ParaMag - n°310 - Mars 2013 - 54

Hayabusa, une équipe de «guerriers» mais aussi une équipe cool.
De gauche à droite : Dennis Praet, Andy Grauwels, David Grauwels,
Jeroen Nollet (le remplaçant de l’équipe) et Roy Janssen.
Photo Danny Jacobs

INTERVIEW

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Mars13:310
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assumer les conséquences.
Toutefois, au moment du jugement,
quand j’ai vu que mon gant blanc n’était
pas posé sur la jambe de Andy, ce fut
pour moi un supplice. Perdre de si peu
ce championnat du monde fut très
douloureux pour toute l’équipe
Hayabusa, car nous avions tant
donné à l’entraînement, tout donné
durant la compète. Hayabusa était en
parfaite osmose, nous avons cru tous
ensemble à ce titre de champion du
monde. Il nous a échappé pour trois fois
rien. Perdre pour si peu, sur le coup,
ça fait vraiment très mal. Mais il n’y a
rien à regretter, c’est mieux de perdre
ainsi plutôt qu’avec 7 ou 8 points de
différence. Cette bataille à Dubaï entre
les US et la Belgique restera historique.
On pourrait se dire que, après dix
années d’existence, Hayabusa est
maintenant fatiguée, ce qui serait
naturel et compréhensible.
Continuez-vous la compétition ?
Toi, tu en as encore envie, bien sûr,
car tu es en début de carrière.
Mais qu’en est-il pour les autres ?
Dennis : Nous ne sommes pas fatigués.
Les Belges sont plutôt d’un caractère
tenace ! L’équipe continue avec,
pour but, d’être champions du monde
en 2014. Grâce à l’armée belge,
nous avons la chance d’avoir les moyens

pour être une grande équipe.
Hayabusa vit une superbe aventure
et nous voulons la perpétuer
encore quelque temps.
En ce début d’année, nous faisons un
break, et nous reprendrons avec de
grosses doses de soufflerie avant le
Bedford World Challenge, en avril 2013,
que nous voulons gagner une fois
encore. Ce sera alors la 3ème victoire
d’Hayabusa pour cette rencontre indoor.
Nous reprendrons l’entraînement en
chute à partir du mois de mai,
à Empuriabrava qui est notre principale
drop zone pour nous entraîner.
Les stages de soufflerie, nous les faisons
à Roosendaal, durant deux ou trois jours
consécutifs. On rentre chez nous le soir,
car la soufflerie de Roosendaal est
proche pour chacun d’entre nous.
Les stages d’hiver, nous les faisons le
plus souvent à Deland. Une année
d’entraînement bien chargée représente
pour nous 800 sauts d’avion et une
trentaine d’heures en soufflerie.
Nous continuerons à travailler ainsi pour
préparer 2014, en raccourcissant peutêtre nos stages de saut d’avion de deux
ou trois jours. En effet, deux semaines
non-stop pour faire une centaine de
sauts, c’est vraiment fatiguant et les
deux ou trois derniers jours ne sont pas
très productifs.

“Nous
continuerons
à travailler
ainsi pour
préparer
2014”
De toute évidence, vous avez quasiment atteint la perfection en qualité
de vol. Qu’est-ce qu’une équipe comme
la vôtre peut encore améliorer pour
envisager de gagner un championnat
du monde ?
Dennis : Ce sont les fautes qu’il faut
éviter. À ce niveau, le jeu est de ne
pas faire de faute tout en continuant
à voler vite, voire plus vite.
Car il nous est possible de voler plus
vite encore, mais c’est le risque
de faute qui peut être un frein.
L’autre souci est également de présenter
les points de façon claire aux yeux
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