MAGAviron - N°28 - Mai/Juin/Juillet 2017 - 31

Mais le ressenti était évidemment tout autre pour les
rameurs d'Oxford et Cambridge qui s'étaient préparés
de longs mois pour ce weekend. La française Myriam
Goudet, sélectionnée pour sa deuxième Boat Race avec
Cambridge ne s'en cachait pas: "La préparation a été
longue et parfois pénible mais j'ai retrouvé le plaisir et
l'excitation de la compétition ces derniers temps. Je
ressens l'adrénaline de la course". La dijonnaise affirmait également se sentir plus stressée cette année qu'en
2016, même si Cambridge paraissait mieux armé pour son
duel qu'un an auparavant.

En effet, le club de CUWBC (pour Cambridge University
Women Boat Club) s'était très bien renforcé après sa
défaite inaugurale en 2016, pour la grande première de
l'édition féminine de la Boat Race couru sur le même
bassin et le même jour que la course masculine. Des
athlètes de la trempe de Melissa Wilson, double médaillée
mondiale -23 ans avec la GB team et Claire Lambe, finaliste aux derniers Jeux Olympiques de Rio avaient depuis
rejoint les Light Blues. Et l'équipage de Myriam Goudet
était très attendu cette année, notamment après une
préparation hivernale qui avait impressionné les observateurs, médias, athlètes et techniciens. C'est donc sous un
ciel bleu et une Tamise calme comme rarement que l'internationale tricolore et ses coéquipières ont pu faire étalage
de leur puissance et prendre leur revanche avec brio sur
leurs rivales historiques d'Oxford, un an après avoir failli
couler, submergées par un Tideway déchainé.
Pourtant, même si la supériorité des Light Blues fut
évidente, la course féminine s'est vue, cette année encore,
marquée par une événement inattendu. Une fausse-pelle
d'Oxford, commise sur le tout premier coup du départ de
leur départ, a obligé cet équipage à s'arrêter complètement, avant que la barreuse Dark Blue Eleanor Shearer
ne redonne un départ pour son bateau. Mais le mal était
fait et Cambridge, immédiatement aux commandes de
la course, pu accentuer son avance tout au long des 4
miles 374 yards - 6.8Km - du parcours. Ces dernières

a veille au matin, difficile d'imaginer que
l'une des courses d'aviron les plus célèbres
au monde allait partir de Putney tant ce
quartier de l'est londonien semblait fidèle
à ce qu'il propose chaque weekend, toute
l'année : Une poignée de coureurs, encore moins de
passants, mais beaucoup de rameurs. Le club d'Imperial College, rival historique du London University Boat
Club embarquait pour sa deuxième sortie du matin,
quand les membres du London Rowing Club - parmi
lesquels Lucas Vitale, ancien membre de l'équipe de
France junior - revenaient de la supérette locale avec
leur collation d'entre-deux sorties. Les 4-5 autres
clubs situées sur une étendue de 500 mètres s'affairaient eux aussi de leur côté. Rien d'extraordinaire
dans la capitale mondiale de l'aviron.

MAGAviron
Numéro 28
Mai 2017

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