ParaMag - n°303 - Août 2012 - 56

Une bonne sortie piqueur, c’est quoi ?
Immédiatement après la sortie, à un mètre de la porte, une bonne sortie piqueur se traduit d’abord par une présentation de la poitrine, de l’abdomen et du dessus des cuisses face au souffle de l’avion. IMPORTANT : De plus, pour se sentir bien ancré dans le souffle de l’hélice, il faut avoir la volonté de sortir dans l’axe de l’aile, et non pas en plongeant. En donnant une impulsion pour sortir dans l’axe de l’aile, le souffle de l’hélice va agir symétriquement sur la partie gauche et la partie droite du corps, en le basculant latéralement à environ 45 degrés, et en favorisant ainsi l’ouverture de la poitrine face au moteur. En plongeant vers la queue, le souffle de l’hélice appuie d’avantage sur les jambes, qui offrent plus de portance que les bras. Le corps monte alors en chandelle. On appelle ça l’abattée. Une sortie avec une chandelle n’est pas forcément un problème, mais c’est une sortie qui ne permettra pas d’être aussi incisif qu’une sortie avec expulsion dans l’axe de l’aile. L’abattée peut engendrer une instabilité, ou elle retarde le départ en piqué. Durant la mise à l’air avec une expulsion dans l’axe de l’aile, le but est d’avoir une position de chute la plus naturelle possible, sans cambrer excessivement, sans ouvrir les bras grand devant, sans ramener les talons aux fesses. Immédiatement après le passage de la porte, et dans une attitude naturelle de chute, la position doit voler dans le souffle de l’hélice. Il faut ainsi prendre la vague de la sortie durant une à deux secondes, puis ensuite descendre ou piquer vers les autres. Un piqueur habile sera en mesure d’attaquer rapidement, mais il prendra quand même le souffle de l’avion en position de chute normale. C’est donc la toute première seconde de sortie qui est importante. Ensuite, selon son expérience, le chuteur transitera plus ou moins rapidement de cette phase de sortie à la phase de vol ou de piqué pour aller là où il a prévu. Durant la mise à l’air, le corps est idéalement dans une position de chute normale. Les bras grand ouverts devant, une cambrure importante et les jambes repliées sont des manœuvres de rattrapage pour récupérer une sortie pas très bien effectuée. Mais il faut savoir que ces manœuvres de rattrapage sont souvent nécessaires,

TECHNIQUE

PAS D’EXPULSION

Une sortie sans expulsion vers le bout de l’aile se traduit par une sortie en plongeant vers la queue de l’avion. Cette sortie en plongeant n’est pas franchement mauvaise, mais elle engendre une abattée qu’il faudra contrer en augmentant les appuis des bras et en réduisant les appuis des jambes. Cette réaction obligatoire représente une perte de temps pour partir en piqué

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Août12:303 paramag.fr

PORTE

D’un DC3, le souffle de l’hélice est puissant et sans pitié. Ici, Didier Valin sort en présentant le buste et le dessus des cuisses au souffle. En sortant ainsi, plutôt que de plonger, il ne subira aucune abattée et sera en mesure d’attaquer son approche vers la base de façon rapide et ancrée. Photo Willy Boeykens

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