ParaMag - N°400 - Octobre 2020 - 36

RÉTRO

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place pour une concurrence véritable,
qui est pourtant, à mon sens, la source
principale de la richesse de l'information.
Entre la parution du PARAMAG n° 100
(mi-1995) et celle du n° 200 (début
2004), deux titres qui auraient dû rester
importants, le relativement jeune DROP
ZONE et l'ancien et vénérable HOMMES
VOLANTS, ont été amenés à mettre fin à
leur existence. Le soin de diffuser l'information parachutiste étant alors laissé essentiellement à ParaMag, et les nouvelles
fédérales à FFP CONTACTS, tandis que
la revue de vol libre AERIAL publiait, sous
la plume de Francis Heilmann, quelques
articles principalement documentaires ou
historiques.
Quel est donc désormais, huit ans après,
l'état des lieux ? Eh bien, on ne peut malheureusement pas dire, une fois de plus,
qu'il soit bien enthousiasmant...
Aerial, à son tour, a fermé boutique.
Francis Heilmann poursuit heureusement sa collaboration à la rédaction de
ParaMag, comme on peut le voir dans ce
numéro 300.
FFP Contacts, lui, a résolument pris le
parti du tout-numérique, son contenu,
notamment l'information fédérale, étant
désormais accessible gratuitement et
exclusivement en ligne. Je ne connais
pas le pourcentage de licenciés qui le
consultent effectivement, mais le résultat,
que chacun peut aller vérifier sur le n°
101 qui est le plus récent publié à ce jour
sur le site Internet de la FFP, est plutôt
positif. La présentation s'avérant claire et
agréable, ce qui n'est pas toujours le cas
des bulletins fédéraux, y compris dans
bien d'autres sports que le nôtre...
ParaMag lui aussi a mis en œuvre depuis
peu une diversification de sa diffusion
sous forme numérique, tout en conservant en parallèle la publication de la revue
sous sa forme imprimée traditionnelle. Il
est encore un peu tôt pour mesurer l'impact de cette stratégie, et il sera intéressant de le faire dans quelque temps.
Faut-il se réjouir de cette évolution, et
celle-ci est-elle vraiment porteuse de
l'avenir de nos revues préférées ? Question délicate, et plus profonde qu'il n'y
paraît...

Octobre20:400
paramag.fr

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Essayons d'évoquer quelques-uns des
aspects de ce nouveau visage de la diffusion de l'information, en nous restreignant
toutefois à ce qui nous concerne et nous
intéresse tous : le domaine bien particulier du sport parachutiste.
Il est incontestable que l'information
«immédiate», celle qui se fonde sur la
circulation des nouvelles, bruits divers
et potins autour de notre petit monde,
emprunte aujourd'hui d'autres voies que

Aerial, édition avril-juin 1996,
avec Patrick de Gayardon en couverture.

FFP Contacts, dans sa version PDF de 2012,
une des dernières avant l'abandon de la formule.

Depuis le mois de mars 2012, ParaMag est disponible
sur la plupart des supports numériques du marché,
soit 104 éditions numériques au moment du bouclage
de ce numéro 400.

celles de la presse écrite traditionnelle.
On ne peut nier que les facilités offertes
par le net, les Facebook, Twitter et autres
réseaux plus ou moins sociaux -ou prétendus tels - permettent de véhiculer au
quotidien, et en temps réel, une quantité
de données qu'on n'aurait jamais pu imaginer il y a seulement quelques années,
sans parler de la mise en ligne immédiate
des images sur les sites vidéo que tout le
monde connaît...
Alors, c'est le paradis numérique ?
Peut-être pas tout à fait...
Que restera-t-il de toutes ces informations
dans quelques mois, dans quelques
années, dans quelques décennies, alors
que déjà au bout de quelques jours, tout
le monde est passé à autre chose, et qu'il
ne reste, au mieux, dans les recoins des
sites, que des fichiers et dossiers vite
abandonnés, que personne ne se donnera plus la peine d'aller visiter ?
J'ai bien peur que notre civilisation, qui
est, paraît-il, celle de la communication,
ne permette plus aussi bien à l'avenir
cette la préservation de ce qu'il faut bien

considérer comme un patrimoine, tout
simplement parce que les supports censés
le contenir ne seront plus accessibles :
on voit bien déjà la difficulté qu'il y a à
visionner aujourd'hui les films Super 8 de
ma jeunesse, de même que les photos
sur diapositives ; qu'en sera-t-il a fortiori
de tout ce qui est virtuel !
Par ailleurs, l'histoire d'une activité
humaine, et en particulier celle d'un sport
comme le nôtre, ne peut pas se réduire
à une compilation d'événements isolés
et coupés du contexte social ou historique
dans lequel ils se sont produits :
pour bien comprendre une époque,
il faut disposer de toute la multitude de
composantes qui font son ambiance, sa
couleur, sa saveur, sa vie... Si vous en
avez la curiosité - et la possibilité matérielle - , replongez-vous dans la lecture
d'un vieux magazine parachutiste, genre
Para-Presse des années soixante, ou
même ParaMag des années 80 : parmi
les résultats de compétitions dont seuls
les vainqueurs se souviennent encore,
et les exploits de «célébrités» éphémères
depuis longtemps oubliées de tous,
https://www.nxtbook.fr/newpress/Paramag/paramag-1203_298/index.php?ap=1 http://www.paramag.fr
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