ParaMag - n°330 - Novembre 2014 - 32

PREMIÈRE

Enthousiasmant
Parmi les 52 compétiteurs, il y avait les
grands noms de la wingsuit tels que,
parmi les plus connus, Jeff Provenzano,
Taya Weiss, Mike Swansson, Jason Moledzki,
Charles Bryan, Tony Uragallo, Roberta
Mancino, Julian Boulle, ainsi qu'un groupe
de Français constitué de Vincent Cotte,
Laurent Frat, Vincent Descols, Lawrence
de Laubadere et Fred Fugen. Après des
séries de courses impressionnantes et
exaltantes, le podium fut partagé avec
l'Américain Andy Farrington (premier),
Noah Bahnson représentant Skydive Dubai
(second) et le Sud-Africain Julian Boulle
(troisième).
Tous les participants furent ravis et agréablement étonnés par ce genre de compétition inédit. Il y avait vraiment de la course
dans l'air, avec des prises de vitesse, des
virages serrés et des dépassements,
le tout en suivant un circuit imposé
avec le passage au niveau du dernier filin
comme ligne d'arrivée.
Organisée sous la bannière Red Bull, cette
première expérimentale fut prometteuse.
Avec l'utilisation de fumigènes au pied des
wingsuiters ainsi que le passage de portes
visibles du sol grâce aux hélicos et aux filins
garnis de drapeaux, ce genre de course
peut facilement être apprécié par les
spectateurs toujours présent en masse aux
manifestations Red Bull. L'épisode n°2
du Red Bull Aces pourrait donc connaître
une autre dimension en 2015.
Deug aurait vraiment aimé ! ■

Interview express
de quelques
Frenchies

Sur le podium, Andy Farrington (États-Unis), vainqueur du Red Bull Aces, célèbre sa victoire
avec Noah Banson (États-Unis) et Julian Boulle (Afrique du Sud).
Photo Joerg Mitter / Red Bull Content Pool

Le mot du vainqueur, Andy Farrington.
"C'est de cette façon qu'il faut organiser une compétition : vous faites la course
avec ceux qui sont à côté de vous. C'est radical : soit vous faites la porte,
soit vous ne la faites pas. Et soit vous dépassez le gars devant vous.... ou pas !"

Le mot d'un des organisateurs, Luke Aikins
"Le plus souvent, les gens volent en wingsuit par eux-mêmes, alors nous avons
voulu venir avec un nouveau format. Mais comment le faire, et comment le faire
en sécurité ? Quels seraient les paramètres? Le plus grand défi a été d'assurer la
plus grande sécurité possible dans une vraie compétition, une compétition où,
à la fin de la journée, on peut dire : C'est lui le meilleur pilote de wingsuit.
J'espère que nous avons prouvé le concept ici. Nous avons les athlètes ayant
la compétence et la technique. Maintenant les connaissances sont là pour élever
cet événement au niveau supérieur. J'espère qu'il y aura d'autres événements
de ce type dans l'avenir."

Je me serai senti plus à l'aise à partir
d'un hélicoptère en vol statique !
Je mets beaucoup d'espoir dans
l'année prochaine, pour pouvoir
m'entraîner et être plus dans la compétition que durant cette première."

Lawrence de Laubadere

Vincent Descol

Novembre14:330
paramag.fr

Vincent Cotte

"C'est extraordinaire de participer à un
tel événement avec des gens de ce
niveau. J'ai pris l'événement très relax,
peut-être un peu trop relax. J'étais
vraiment heureux d'être ici et j'ai
savouré le plaisir de partager ces
moments, tout en ayant une pensée
pour le Vercors et pour mon épouse.
Je suis essentiellement BASE jumper
et pour moi c'était difficile de sortir
d'un Skyvan avec un gainer et de
partir tout de suite à la chasse.

"C'était génial d'être là avec tous les
Frenchies, le visuel est complètement
fou ! Pour moi, cette première course,
c'est le futur du skydive. J'ai réussi à
passer le premier round, mais la sortie
de l'avion est piégeuse. À 4 sur la
tranche arrière du Skyvan, on est serrés
et on peut facilement se heurter.
Si on se heurte, après c'est difficile de
rentrer dans la course et c'est ce qui
m'est arrivé au deuxième tour."

"C'est une première mondiale
et elle est réalisée de façon très safe.
Les drapeaux sont à 100 pieds sous
l'hélico, il n'y a aucun risque.
Ça va changer probablement le futur
du vol en wingsuit et probablement
aussi pour les spectateurs. C'est un
sport qui auparavant n'était pas très
visuel, car il se déroule tellement haut.
Il n'y a pas vraiment de caméras qui
permettent de transférer en live les
images de 4000 mètres jusqu'en bas.
Ici on vole relativement bas, avec les
fumigènes, et il y a un relais visuel
qui va changer beaucoup de chose,
je pense, pour les spectateurs."
Photos Balazs Gardi/Red Bull Content Pool

ParaMag - n°330 - Novembre 2014

Table des matières de la publication ParaMag - n°330 - Novembre 2014