ParaMag - N°395 - Avril 2020 - 45

Pliage : Conclusion

Comme pour toutes éventualités d'incidents, la meilleure prévention est aussi
l'anticipation pour ce qui est relatif au
dysfonctionnement du hand-deploy.
Un pliage adapté, son bon état général
ainsi que celui de la pochette sont les
points qui méritent une attention toute
particulière afin d'éviter l'incident.

Cet éventuel excédent pourrait faire
un tour mort autour de la poignée du

Il appartient à chaque parachutiste,
débutant ou expérimenté, de bien

Verrouillage du hand-deploy

Suite des mésaventures de la parachutiste russe qui subit
un verrouillage du hand-deploy à cause d'un mauvais pliage
de l'extracteur et de sa drisse de liaison (voir photos en début
d'article et ci-contre). Que faire si un tel incident se produit ?

Qu'il s'agisse du hand-deploy ou de toute
autre partie de son parachute, chaque
pratiquant devrait avoir une culture minimum corrélative au matériel parachutiste.
Cette connaissance peut permettre
d'éviter l'incident ou l'accident
simplement parce que l'on a identifié,
avant même d'enfiler son parachute,
que quelque chose pourrait ne pas
bien fonctionner.
Un dernier conseil : lorsque l'on sait que le
parachute ne vas pas être utilisé durant une
longue période, par exemple en hiver, il est
bon de sortir le hand-deploy de sa pochette.
Malheureusement, ce conseil est aussi
d'actualité en ce mois d'avril 2020...

Photo Andrey Veselov

Tout le reste de la drisse est ensuite
conditionné avec l'extracteur de façon
qu'aucun excédent ne soit laissé au
hasard du pliage.

Par sa simplicité d'utilisation, le handdeploy paraît être un élément docile
du parachute qui ne semble pouvoir
occasionner aucune mauvaise surprise
dans son fonctionnement. Mais lorsque
c'est le cas, l'incident peut avoir des
conséquences fâcheuses.

connaître cet élément essentiel qu'est
le hand-deploy et de savoir ce dont
il a besoin pour fonctionner en toute
fiabilité.

CONSEILS DE PRO

La cinématique du conditionnement
de la drisse de liaison doit être à l'inverse
de son déploiement. Après avoir mis
l'aiguille de fermeture en place,
il faut d'abord faire cheminer la drisse
sous le rabat droit du container
et dans l'éventuel étui (selon
les parachutes) conduisant jusqu'à
l'ouverture de la pochette élastique.

hand-deploy et ainsi anéantir sa fonction
au moment de sa mise en œuvre.

hand-deploy entre en action de façon
saine et sans occasionner de mauvaise
surprise. Ce rangement ordonné commence par une bonne gestion de la longueur de la drisse à l'issue de la fermeture du container de la voile principale.

La méthode que l'on enseigne aux élèves et dans les manuels
est la procédure de secours standard : action sur la poignée
de libération, puis ouverture du parachute de secours.
Car à partir du moment où l'extracteur de la principale a été
mis en œuvre, il est demandé de libérer avant toute action
d'ouverture sur le secours. Ceci afin d'éviter un emmêlage
dans le cas où les 2 voiles (principale et secours)
s'ouvriraient en même temps.
La parachutiste concernée par cet incident en a décidé autrement :
elle a tenté d'ouvrir le sac en débloquant la drisse «à la main»,
et cela lui a bien réussi. Il s'agissait d'un saut en grande
formation (38) avec une séparation relativement haute.
Elle avait rapidement analysé l'incident comme étant un «bag lock»
et s'est retrouvée ouverte en sécurité à 900 mètres.
Mais attention : en cas de «bag lock», il est inutile de se mettre en
piqué pour prendre de la vitesse, car, d'une part, cela ne servirait
à rien, l'extracteur n'étant pas en pression, et d'autre part cela
pourrait augmenter le risque (déjà existant) d'interférence entre la
drisse de hand-deploy bloquée et le parachute de secours.
Si l'on décide de résorber ce type d'incident «à la main»,
il faut avoir encore suffisamment de hauteur pour le faire
et essayer de rester dans une position la plus stable possible.

Conclusion : personne d'autre n'est mieux placé que VOUS pour savoir ce qu'il faut faire en cas d'incident sous votre
parachute ! C'est pour cela que VOUS devez connaître toutes les procédures de sécurité.
Et respecter les hauteurs d'ouverture.

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Avril20:395
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Nous l'avons déjà expliqué dans cette rubrique : en cas d'incident,
c'est celui qui se pose vivant (et entier) qui a raison.
Certes, mais tenter de résoudre un tel incident de cette façon
comporte des risques : perte de la notion d'attitude, mauvaise ouverture
du parachute principal (l'extracteur n'étant pas en tension) à une hauteur
ne permettant plus une procédure de secours correcte, emmêlage
des voiles (principale et secours) si elles s'ouvrent en même temps
(suite à l'action automatique du déclencheur de sécurité).

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