ParaMag - n°303 - Août 2012 - 58

10 astuces

TECHNIQUE

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pour une bonne mise à l’air en sortie piqueur d’une porte latérale
1 Dans l’avion, adoptez la bonne posture afin de présenter le buste et le dessus des cuisses au souffle de l'hélice. Le plus important est d’avoir une orientation de buste plutôt face moteur. Quand on est juste derrière la base, ou si on est piqueur dans une base qui sort en libre, on est proche du seuil de la porte. Par conséquent, il est facile d’adopter cette bonne posture. S’il y a quatre ou cinq personnes dans l’encadrement de la porte, on a la place pour se pencher en avant, lever les fesses afin d’être prêt à s’expulser. C’est idéal. Néanmoins, il ne faut pas oublier d’avoir le buste avec une orientation vers le moteur. Pour une sortie plus compacte, parce que l’on est plus nombreux, il faut être relevé et baisser les fesses pour ne pas prendre trop de place durant la mise en place. Eh bien là aussi, même si le tronc est vertical, il faut penser à l’orienter vers l’avant de l’avion. Tourner les épaules d’environ 45 degrés suffira à avoir une bonne présentation du buste sur le souffle de l’avion au moment du passage de la porte. 2 Si vous êtes dans une ligne de piqueurs qui se préparent à sauter avec un groupe plus important, vous êtes plus ou moins loin de la porte. Durant cette mise en place, vous pensez d’abord à être bien en place dans votre «line up», plutôt que de penser immédiatement à votre position pour la mise à l’air. C’est normal. Puis l’avion se vide et c’est à votre tour de passer la porte. Pensez alors à cette orientation de buste face moteur que vous devez donner au moment où vous allez vous expulser. Ne pensez pas seulement à sortir de l’avion et rattraper ceux qui sont devant. Pensez à la façon dont vous devez quitter l’avion. 3 Expulsez-vous dans l’axe de l’aile, c’est-à-dire perpendiculaire au seuil de la porte. Ceci facilitera votre ouverture de buste face au moteur. Ne partez pas en plongeant vers la queue de l’avion car vous devrez gérer une abattée en cambrant et en ouvrant les bras pour éviter que les jambes se lèvent davantage. Il est préférable de sortir dans une position naturelle pour être plus rapidement incisif dans son vol.
Une sortie ancrée permet de transiter vers le piqué de façon fluide et sans subir d’instabilité. Au premier plan, Nancy Helsly s’engage confortablement dans un piqué vertical au cours d’un saut à 40. Photo Bruno Brokken

4 Juste au moment du passage de la porte, pensez à enfoncer vers le bas l’épaule qui est du côté de la queue de l’avion. Ainsi, par ce mouvement, vous favoriserez l’ouverture du buste par rapport au souffle de l’avion. En enfonçant l’épaule gauche avec une porte à gauche, ou l’épaule droite avec une porte à droite, vous contribuez à lever l’épaule opposée et donc à ouvrir le buste face au moteur. 5 Toujours au moment du passage de la porte, pensez à garder les bras en position naturelle, voire “en mantis”. Sortir en ayant les bras relativement effacés permet de bien s’expulser dans l’axe de l’aile. Mais ne passez surtout pas la porte avec de l’envergure au niveau des bras. Si vous sortez immédiatement avec

les grands bras, le souffle de l’avion appuiera sous vos bras avant même que vos jambes ne soient complètement sorties. Par conséquent, votre corps tout entier amorcera une rotation vers la queue de l’avion. Vous ne serez plus dans la configuration de sortie expliquée jusqu’ici et vous devrez gérer l’abattée, voire même une rotation plus importante alors que vous serez dans une sorte de chandelle. 6 Pensez à la comparaison suivante pour comprendre qu’il n’est pas judicieux d’ouvrir grand les bras au moment de passer la porte de l’avion : quand vous entrez dans la veine d’air en soufflerie, vous ne le faites pas avec les bras grand ouverts devant, sinon vous serez repoussé vers le haut. Eh bien en sortie piqueur, c’est la même chose lorsque l’on s’expulse latéralement de l’avion.

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