ParaMag - N°377 - Octobre 2018 - 22

RASSEMBLEMENTS

Photo ci-contre
Quelques «Flying Frenchies» montent à la tribune
pour l'Icare de la Presse : Surf the Line,
une réalisation de Jérémy Frey. À la droite du présentateur, de gauche à droite sur la photo : Étienne
Cordier, Freddy Montigny et Rodolphe Cassan.
Ces deux derniers faisant également partie de la
démonstration de paralpinisme..
Photo Alain Douce

«Joyeux drille»
Les Icares du cinéma

Parlons parachutisme dans le cadre des
Icares du cinéma (voir encadré). Hormis
les films de base-jump en wing-suit, deux
films de parachutisme d'avions étaient en
compétition : «A bird in the sky»
et «45 secondes d'éternité».
Désolé, mais le public et le jury n'ont pas
été tendres cette année avec les paras.
«A bird in the sky», d'une durée de 2mn,
est le film du saut de Fred Fugen et Vince
Reffet montant dans le Pilatus en vol lors
d'un base-jump. Tout le monde l'a déjà
vu sur YouTube ou ailleurs, de sorte qu'il
n'y avait pas d'effet de surprise ou de
nouveauté, mais le souci n'est pas là.
Aux Icares du cinéma, les producteurs
et/ou les réalisateurs et/ou les acteurs
viennent présenter leurs films. Des
Brésiliens, une Malgache, par exemple,
étaient venus soutenir leurs films cette
année. Contactés par la Coupe Icare, les
producteurs de ce film n'ont pas répondu,
ni rappelé.

Octobre18:377
paramag.fr

Personne non plus pour présenter
et soutenir «45 secondes d'éternité».
En fait de «45 secondes», le film de 52 mn
est trop long. Les images de Sébastien
Chambet, Vincent Cotte et Jim Gares sont
magnifiques et les paysages sublimes,
mais pourquoi diable la production a-telle voulu créer un suspense artificiel
avec un scénario auquel personne n'a
cru, même les non-spécialistes ?
Voir ces trois champions de niveau mondial présentés comme étant angoissés de
devoir sauter au-dessus de la couche ou
d'avoir à atterrir sur une plage de 3m de
large sur des kilomètres de long donne
juste envie de s'esclaffer.

Et ce ne sont que deux exemples parmi
d'autres. Malgré les yeux verts de Jim,
le sourire de Seb et la barbe de Vince qui
ont mis les filles en transe (c'est agaçant
quand on est à côté), personne n'a voté
pour ce film.

Boogisère

La semaine s'est finie avec «Boogisère»,
le boogie isérois. Le sourire, ou la grimace,
du Skyvan était cette fois-ci à Grenoble
le vendredi. Formidable absence de
coordination de deux écoles voisines, prétendument amies, qui ont planifié leurs
boogies à quelques jours d'intervalle avec
le même avion, en payant deux mises en
place complètes (puisqu'il est retourné
dans l'intervalle sur ses terres nordiques),
sachant que celui de Grenoble a toujours
lieu depuis des lustres le 3ème week-end
de septembre, en même temps que la
Coupe Icare.
À Grenoble, ce sont 1.320 sauts qui ont
été réalisés en trois jours avec non seulement du VR (Marin Ferré venu de Corbas,
Diego Bonetto) et du free-fly (Charly
Baggioni, Nicolas Baslestrieri, Jeremy
Nigout), mais également de la wing-suit
(Stéphane Zunino, Vincent et Marine
Descols) et avec la marque de parachutes
PD comme exposant (contrairement à
Lyon-Corbas). Un boogie annuel réussi,
mais est-il opportun de le laisser couplé
avec la Coupe Icare si l'avion du boogie
ne sert plus au largage en meeting ?

La représentation
du parachutisme

Le parachutisme à la Coupe Icare, c'est
la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, et son
président Pierre Fromentin, qui organise
chaque année les sauts de démonstration

Les Icares du cinéma récompensent
les films choisis par un Grand Jury
composé de personnalités du sport
ou du cinéma. À part l'incontournable Icare d'Or, ce jury dispose
d'une grande liberté pour dénommer
les Icares qu'il délivre. Il y a aussi
les Icares du Public (vote du public,
très prisé), les Icares des Mômes
(vote des enfants) et l'Icare de la
Presse (vote des journalistes du Jury
de la Presse).
Cette année, le Grand Jury a remis
un prix qu'il a intitulé «Icare du
Joyeux Drille», le film ainsi récompensé ayant également remporté
l'Icare du Public. Fortement
applaudi, ce film a pour titre
«B'Hike and Base».
Il raconte l'épopée de Franck
Malleus qui a décidé de réaliser
la traversée des Alpes de Montana
(Suisse) à Nice en vélo avec des
haltes pour effectuer des sauts de
base-jump, avec des amis tout au
long de cet itinéraire de 1.200km.
En 40 jours et 20 sauts, son aventure est filmée et relatée, certes
avec des imperfections techniques,
mais beaucoup de fraîcheur
et de spontanéité.
Il faut dire que le personnage est
sympathique et ne se prend pas
au sérieux. Certains épisodes sont
drôles, on le voit aussi souffrir,
et au final tout se termine entre
potes à qui Franck chante, avec sa
guitare, une rigolote chanson de son
invention. À voir. Pour respirer de
l'air frais.
À noter que Franck, le joyeux drille,
était présent, s'est exprimé, et était
très content de ce qui lui arrivait.
Fortement applaudi.

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