ParaMag - N°400 - Octobre 2020 - 25

Photo ci-contre
L'équipe Coralie, composée de Coralie Boudreault
et Gregory Crozier (videoman), médaille d'argent
en freestyle.
Photo Ewan Cowie

COMPÉTITION

Du coup, ça met une bonne pression
et la compétition n'en est que plus
intéressante, d'autant que Smashed
Patatas est l'équipe «relève» FFP.
Au final, Skynonymous est vainqueur
avec 7,52 points de moyenne, mais en
dessous de son niveau réel sur ce championnat. L'équipe de France a appris de
cette petite mésaventure en compétition.
Cette mésaventure est-elle due à un
manque d'entraînement ?
Non, car les Skynonymous avaient déjà
plus de 200 sauts d'entraînement en
arrivant à Nancy. Et si tout va bien, ils
vont réussir à totaliser plus 300 sauts
d'ici la fin de saison, en octobre. Au total
ils auront fait cinq stages : un à Deland
(Floride), un à Vannes, un à Maubeuge,
et deux à Pamiers.
Cette baisse de performances à Nancy,
c'est plutôt une erreur stratégique dans
le timing, mais dans le contexte actuel, il
n'est pas toujours évident de caser tous
ces stages, entre les diverses obligations
de chacun, qu'elles soient professionnelles ou autre. Au moment de cette
interview, le collectif France boucle un
excellent stage à Pamiers, et Skynonymous
y a totalisé 70 sauts d'entraînement.
Un stage sur lequel, d'ailleurs,
nous travaillons déjà le nouveau
programme de saut de libre qui sera
présenté en 2021.
Parle-nous de Maverick, l'équipe qui se
classe troisième et monte sur le podium.
C'est une nouvelle équipe composée de
bons flyers individuels, et aussi de bons
potes qui se sont mis ensemble. Et la
«mayonnaise» devrait bien prendre, d'autant qu'ils sont coachés par les champions du monde en titre, les Airwax, Greg
Crozier et Karine Joly. Du coup, leurs
sauts sont assez structurés, calmes et
posés, même si la technique à trois n'est
pas encore complètement au point.
C'est agréable à voir, mais ce n'est pas
encore assez fourni techniquement.
J'espère pouvoir les retrouver en équipe
«relève» l'an prochain. Cette saison était
un coup d'essai, mais il semble que
l'expérience de Nancy les a motivés à
poursuivre en 2021

Passons maintenant au freestyle, où la
participation est meilleure, et notamment avec la présence d'équipes en N2.
Mais en N1, on note aussi l'absence de
l'équipe de France : pourquoi ?
L'équipe de France est constituée de
Yohann Aby (performer) et Jim Gares (vidéoman), c'est suite à un empêchement
familial important de l'un d'entre eux qu'ils
n'ont pas pu participer aux championnats
de France.
Du coup, ça a ouvert la porte aux autres
équipes et la «bagarre» pour la deuxième
place s'est transformée en bagarre pour
le titre de champion de France.
En plus, il s'est produit une surprise
intéressante en tête de classement,
puisque cette bagarre s'est jouée entre
l'équipe «Gymnasky» et la toute nouvelle
équipe franco-canadienne «Coralie».

Peux-tu nous en dire davantage sur
cette nouvelle équipe ?
Elle est constituée de Coralie Boudreault,
la performeuse, qui est déjà triple
championne nationale en indoor dans
son pays, au Canada, et qui a gagné la
médaille de bronze lors de la dernière
coupe du monde de freestyle indoor.
Elle n'avait que 16 ans au moment de la
compétition à Nancy.
Son niveau est tellement intéressant que
Greg Crozier (N.D.L.R. : équipe Airwax,
championne du monde en titre de freefly)
a décidé de devenir son videoman.
Ils ont réussi à faire 130 sauts d'entraînement avant la compétition à Nancy,
où leur meilleur libre est jugé à 8 points
et leur meilleur imposé à 8.5 points,
c'est un très bon résultat.
Et pourtant Coralie ne gagne pas le
championnat, pourquoi ?
Elle est en tête dès le départ, mais à la
manche 5, sur son imposé, elle fait deux
fautes majeures : un écart de jambes qui
n'est pas à 90° et une cassure au bassin.
Elle ne marque que 6,5 points au lieu de
7,6 points. Gymnasky passe devant

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Octobre20:400
paramag.fr

Quelques mots pour l'équipe La Familia,
qui est quatrième au classement, mais
loin derrière en nombre de points ?
L'équipe arrive à Nancy avec zéro saut
d'entraînement, c'est suite à l'empêchement
d'un membre titulaire et l'entrée d'un
remplaçant. C'est une équipe N2 qui a
participé en N1, par la force des choses.

Et elle a fait beaucoup d'efforts pour
pouvoir participer, alors le mot le plus
important à dire pour eux c'est «merci» !
Je les remercie, car leur participation
permet de valider la compète. J'espère
que cet incident ne les démotivera pas !

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