ParaMag - N°395 - Avril 2020 - 50

FLASH-BACK

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Photo ci-contre
Début des années 90, la première version de l'Atom
porte encore le hand-deploy sur la cuissarde.
Cette photo a été prise à Lens, durant une séance
d'essai avec Jean-François Ronzevalle
et Pierre Auvray («Titou»), à l'époque membres de
l'équipe de France de VR-8.
Photo Guy Sauvage

Photos ci-dessous
Montage artisanal nécessaire au camouflage du
parachute, pour les besoins d'un tournage cinéma,
en 1986. Le parachute est un Swift System.
Photo #1
Emplacement standard du constructeur.
Photo #2
Emplacement modifié pour le tournage du film.
Photos Jean Gamaury

#1

La naissance
du hand-deploy
«fond de sac»

Le placement du hand-deploy dans le
dos semble évident de nos jours,
mais il a fallu que les mentalités évoluent
avant que cela devienne un standard.
Première barrière psychologique :
aucun visuel n'est possible sur la poignée.
C'était déjà le cas avec le système «pull
out», cousin du hand-deploy, mais qui
restait assez peu utilisé.

Avril20:395
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Au début des années 80, Danny Hupert,
parachutiste et relativeur belge bien
connu, était parmi les premiers à utiliser
ce système en Europe. Il avait une
pédagogie très directe et tout aussi
efficace lorsqu'un parachutiste manifestait de la méfiance ou de la crainte
face à cette poignée d'ouverture dans
le dos : «Tu sais te gratter le cul ?
Alors ne t'inquiète pas, tu la trouveras
cette poignée !»

#2

Durant une vingtaine d'années,
le hand-deploy a donc connu moult
emplacements. Il faut attendre la fin
des années 80, début des années 90,
pour que les hand-deploy atterrissent
de façon standard sur le «fond de sac»
des conteneurs, c'est-à-dire sur le rabat
inférieur du conteneur principal.
Cette dernière évolution, celle qui a
abouti à la situation actuelle et à la
généralisation du positionnement
«fond de sac», répondait à divers
besoins.
Elle permettait de simplifier le conditionnement de l'extracteur, le développement
des disciplines artistiques et du
freefly ayant accéléré la nécessité
d'éliminer le plus possible la longueur
de drisse hand-deploy à l'extérieur
du parachute.
Elle permettait aussi de libérer la
cuissarde, qui était utilisée par les
relativeurs pour les sorties accrochées,

ou qui commençait à être recouverte
par les combinaisons ailées.
Elle permettait enfin de standardiser
le geste d'ouverture pour les pilotes
tandem, de plus en plus nombreux,
et qui passaient d'un parachute à
un autre (l'extracteur étant situé
systématiquement en fond de sac
sur les équipements tandem).
C'était donc une évolution,
mais le hand-deploy «fond de sac»,
fabriqué de façon artisanale, existait déjà
depuis quelques années.
«Le premier hand-deploy que j'ai vu
monté en fond de sac de façon artisanale, c'était au début des années 80
à la Ferté Gaucher, sur l'équipement
dorsal-ventral Jerry Bird de Jean-Paul
Battelier», témoigne Patrick Elbaz,
ancien responsable de fabrication
chez Parachutes de France.
Les photos ci-dessus montre un système
installé en 1986 sur un équipement
http://www.paramag.fr
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