ParaMag - n°314 - Juillet 2013 - 39

Personnellement, si je n'ai pas mon
avertisseur sonore, je me sens moins à
l'aise, même pour un saut décontracté
hors compétition ou hors entraînement."

Quel choix
d'appareil, pour quel
type de pratique ?
Cet article se veut surtout être un guide
pratique, une référence technique au
sein d'une gamme fort riche et sophistiquée. Mais choisir un type d'appareil en
fonction d'un type de pratique demeure
un choix personnel. Qui plus est, il existe
d'autres marques que Larsen & Brusgaard
sur le marché. Si nous avons choisi de
nous focaliser sur elle ce mois-ci, c'est
certes dans le cadre d'un partenariat
pour notre concours ParaMag (voir en
page 45), mais aussi parce que la
marque est leader mondial, de par la
qualité de ses produits, de son service
après-vente et de sa longévité.
Le premier appareil commercialisé par
Larsen & Brusgaard était le Dytter,
c'était en 1984. Bien sûr sa fabrication
a été arrêtée, mais certains parachutistes
l'utilisent toujours !
Au cours des sondages terrain que nous
avons effectué pour rédiger cet article,
nous avons constaté que les habitudes
de chacun sont très variées, en fonction
de l'expérience et de la pratique.
Mais de grandes lignes conductrices
apparaissent de façon évidente.
■ De nos jours il est presque inconcevable, pour les disciplines en chute,
de ne pas utiliser un avertisseur sonore,
au moins un modèle de base, comme le
Solo. Il peut être associé à un autre
avertisseur plus sophistiqué, comme
l'Optima ou le Protrack.
L'usage le plus courant consiste à combiner
un (ou plusieurs) avertisseur(s) sonore(s)
à un altimètre visuel, qu'il soit numérique
ou analogique.

■ La lecture d'un cadran dit "analogique",
avec son aiguille, ses graduations
et ses zones de couleurs, demeure
basiquement plus aisée que celle d'un
cadran numérique, avec son simple
affichage par chiffres. Mais de plus en
plus de pratiquants se tournent vers ce
type d'altimètres à affichage digital,
parce qu'ils sont moins encombrants,
et aussi parce qu'ils ne "lisent" pratiquement pas leur altimètre en chute,
seulement durant la phase de séparation
puis sous voile. À noter que certains
altimètres à affichage analogique
(affichage à aiguille) fonctionnent sur
une base électronique, et non plus
mécanique. C'est le cas de l'Altitrack
fabriqué par Larsen & Brusgaard.
■ L'utilisation des sonneries sous voile
se développe principalement dans les
disciplines de compétition. Elle est déjà
généralisée chez les compétiteurs de
canopy piloting. Brice Bernier, membre
de l'équipe de France, témoigne :
"100% des compétiteurs en pilotage
sous voile utilisent un altimètre visuel
à affichage digital et 90% utilisent les
sonneries sous voile de leur avertisseur.
C'est un grand confort car tu n'as pas à
regarder à la fois ta porte d'entrée et ton
altimètre. Personnellement je règle une
première sonnerie vers 500 m pour
m'avertir qu'il est temps de me présenter
sur le circuit, puis une deuxième à
400 m pour envoyer. Je n'utilise la
troisième sonnerie que pour la discipline
de précision, car j'ai une voile différente
et j'envoie un peu plus bas, à 320 m.

L'altimètre visuel ne nous sert que pour
vérifier les hauteurs d'ouvertures
et durant la première phase sous voile,
ensuite ce sont les sonneries qui
prennent le relais.

Mise sous tension

Le Viso (comme le Protrack) s'éteint automatiquement 14 h après le dernier saut ou la
dernière pression sur n'importe quelle touche et il doit alors être remis sous tension.
Les 4 appareils présentés ici fonctionnent avec le même type de pile : 2 piles CR 2325
ou équivalent. Leur durée de vie selon le constructeur est de 2 ans et demi ou 500 sauts.

Personnellement, j'utilise la troisième
sonnerie pour préparer l'atterrissage,
car nos voiles sont petites et rapides,
et nous avons besoin de survitesse
pour nous poser confortablement."
Mais dans les autres disciplines et les
autres types de pratique, l'utilisation des
sonneries sous voile demeure assez
disparate : certains "swoopers" se fient
toujours à leurs repères visuels et d'autres pratiquants n'en voient pas l'utilité.
En 2012, une expérimentation a eu lieu
sur le centre de Skydive Voss,
en Norvège, en accord avec la fédération
norvégienne. Une centaine d'élèves ont
été formés avec des Viso et des Optima,
et en utilisant également les fonctions
d'alerte sous voile (voir article "Altimètres
digitaux pour les élèves" dans cette édition).
Cette expérimentation a démontré que
les altimètres numériques peuvent être
utilisés par les élèves avec succès et qu'il
n'y a aucune raison particulière pour les
limiter à l'usage d'altimètres analogiques.
Nul doute que les habitudes vont
continuer d'évoluer.

Avertissement
Cet article ne constitue pas un mode
d'emploi des appareils concernés.
Dans un souci de clarté et de simplicité,
seules les caractéristiques principales
sont présentées ici.
Chaque utilisateur doit lire attentivement le manuel du constructeur
avant de sauter avec un ou plusieurs
de ces appareils.

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Juillet13:314
paramag.fr

Une fois mis sous tension pour leur première utilisation, le Quattro, l'Optima et le Solo
n'ont pas besoin d'être réactivés et ils se calent en permanence sur l’altitude où ils se
trouvent. L'écran du Quattro et de l'Optima se met en veille automatiquement après
quelques heures d'inutilisation, mais les appareils sont toujours sous tension. L'écran
se réactive automatiquement dès que l'on presse un touche ou en montée dans
l'avion. L'utilisateur a bien sûr la possibilité d'éteindre les appareils manuellement en
dehors des périodes d’utilisation, pour prolonger la durée de vie des piles.

Les sonneries sous voiles sont utilisées
également dans certaines disciplines de
voile contact, principalement pour la fin
de travail et la séparation. David Huet,
membre de l'équipe de France de VC 2,
témoigne : "Je règle la première sonnerie
à 1 200 m et la deuxième à 1 000 m.
En VC2 nous travaillons très vite, nous
n'avons pas le temps de nous préoccuper
de notre axe de vol par rapport au
terrain. L'Optima nous permet de rester
concentrés sur nos performances, sans
nous soucier de l'altitude. Et dès que la
fin de travail arrive, nous pouvons revenir
vers le terrain sans perdre de temps.

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