ParaMag - N°402 - Décembre 2020 - 46

MATÉRIEL

POLYVALENCE
DE LA ZULU-X

DU PARACHUTISTE
EXPÉRIMENTÉ,
MAIS PRUDENT
AU PILOTE PLUS ENGAGÉ
Par Patrick Passe

Deuxième de la génération Zulu de chez
Aerodyne, la Zulu-X a vu le jour il y a
quelques mois. Elle est conçue pour les
parachutistes voulant une aile vive,
mais qui, par prudence ou discernement,
ne souhaitent pas pour autant le vol
radical des voiles de haute performance.
La Zulu-X peut offrir un vol engagé, mais
sa grande qualité est cette polyvalence
entre le vol rapide, nerveux ou bien
plus modéré.

Photo Milko Hodgkinson

Cet article a été rédigé avec les informations du constructeur, d'après le constat
et les avis de quelques utilisateurs parachutistes de loisir, et ceux de plusieurs
représentants de la marque, sponsorisés
ou revendeurs.

Trois qualités
décuplées

Décembre20:402
paramag.fr

La Zulu-X est une voile 9 caissons conçue
sur le solide héritage de la première
génération Zulu qui est née en 2014. Ce
premier modèle a connu un vif succès
dans la communauté internationale des
parachutistes. Elle s'adressait déjà à une
vaste partie d'entre eux, c'est-à-dire des
parachutistes expérimentés qui souhaitaient une voile qui soit «fun» tout en
offrant une certaine marge de sécurité
ou de tranquillité, comparativement à
ce qu'impose une voile de haute performance. La Zulu-X est plus fun encore que
sa sœur aînée, avec un plus de nervosité
et de potentiel dans le flare, mais toujours
en préservant cette latitude de sécurité et
de tranquillité, au bon vouloir du pilote.

Quand elle fut implantée sur le marché,
la Zulu était comparée à une Stiletto,
la célèbre voile de chez Performance
Designs qui, bien qu'ayant démarré sa
longue carrière dans les années 90, est
toujours commercialisée. Les principales
caractéristiques de la Zulu sont rapidement devenues les piliers de sa réputation : bonne ouverture, nervosité en vol,
plané à l'atterrissage. Avec la Zulu-X, le
constructeur a voulu renforcer ces trois
qualités, et il y est parvenu ! Pour cela,
Aerodyne a perfectionné le profil de la
voile et lui a donné un angle plus piqueur
en travaillant sur le cône de suspension.
Les différences furent franches entre la
«grande sœur» et la «petite dernière», et
les parachutistes adeptes de la Zulu qui
sont passés sur la Zulu-X ont pu immédiatement constater ces améliorations.

Ouverture

La Zulu-X est régulière dans toutes ses
phases d'ouverture, de la mise en pression jusqu'à la descente totale du glisseur.
Pour être précis dans un qualitatif,
on peut dire que l'ouverture est entre
franche et douce. Elle reste dans l'axe

sans engager le moindre quart de tour.
Mais néanmoins, il faut pour cela respecter
toutes les étapes d'un pliage correct.
La Zulu-X est une voile nerveuse et un
pliage brouillon aura une influence sur la
qualité des ouvertures avec éventuellement
un quart de tour ou plus. Il ne faut pas pour
autant être méticuleux, un pliage normal
en respectant les points clés est suffisant
pour que la Zulu-X offre ce qu'elle a de
meilleur en qualité d'ouverture. À noter
que, pour optimiser celle-ci, il est préférable de ne pas trop rouler le bord de
fuite au pliage, ni le bord d'attaque.

En vol

La Zulu-X offre une belle marge de
manœuvre. Son vol peut être paisible
durant les tours et les rotations. Puis elle
peut être joliment nerveuse quand on la
sollicite davantage à la commande. Son
nouveau profil et un calage des suspentes
plus piqueur ont engendré cette vigueur.
Ces deux améliorations procurent également une réaction plus sensible dans
l'utilisation des élévateurs, et également
de la position au harnais en y déplaçant

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