MAGAviron - N°25 - Août 2016 - 37

Lang et Mickaël Marteau, chacun étant prêt à tout pour
mettre ses qualités au service du bateau. Lors du stage
terminal, la composition de l'embarcation a évolué : avec un
armement à l'italienne, Valentin Onfroy ayant pris la place
de Mickaël Marteau derrière son frère, Benjamin Lang étant
désormais à la pointe du bateau.

les poids légers : Pierre Houin a remporté l'argent aux championnats de France bateaux courts en 2015, performance
qu'il a réitérée en 2016. La question de remettre l'équipage
en question s'est alors posée, incitant la Fédération à
tester le duo Azou-Houin lors de l'étape suisse de la coupe
du monde. A Lucerne, le bateau français a confirmé son
leadership sur les autres nations présentes, remportant l'or
avec une belle avance, une domination confirmée à Poznan
trois semaines plus tard. Les deux rameurs avaient ramé
ensemble une première fois lors d'un stage à Romans-surIsère, mais avaient véritablement commencé à se connaître
sur l'eau lors du stage hivernal début 2016 en Afrique du
Sud. Une association facilitée par la "french touch", cette
manière faire du groupe poids léger qui uniformise le geste,
l'entraînement et rend les changements possibles, sans
grand bouleversement. Au fur et à mesure, Jérémie Azou a
su imposer ses qualités dans l'embarcation : la sérénité, la
confiance, et sa capacité à faire sentir à l'autre rameur du
bateau ce qu'il avait à y apporter. Pierre Houin va quant à
lui apporter ses qualités physiques, qu'il a démontrées ces
deux dernières saisons : puncher né, c'est son explosivité
dans les jambes qui constitue sa marque de fabrique. Sans
oublier que, comme Jérémie Azou, il ne visualise qu'une
seule marche du podium olympique : la première ! Lucerne
et Poznan n'ont été qu'une mise en bouche pour le nouveau
duo tricolore, c'est maintenant Rio qu'ils ont en tête, avec
au bout du chemin une Marseillaise aux accents de samba !

Deux de couple poids léger :
le titre en ligne de mire

Quatre sans barreur poids léger :
au service du collectif

C'est sans doute l'embarcation et l'histoire qui a fait couler
le plus d'encre sur la dernière olympiade, tant sur son
parcours tout au long des épreuves qui ont égrené ces
quatre dernières années que sur sa composition finale,
définitivement validée à Lucerne fin mai. Mais cela reste, à
en écouter les pronostiqueurs de tout poil et les instances
fédérales, une des plus sérieuses chances de médaille
olympique, voire de titre suprême, pour l'équipe de France
cet été à Rio. Il faut dire que les chances d'inscrire son nom
au palmarès olympique, quand on est poids léger, sont
minces : une coque en couple et une en pointe. Les calculs
sont simples : lorsque l'on est coupleux, il n'y a donc que
deux places à glaner lors des sélections nationales. La
coulisse de Jérémie Azou était gravée sans conteste depuis
bien longtemps, la deuxième restait incertaine. Si Stany
Delayre avait écrit avec son compère avignonnais l'histoire
du bateau depuis 2012, en 2015, un jeune Lorrain est venu
bousculer une première fois la hiérarchie bien établie chez

Jérémie Azou et Pierre Houin
en deux de couple poids léger.

Ils commencent à bien se connaître : c'est leur deuxième
saison ensemble à l'international. Franck Solforosi et
Guillaume Raineau rament ensemble en deux sans barreur

Guillaume Raineau, Thibault Colard, Thomas Baroukh et Franck
Solforisi en quantre sans barreur poids léger.

MAGAviron
Numéro 25
août 2016

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