ParaMag - N°387 - Août 2019 - 30

Bon à garder
s
entre les oreille

TECHNIQUE

Photos ci-contre et ci-dessus
Entre un stage d'entraînement équipe de France au CERPS
de Tallard (photo de gauche) et une session de vol dans la
soufflerie Ice Mountain, à Comines (Belgique), près de Lille,
Cyrill Padieu prend la pose pour montrer quelques positions de
base, vues sous différents angles.
Photo de gauche Florian Griell
Photo ci-dessus Ice Mountain - Bruno Passe

LA CHUTE «TÊTE EN HAUT»
INDOOR-OUTDOOR ET VICE-VERSA
Interview de Cyrill Padieu, par Victor Passe

Cette fois ça y est : vous avez beaucoup volé en soufflerie l'hiver dernier, espérant maîtriser cette position tête en
haut qui devrait vous ouvrir les portes du freefly. Vous avez investi une partie de votre budget para dans du coaching
individualisé, dans la veine, et vos progrès semblaient prometteurs.
Et puis le début de saison «saut d'avion» est arrivé, vous êtes retourné sur les DZ, vous avez remis votre parachute
sur le dos, et vous avez testé dans le ciel votre nouvelle position de chute libre. Et là..., c'est la déception !

Vos sauts se sont bien passés, même si,
bien sûr, la chute libre vous a semblé très
courte par rapport aux longues minutes
de soufflerie. Mais, il y a un mais...
Vous n'avez pas bien retrouvé les sensations découvertes durant l'hiver en
soufflerie ! À vrai dire, dans le ciel, votre
position de chute tête en haut n'est pas
très efficace. La position soigneusement
enseignée dans la veine par votre coach
ne semble pas fonctionner aussi bien làhaut, en chute libre.

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paramag.fr

Ces premiers sauts tête en haut vous
laissent donc un sentiment d'amertume,
les progrès tant attendus ne sont pas au
rendez-vous. Évidemment, les secondes
passées en chute libre sont plus courtes
que les minutes de vol en soufflerie,
mais cela ne peut suffire à expliquer les
différences ressenties entre les deux envi-

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ronnements. Le coaching individualisé en
soufflerie ne serait-il que du vent ? Bien
sûr que non ! Allez-vous devoir réinvestir
dans du coaching en chute libre ? Peutêtre que oui !

en soufflerie, celles-ci vont se différencier selon plusieurs critères, relatifs à la
personne qui souhaite s'initier au freefly,
notamment ses capacités, ses objectifs et
son budget.

Avec l'apprentissage de la position «tête
en haut» en fil conducteur, nous interwievons Cyrill Padieu qui nous fournit des
explications détaillées et intéressantes sur
les méthodes de coaching, que ce soit en
soufflerie ou en saut d'avion, et la façon
de les utiliser au mieux.

L'apprentissage du vol en soufflerie commence en premier lieu par la méthode
dite du «low speed» qui désigne l'utilisation d'une vitesse de vent relativement
faible dans la veine. Cette méthode
permet d'apprendre les positions de
base (ventre et dos), les redressements
vers la tête en haut ainsi que le vol dit
«dynamique», qui concerne toutes les
transitions et déplacements circulaires
(dits «carve»).

ParaMag : Tu es membre de l'équipe de
France de freefly, coach en soufflerie et
aussi initiateur freefly FFP. Pour un débutant qui souhaite apprendre les bases
du freefly, le coaching en soufflerie est-il
recommandé ? Que va-t-il apporter ?
Cyrill Padieu : Tout d'abord, il existe plusieurs méthodes pour apprendre le freefly

Le passage par cette méthode est une
phase indispensable pour parcourir ses
premiers pas, voire plus, en soufflerie.
Son intérêt est d'appréhender la soufflerie

27/07/2019 13:33

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