ParaMag - n°300 - Mai 2012 - 31

de moyenne, Team4Speed change un coéquipier. Cyril Colin arrête la compète et c’est Nicolas Ratier qui le remplace. Le noyau dur de l’équipe doit se résoudre à faire quelques pas en arrière pour amener Nico à son niveau. Aujourd’hui, où en est l’équipe ?

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ÉQUIPE

Nico, le nouveau

Philippe Schorno

Team4Speed, représenté par Raphaël Coudray raconte : Nous n’avons pas été satisfaits de notre prestation de la dernière coupe du monde, en Allemagne, en août l’an passé. Sans la présence d’adversaires sérieux, nous avons terminé premiers mais avec un piètre 18,38 de moyenne, alors que nous espérions au moins être à 20. Le chemin s’annonçait long pour retrouver, dans un premier temps, le niveau que nous avions, puis continuer à progresser pour être dans la course. Nico est avec nous depuis un an et demi et il a eu la tâche la plus difficile puisqu'il a dû s'adapter au groupe restant constitué, monter à son niveau tout en gérant la pression pour y parvenir. Il a travaillé énormément sur tous les plans pour rejoindre le niveau existant de l'équipe. Ce fut un travail de longue haleine. Nous pouvons dire qu’il est maintenant dans le moule de l’équipe depuis janvier dernier, autant sur le plan technique que humainement. Nous savons qu'il a dû mettre énormément d'énergie pour y parvenir. Il débarquait dans une équipe très soudée, et ce fut d’autant plus difficile que Nico est d’un naturel discret. Mais il est parvenu à s’affirmer, à faire sa place au sein de l’équipe, et cela nous a permis de nous épanouir dans le vol, tous ensemble, de retrouver le niveau que nous avions et de continuer à progresser. Ce nouveau déclic, nous l’avons eu en janvier, et il se matérialisa par notre belle victoire au Paraclete XP Tunnel Meet en février dernier.

De gauche à droite : Yannick Poletti, Nicolas Ratier, Raphaël Coudray, Fred Nénet, Julien Guiho.

en mesure de mettre à profit ses points forts au profit de l’équipe. À sa place spécifique, chacun est meilleur que ce que les autres seraient. Occasionnellement, notre entraîneur Philippe Schorno nous organise des sauts où nous prenons la place des autres, c'est-à-dire celle de notre crosspartner ou piece-partner (équipier en référence croisée et partenaire en binôme). Ce travail a pour but de comprendre les difficultés de l’autre dans son travail. En comprenant ainsi ses difficultés, on discute plus facilement avec l'autre, et l’on sait ce dont mutuellement tout le monde a besoin pour que nous soyons individuellement plus performants.

gees qui nous permette de briefer au sol dans les meilleures conditions, mais cela est utopique. Pour pallier à ces difficultés, il faut être imprégné du travail en soufflerie et discuter énormément entre nous durant les briefings au sol au cours des stages en chute.

Progression de l’équipe

Préparation des sauts

Changement des places

Le fait de changer un équipier nous a amené à devoir chambouler les places spécifiques de chacun d’entre nous au sein de l’équipe. Il nous a fallu près d’une année d’entraînement pour que chacun puisse produire un rendement optimum. En VRV, en considérant le vol tête en haut, le vol tête en bas, le vol en binôme, le centre et les extérieurs, il est difficile d’attribuer les places spécifiques à chacun en fonction de ce qu’il sait faire le mieux. Mais nous y sommes parvenus et, aujourd’hui, chacun d’entre nous est

Le plus difficile est de briefer au sol les séquences avec les inversions tête en haut/tête en bas tout en étant obligés d’être debout. Il est impossible de répéter au sol ce qui va exactement se passer en l’air. L’exercice est donc principalement mental, surtout pour ceux qui ont des transitions tête en haut/tête en bas. Leur travail est complètement inversé entre le briefing au sol et et la réalité dans ciel. La soufflerie est le seul outil qui nous permet d'aborder nos sauts tels qu'ils le sont en réalité. La soufflerie est un peu les planches à roulettes de notre discipline. C'est pour cette raison que nous en faisons autant, afin de bien nous imprégner des déplacements, des transitions, du visuel, etc. On pourrait imaginer un système de rails, de poulies et de bun-

Entre ce que nous avons fait au championnat du monde 2010 et maintenant, nous ne pouvons pas estimer notre progression directement en termes de moyenne. À l'époque, le programme imposait des cycles de 4 à 5 points, alors que le programme actuel compte 5 à 6 points par cycle, comme en vol relatif à plat. Le programme actuel comporte davantage de vol tête en haut ainsi que des blocs plus difficiles. En 2010, nous avons gagné les championnats du monde avec 25,5 de moyenne. Aujourd’hui, nous approchons de notre objectif qui est de voler de façon régulière à 23 points de moyenne, alors que le programme est beaucoup plus complexe. Nous savons que nous volons plus vite qu’il y a deux ans.

Plus de vitesse verticale et d’agressivité

Nous volons plus vite et plus petit. Les bras restent plus près du corps et plus vers le bas. Nous allons moins chercher les prises. Nous travaillons plus proches les uns des autres. En volant plus petit, nous avons plus de vitesse verticale, ce qui engendre plus de rapidité et de réactivité dans les

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