,
s'est mise au co-développement
d'offres responsables avec tout un
écosystème de partenaires.
Aujourd'hui, ce sont les initiatives
en matière de gouvernance ou de
stratégie qui sont les moins nombreuses
: seul 1/3 des grandes
entreprises a engagé des actions
concrètes pour mieux aligner son
projet stratégique avec la Raison
d'être, et faire évoluer son modèle
de gouvernance.
Du côté des salariés, les attentes
restent élevées. 61% des collaborateurs
dont l'entreprise a une Raison
considèrent qu'elle en a fait avant
tout un outil de communication et
de positionnement de marque, et
73% des salariés dont l'entreprise
n'a pas encore adopté de Raison
d'être aspirent à ce qu'elle soit un
guide pour sa stratégie et son fonctionnement
opérationnel.
L'ensemble de ces constats montre
le chemin qui reste parcourir pour
assurer un passage de relais fluide
entre l'intention à l'action, et permettre
à cette notion nouvelle d'exprimer
tout son potentiel au sein
des organisations.
À mon sens, les efforts doivent
désormais porter sur cinq dimensions
majeures :
* La première, c'est l'évolution de
la gouvernance des entreprises et la
mise en place de dispositifs de suivi
de la Raison d'être. C'est le Comité
Raison d'agir chez Orange, ou la
création de la Direction de l'Engagement
récemment chez Carrefour.
* La seconde dimension, c'est de
faire de la Raison d'être l'un des
« muscles » de l'organisation, en
rendant systématique, à tous les
niveaux de l'entreprise, le lien entre
la Raison d'être et les grands choix
stratégiques et opérationnels.
CÉRÉMONIE
DE REMISE DES
TROPHÉES C&B
Édition
16 ème
* Ensuite, il s'agit d'adapter le
modèle de leadership et de la
proposition de valeur pour les
collaborateurs. Aujourd'hui les
attentes des collaborateurs visà-vis
de la Raison d'être sont élevées.
Les entreprises se doivent d'y
répondre.
* C'est le même enjeu pour l'expérience
client qui doit pouvoir
matérialiser la Raison d'être pour
chaque consommateur.
* Enfin, il faut développer de nouveaux
indicateurs de performance
et d'impact, qui permettent de
cadencer les objectifs de court et
moyen-terme avec une vision de
long-terme de l'entreprise. Les
directions financières et celles
du Développement durable commencent
à travailler main dans la
main sur ces sujets. Cela donne
de premières initiatives comme le
« compte de résultat environnemental
» chez Kering qui prend en
compte l'impact environnemental
de ses activités tout au long de
la chaine de valeur. Ou encore le
calcul, par Danone, d'un bénéfice
net par action ajusté du coût carbone.
Pour
conclure, l'expression d'une
Raison d'être n'est que le début d'un
long chemin. La matérialisation de
son impact est une démarche de
fond, sur la durée pour passer de
l'intention à l'action.
Mercredi
6 décembre 2023
Chez Amundi, Paris 15 ème
Présidée par
Sébastien ABGRALL, DRH Groupe MADRIGALL
et Lauréat Trophées DRH / Entrepreneur 2023
DE 18H30 À 20H30
Suivie d'un cocktail
Organisée par le Groupe RH&M
À l'initiative d'ORAS et avec
le concours d'AMUNDI
Partenaires officiels :
Pour en savoir plus : étude BCG BrightHouse
« Raison d'être des entreprises : de l'intention
à l'action », mai 2022.
INSCRIPTIONS OBLIGATOIRES AUPRÈS DE :
Alexandra TOUBIANA :
alexandra.toubiana@groupe-rhm.com
Delphine LANCEL :
delphine.lancel@groupe-rhm.com
Groupe RH&M - 01 47 43 15 63
La revue RH&M - N°91 - Octobre 2023

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