ParaMag - N°375 - Août 2018 - 51

La nacelle emmenait cinq sautants plus un opérateur,
pour une cadence de 10 sauts par jour, en moyenne.
Photo Aurélien Cadret

Ce qui est bien pour une première.
À savoir qu'en Angleterre, après quatre
années au Blackpool AirgameZ, ils sont
entre 70 à 100 sautants.
Pour en revenir à la grue, peux-tu nous
parler de sa mise en place, sur un plan
technique ?
Avec le prestataire, nous avons commencé par une étude théorique, sur
plans et maquettes. Je souhaitais une
hauteur de saut de plus de 100 mètres,
pour la sécurité et pour attirer du
monde, avec un temps de chute
de 3 secondes en moyenne.
À moins de 100 mètres, on perd en
sécurité et en intérêt.
Avec cette grue de 127 mètres, je savais
que j'avais de la marge, mais en final, ce
n'est qu'au moment de la mise en place
que nous serions certains de la hauteur
utilisable.

Avec le temps du pliage, c'est une bonne
cadence : 10 sauts par jour en moyenne
et par participant. Le plus assidu a
réussi à en faire 20, dont certains en
«unpacked jump» tout de même !
Quels types de sauts ont été prisés par
les participants ?
Les Piafeux ne manquent pas d'imagination ! Il y a eu tous types de sauts :
beaucoup de départs à deux, à trois, de
l'accro (dont un double gainer suspendu sous la nacelle), des sauts en
reverse (harnais retourné sur le ventre)
ou à poil, etc. Il y a eu aussi ce qui est

Ta conclusion ?
Les comportements étaient bons,
respect de la sécurité, et bonne météo.
Nous n'étions qu'au mois de juin, et ça
a attiré déjà du public, à qui nous avons
proposé des sauts à l'élastique, au moment du temps de repos pour les BASE
jumpers. Certaines personnes nous ont
même demandé s'ils pouvaient faire un
baptême en BASE jump ! (Rires)
Aucun incident ni accident n'est à déplorer,
les organisateurs et les partenaires sont
satisfaits, tout autant que les locaux et
les participants. Essai réussi, donc !
Merci à tous, et à priori tout le monde
revient l'année prochaine avec déjà
quelques nouveautés au programme ! n

Remerciements

La commune de Vendays-Montalivet
et ses élus, Adrenalin BASE, Atair
Canopies, les concessions camping-cars et vans Loisireo, les fourgons aménagés Randger, l'équipe
MEDIACO, le média Le Bonbon
Bordeaux, AC photographie, et tous
les participants.

51
Août18:375
paramag.fr

Il a fallu une demi-journée pour la monter, la veille de l'événement, et peaufiner
les réglages, notamment pour trouver la
bonne orientation.

Comment s'est déroulé le boogie ?
Nous avons fait quelques sauts d'essai le
vendredi soir, pour être prêts à l'ouverture du boogie, le samedi matin à 8h.
La grue tournait durant toute la journée,
avec un conducteur à temps plein.
Bernard Escoubet, un pro du saut à
l'élastique, nous a assistés et il a fourni
une nacelle adaptée. C'était une «petite»
nacelle, avec un opérateur dedans,
elle emmenait cinq sautants. Avec 46
personnes, il fallait donc environ 10 rotations pour assurer un saut par personne.

probablement une première : un 2-way
Bungee / BASE. Malgré un vent fort par
moment, ça restait bien gérable grâce
à l'implantation permettant de se poser
face à l'océan. Il a fallu être vigilant par
rapport à la fatigue qui s'est faite sentir le
dimanche après-midi, et nous avons un
peu calmé le jeu.

PREMIÈRE

Tu as donc fait un calcul sur un
nombre de participants et un nombre
de sauts ?
Pour un premier événement, sans espérer atteindre une rentabilité, j'étais parti
sur 50 participants payant 220 euros
pour un accès illimité à la grue durant
les deux jours. Au final il y a eu quelques
annulations ou contretemps et nous
étions 46 participants.

Ça veut dire quoi «une bonne
orientation» en BASE jump ?
Avec une grue, il n'y a pas de paroi,
le seul obstacle c'est la grue elle-même.
Dans le cas présent, l'inclinaison de la
grue nous offrait un déport de 45 mètres
au point de saut. De plus, en bord
d'océan, nous sautions dos au vent, qui
est généralement linéaire, et en ayant le
temps de faire un virage pour revenir de
face à l'atterrissage. Ce sont des conditions idéales pour du BASE jump.

pour deux jours, le coût est d'environ
25.000 euros.

Durant la montée, vue sur le joli paysage de Montalivet,
en mode naturiste pour certains Piafeux.
Photo Aurélien Cadret

http://www.paramag.fr

ParaMag - N°375 - Août 2018

Table des matières de la publication ParaMag - N°375 - Août 2018