ParaMag - n°298 - Mars 2012 - 47

prochain DTN. Tel n'est plus le cas aujourd'hui, le ministère en ayant décidé autrement et trouvant certainement qu'il y avait trop de changements à la direction technique de la FFP : Jean-Michel Poulet occupe donc désormais le poste de façon titulaire. Bien que significatif (l'ex-DTN avait été choisi par l'équipe dirigeante qui a ensuite décidé de mettre fin à sa mission), ce virage à 180° n'a pas porté ombrage au bon déroulement du colloque et de la convention. La formule mise en place en 2010 par l'équipe dirigeante actuelle porte ses fruits et le "grand rassemblement parachutiste" n'est pas un vain mot. Le programme de la grande séance plénière s’achève chaque jour à 18 h, afin de laisser suffisamment de temps libre pour que les participants puissent se rencontrer ou se retrouver. Seul le parapente et le jugement ont été traités en ateliers simultanés. La qualité de l'infrastructure et de l'accueil des "Jardins de l'Atlantique" a été particulièrement propice à faire de cette convention un lieu de rencontre, de partage et aussi parfois de confrontation. Clôturer la séance plénière à 18 h permet également d’organiser des réunions, programmées ou non à l'ordre du jour. Dans le hall, les exposants (constructeurs, revendeurs, prestataires de services) sont invités comme chaque année à tenir leurs stands (voir en encart) qui sont pris d'assaut dès que le programme le permet. Et il est bien chargé, le programme... D'année en année, il semble qu'organiser et assumer la pratique du parachutisme sportif devienne un sujet de plus en plus complexe. Sécurité, accidentologie, formation, juridique, assurance, matériel, réglementation, animation territoriale, aéronautique, bienvenue dans la jungle des dirigeants sportifs européens ! Pour éviter de s'y perdre, voici quelques sujets phares, susceptibles d'influencer votre pratique sportive ou de loisir.

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VIE FÉDÉRALE
De gauche à droite : Louis-Etienne du Reau, Jean-Michel Poulet et Frédéric Bourinet

Photos Bruno Passe

François Bonicalzi présente le nouveau logiciel intranet de la FFP.

ou pas, avec un équipement (déclencheur compris) ne répondant pas à une réglementation en vigueur reste forte. C'est grave docteur ? Pas tant que ça car, même si les parachutes ne sont pas parfaits, ils sont généralement bien faits de nos jours. Il est plutôt question ici de risque juridique : grave, cela peut le devenir en cas d'accident (grave...) impliquant le parachute. Et le risque est multiplié par deux dans le cas, de plus en plus courant, où l'on utilise un parachute pour deux : le tandem. Car même les experts ont bien du mal à se mettre d'accord sur l'état des normes de certification en vigueur - ou non aujourd'hui en France (il semble même que certains ne se comprennent plus entre eux...). Nous ne referons pas ici la liste explicative sur les 'savoureux' TSO, QAC, EQ 530 et autres J-TSO, E-TSO... Il n'empêche que ce sujet a été longuement abordé et débattu à Talmont. Nouveau venu au sein du conseil

sécurité, Fred Bourinet s'est lancé dans un exposé qui se voulait, et qui était, le plus clair possible. Ancien membre de l'équipe de l'équipe de France de voile contact, rappelons qu'il a été victime l'an dernier d'un accident grave durant un saut d'entraînement. Il est parvenu à se remettre sur pied rapidement, nul doute qu'il fallait un tel homme de poigne pour prendre à bras-le-corps un sujet aussi épineux que le matériel. Durant l'année 2011, la FFP a organisé 5 réunions auxquelles ont participé tour à tour les constructeurs, le ministère des sports et la DGAC. Après avoir mis en évidence les problématiques des procédures de certification, l'inapplicabilité de l'arrêté du 18 mars 1980, du 4 avril 1990, l'ambiguïté des AAD, la FFP a décidé de déposer une demande officielle d'abrogation de l'arrêté de 80. Une tactique qui consiste à faire un pas en arrière afin de pouvoir prendre son élan et aller de l'avant en proposant un nouvel arrêté interministériel concernant

Certification des parachutes
S'il est un sujet qui nécessite un éclairage, c'est bien celui de la réglementation du matériel. Déjà exposée dans notre reportage du colloque de l'an dernier, encore à l'ordre du jour de l'AG du SNPP (para-pros) le mois dernier, la situation ne s'éclaircit toujours pas à court terme et la probabilité pour que vous, "pratiquant lambda", sautiez cette année encore, en le sachant

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