ParaMag - n°304 - Septembre 2012 - 36

RECORD

Septembre12:304 paramag.fr

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Rook est le fils de Roger Nelson, célèbre organisateur de boogies gigantesques dans les années 80-90, tel que celui de Quincy. Roger Nelson fut également le fondateur de Skydive Chicago. Dans les plaines de l’Illinois, la drop zone se trouve à environ 80 km de la troisième plus grande ville des États-Unis qu’est Chicago. Le fils Rook a commencé sa carrière en se hissant rapidement au plus haut niveau en freefly de compétition, au début des années 2000. Aujourd’hui, il est encore au top niveau de la discipline puisqu’il fait partie de la célèbre équipe de VRV nommée SDC Standard XP, qui affronte régulièrement l’équipe de France Team4Speed. En 2003, alors qu’il n’a qu’une vingtaine d’années, Rook hérite de l’empire Skydive Chicago suite à l’accident mortel de son père, survenu à l’issue d’une collision sous voile. Avec Skydive Perris et Skydive Arizona, Skydive Chicago est l’une des plus grandes drop zones du monde, offrant des infrastructures et des moyens techniques énormes. La situation géographique fait que Skydive Chicago tourne à fond d’avril à octobre, alors que c’est en période hivernale que les pics d’activité sont les plus élevés à Perris et à Eloy.

Comité technique, capitaines et secteurs

La patrouille était constituée d’un Sherpa en tête, deux Twin Otter à gauche et deux autres à droite ainsi qu’un Skyvan en queue. On remarque que peu de piqueurs sont présents dans l’image, puisque deux tiers des participants partaient en flotteur pour remonter vers la base. Photo Kuri – Babylon

C’est donc à l’occasion du Summer Fest et en profitant des moyens mis en place que Rook Nelson organisa cette deuxième édition de tentatives de record du monde en freefly. Le 108 fut un succès et il allait en être de même pour le 138 qui couvait. Avec l’aide de Mike Swanson, son fidèle ami et ex-coéquipier, Rook avait préparé de toutes pièces ces tentatives de record, durant les mois en amont. Rook et Mike ont fait appel à Fred Fugen et Vincent Reffet afin qu’à eux quatre seulement ils forment le comité technique qui allait être en charge des briefings et débriefings, ainsi que de la bonne conduite de l’événement. Fred et Vince ont donc apporté leur vision technique et leur précieuse expérience dans ce type de saut en grande formation. Six avions volant en patrouille furent utilisés pour les tentatives : un Sherpa (40 places), quatre Twin Otters et un Skyvan. Chacun des avions était supervisé par un capitaine, en charge également du secteur correspondant au sein de la formation. Membres du comité technique, Fred et Vince doublaient leur tâche en étant également capitaines d’avion. Ils eurent aussi la responsabilité de sélectionner un groupe européen d’une trentaine de freeflyers aguerris pour constituer l’un des secteurs de la figure. En plus de ce secteur européen qui fut brillant, il y avait aussi trois autres

secteurs distingués avec les Californiens, les meilleurs de l’Arizona et les freeflyers de Skydive Dubaï qui sont presque tous des Américains travaillant là-bas. Deux autres secteurs étaient représentés par une diversité d’Américains venus des autres États et aussi de freeflyers venant de différents pays du monde. Il y avait également une réserve d’une trentaine de personnes qui fut presque entièrement utilisée.

Nouveau concept

Les tentatives de record du monde étaient prévues à 142 personnes avec un largage entre 5 200 et 5 500 mètres, selon. La figure choisie présentait huit secteurs connectés sur une base en étoile à huit. Chaque secteur était constitué de trois pods connectés l’un derrière l’autre avec des stingers sur les pods extérieurs. En ce qui concerne le vol en formation des six avions et le largage, il y avait une originalité signée Rook Nelson afin d’avoir un regroupement plus judicieux des freeflyers vers la figure. L'escadrille était constituée d'un Sherpa, de quatre Twin Otters et d'un Skyvan. Le Sherpa, qui transportait la base, était en tête. Les Twin Otters étaient décalés deux par deux derrière le Sherpa, ils se suivaient quasiment l’un derrière l’autre au sein de chaque paire. Et en fin d’escadrille,

Depuis quelques années, le Summer Fest est une tradition à Skydive Chicago. À l’image des boogies de Roger Nelson qui accueillaient généralement 3 000 à 4 000 personnes, le Summer Fest fait partie des boogies gigantesques, même s'il ne compte "seulement" qu’un millier de skydivers.

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