ParaMag - n°298 - Mars 2012 - 56

Photos Jhonathan Florez

Sécurité

Durant les quelques secondes que dure une ouverture, un certain nombre d'éléments imperceptibles peuvent se produire et provoquer une rotation plus ou moins importante de la voile principale. L'ouverture ne se fait plus tout à fait dans l'axe de vol, voire plus du tout... Les "twists" ou "torsades" sont les conséquences d'une ouverture désaxée. L'effet indésirable le plus visible apparaît sur le cône de suspension qui se retrouve plus ou moins torsadé, après la séquence d'ouverture. Mais il peut aussi s'accompagner d'autres effets : caissons extérieurs dégonflés et/ou autorotation de la voile. Les "twists" ou "torsades" sont toujours redoutés des parachutistes car il s'agit d'un incident qui, tant qu'il n'est pas résorbé, rend la voile difficilement contrôlable et il peut aboutir sur une libération. Dans les cas les plus extrêmes, il peut même provoquer un blocage du système de libération ou se propager sur la voile de secours.

La situation devient alors sans issue pour le parachutiste qui s'est laissé "piéger" par cet incident généralement mineur. Comprendre le phénomène de torsades permet évidemment de mieux l'éviter, mais ce qu'il faut savoir avant tout c'est que le danger qu'il représente est inversement proportionnel à la hauteur d'ouverture et à la taille de la voile. Ouvert suffisamment haut avec une voile relativement tranquille, vous n'êtes pas en grand danger sous votre voile "torsadée". Mais il vous faut reprendre rapidement le contrôle de la situation pour éviter un impact éventuel avec un autre parachutiste sous voile !

voile en malfonction, à moins que la chance soit de votre côté et que les torsades se résorbent avant l'arrivée au sol. Si vous n'en prenez pas conscience, la situation sera encore plus grave : vous libérerez trop bas et votre voile de secours n'aura vraisemblablement pas le temps de s'épanouir correctement. Plus on diminue la taille de la voile principale et plus le point de non-retour numéro 2 est atteint rapidement. Il s'agit du moment où les forces mises en œuvre (force centrifuge et force exercée par les torsades) deviennent si importantes que l'action sur le système de libération est rendue très difficile, voire impossible, à cause de la traction énorme à appliquer sur la poignée. En clair : il est difficile voir impossible de libérer la voile principale. Pour en arriver à cette situation extrême, la voile principale est le plus souvent très torsadée, mais elle est également en autorotation. Parfois, le parachutiste étant focalisé sur ses torsades, il ne perçoit ou ne ressent pas assez rapidement l'autorotation de sa voile,

Mars12:298 paramag.fr

>
56

Points de non-retour

Plus on s'approche du sol et plus le point de non-retour numéro 1 approche également : il s'agit de la hauteur à partir de laquelle vous n'aurez plus le temps d'effectuer la procédure de secours complète après avoir libéré votre voile torsadée. Si vous prenez conscience d'avoir atteint cette limite, vous serez alors contraint de vous poser sous votre

http://www.paramag.fr

ParaMag - n°298 - Mars 2012

Table des matières de la publication ParaMag - n°298 - Mars 2012