ParaMag - n°300 - Mai 2012 - 32

ÉQUIPE

déplacements. En volant ainsi, les figures sont aussi moins larges, ce qui engendre des déplacements plus rapides entre chaque point et dans chaque transition. En augmentant la vitesse verticale, le travail tête en haut et les transitions sont plus difficiles. Il faut être tonique, ancré et pousser à fond vers le bas. Nous travaillons aussi quelques blocs en dessus dessous comme en VR à plat. Pour nous aussi, cette technique marche bien et les blocs sont plus rapides. Le fait d'accélérer en vitesse verticale est bénéfique à notre vol. Cette accélération demande un effort mental constant. Nous devons y penser. Très souvent, en début de stage, on se dit avant la sortie : « Les gars, on accélère, on accélère ! » Difficile de dire quelle est notre de vitesse de chute. Environ 260-270 km/h. On sait que la vitesse est bonne quand, tête en bas, c’est dur de lever les bras, quand une transition ne permet pas le moindre relâchement et quand on doit se grandir pour être bien ancré tête en haut. Quand c’est dur, la vitesse est bonne.

on dynamise le départ d'une rotation et on accélère durant celle-ci. Ce sont donc les jambes qui sont très actives dans le vol tête en bas. Le stradle n’existe plus du tout depuis le début du VRV. Les jambes sont dans un daffy ouvert aussi sur les côtés pour développer davantage d’appuis latéraux. Ou alors elles sont repliées toutes les deux vers l’arrière pour avoir de la puissance dans les déplacements vers l’avant et pour être plus solide. Les jambes travaillent énormément entre ces deux positions.

permanence. Il agit instantanément s’il constate que la tension est entrain de monter entre nous, ou entre deux équipiers plus particulièrement. Il agit avec énormément de psychologie. Généralement, il arrive sur la DZ un peu après le début du stage d’entraînement. Durant ces 2 ou 3 jours, nous sommes livrés à nous-mêmes et il n’est pas rare que l’on ressente les prémices de prise de tête au sein du groupe, si les sauts ne marchent pas très bien. Dès que Philippe arrive, il remet tout le monde à sa place, les choses redeviennent carrées et la machine à points repart à fond. Comme pour toutes équipes de haut niveau, quelle que soit la discipline, un groupe comme le nôtre est forcément constitué de caractères forts. À l’exception de Nico qui sort juste de la peau du dernier arrivé et qui a la qualité d’être calme et posé, nous avons tous des caractères de cochon dans l’équipe. L’ego peut être mis à contribution et Philippe n’hésite pas à mettre le doigt là où ça fait mal. Il peut le faire car il sait que nous nous respectons et que nous nous aimons beaucoup. Il sait que ces élans d’ego ou autre ne perturbera pas longtemps le bon fonctionnement du groupe, car notre but commun et ultime est de gagner le prochain championnat du monde. n

L’entraîneur

Bras et jambes
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Mai12:300 paramag.fr

Afin de voler verticalement plus vite, les bras sont encore plus bas qu’avant. On utilise principalement les jambes pour les déplacements. Les bras servent à amplifier un mouvement enclenché avec les jambes. En donnant un gros coup de bras tendu, par exemple,

Philippe Schorno est l’entraineur idéal pour nous. Nous ne pourrions pas concevoir notre aventure sans lui. Il fut indispensable à notre victoire du championnat du monde 2010. Fort de son expérience qui lui a valu 4 titres de champions du monde en vol relatif, Philippe a su nous forger le mental pour affronter les moments difficiles durant ce championnat 2010. Il est capable de nous enlever la peur de mal faire, la peur de la gagne. Il est capable de nous déstresser, de nous remettre en confiance. Il sait unir l’équipe, nous rendre forts par cette union pour être en mesure de tout affronter. Il est à la fois dur, cool, équipier et coach. Il est là pour prendre la température de l’équipe en

PJ Jackson

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