ParaMag - n°304 - Septembre 2012 - 37

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RECORD
Le 4 août dernier, le nouveau record du monde de freefly à 138 fut un instant magique dans le ciel de Skydive Chicago. La formation vola durant près de 4 secondes. Photo Norman Kent

derrière les Twin Otters, se trouvait le Skyvan qui volait dans l’alignement du Sherpa, 60 à 80 mètres derrière lui. Dans le Sherpa se trouvaient deux super flotteurs. Le premier super flotteur partait 6 secondes avant la base et donnait l’ordre de sortie pour les avions en fin d’escadrille, c’est-à-dire le Skyvan et les deux derniers Twin Otters en retrait à gauche et à droite. Le deuxième super flotteur partait 2 secondes avant la base donnant ainsi l’ordre de départ aux deux Twin Otters placés juste derrière le Sherpa. Grâce à ce départ anticipé, il y avait plus de flotteurs que de piqueurs, soit environ deux tiers de flotteurs pour un tiers de piqueurs. Rook Nelson avait adopté cette stratégie en considérant qu’il est plus facile d’attaquer vers une base en poussant sur le dos en position flotteur, plutôt que d’anticiper un freinage à l’issue d’un piqué puissant vers une base qui chute déjà fort. Ainsi, le trafic et les approches s’en trouvèrent plus contrôlées, plus

fluides et plus saines. Remonter en poussant sur le dos vers une base qui descend fort permet des approches individuelles rapides, à condition de bien anticiper l’over-shoot qui engendre une remontée trop importante au-dessus du niveau de la base. La position des avions en queue de la patrouille, dont le Skyvan dans l’alignement du Sherpa, permit également une bonne répartition des flyers tout autour de la figure en construction. Ce judicieux placement dans le vol en patrouille et les sorties anticipées avec les super flotteurs permirent des constructions de figures très rapides. En partant en moyenne à 5 200 mètres et en séparant à 2 100 mètres, les freeflyers avaient seulement une petite minute de chute pour regrouper quelques 140 personnes dans la même figure, et ça marchait !

Par conséquent, le groupe commença directement par des tentatives à 142. Cela fut possible car il y avait un gros niveau et tout le monde était techniquement chaud pour ce rendez-vous organisé en milieu de saison, et non après un break hivernal, par exemple. Les organisateurs savaient que les sauts de préparation et d’échauffement auraient été inutiles. Le premier jour, quatre sauts furent réalisés et permirent surtout aux flotteurs d’apprendre à maîtriser l’over-shoot au-dessus de la formation. Cette première journée permit de travailler sur ce genre de subtilités afin d’en tirer immédiatement profit durant les tentatives du deuxième jour. Cette deuxième journée fut chargée en sauts, en émotion et en fatigue. Malgré une couche nuageuse stagnant au niveau de l’altitude de largage, six sauts furent réalisés, ce qui est énorme pour ce genre de manip en considérant les briefings en amont ainsi que les débriefings qui

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Premières tentatives
Le rendez-vous était prévu sur quatre jours, il ne fallait donc pas traîner.

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