Dauphinews - Le magazine des Alumni - N°9 / Avril 2023 - 68

ENTREPRISES
femmes dirigeantes
La banque : un métier à impact,
au cœur de l'économie réelle
Directrice de la stratégie et du développement chez Natixis Wealth Management, membre du comité de direction,
Keïssa Baudrin (10) est convaincue que les métiers de la banque sont passionnants. Faisons le point
sur son parcours professionnel.
Keïssa
Baudrin (10) a
intégré le prestigieux
parcours de
l'inspection générale
du Groupe BPCE, au
terme duquel elle est
devenue directrice de
la stratégie, de l'offre,
du marketing et de la
communication chez
Natixis Wealth
Management.
Pouvez-vous nous raconter
votre parcours ?
J'ai commencé par une classe préparatoire à
l'école normale supérieure de Cachan, en droit et
économie. J'ai ensuite intégré Dauphine, dans un
parcours de science de gestion couplé à un
parcours à Télécom Business School (qui fait
partie de l'institut Mines-Télécom). Puis j'ai fait
une année de césure en salle de marché, en tant
qu'assistant-trader, avant d'aller à l'université de
São Paulo obtenir mon Master 2 en finance. J'ai
ensuite passé le concours de l'inspection générale
du Groupe BPCE, où je suis restée six ans, dans ce
parcours aux confluences du consulting et de
l'audit. Deux ans après mes débuts à l'inspection,
j'ai pris un an de disponibilité pour réaliser un
autre Master 2 en économie quantitative
(Sorbonne/ENS Cachan). Cette année consacrée
à des problématiques de recherche m'a confortée
dans mon choix : celui de la banque. À l'issue de
mes quatre années complémentaires à l'inspection
générale en tant que seconde, puis cheffe de
mission, je suis entrée chez Natixis Wealth
Management qui créait une fonction stratégie,
dont j'ai pris la direction. Deux ans plus tard, la
banque s'est réorganisée et mon périmètre s'est
étendu de la stratégie (corporate development,
gouvernance, planification stratégique, RSE) à la
communication, au marketing et à l'offre, dans
l'écosystème client autour de la direction
commerciale.
Quelle réflexion vous a conduite à
poursuivre votre parcours dans le Groupe
BPCE ?
Après deux ans à l'inspection générale, je me
posais beaucoup de questions sur l'utilité de mon
métier, et c'est dans cet esprit que j'ai fait un
Master en économie quantitative appliqué à
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Numéro 09 // avril 2023
l'économie du développement. Mais en côtoyant
ce milieu de brillants économistes, j'ai compris que
l'impact de leurs travaux sur la vie réelle était
assez indirect. On m'a proposé une opportunité
dans le secteur parapublic, où j'allais certes
poursuivre une démarche intellectuelle intéressante,
produire des rapports de pointe sur tous
types de sujets, mais in fine avoir très concrètement
un impact limité. Je suis donc repartie vers
la banque, convaincue que c'était la bonne voie
pour avoir de l'impact.
/
LA BANQUE EST UN MÉTIER QUI FAIT
VRAIMENT LA PART BELLE À L'HUMAIN.
NOUS CONTRIBUONS À LA RÉALISATION
DES PROJETS DE VIE DE NOS CLIENTS,
ET NOUS SOMMES AU CŒUR DE LA VIE
DE LA CITÉ.
Mon secteur est en mal d'attractivité, et cette
désaffection résulte avant tout d'une méconnaissance.
La banque est un métier qui fait vraiment
la part belle à l'humain. Nous contribuons à la
réalisation des projets de vie de nos clients, et
sommes au cœur de la vie de la cité. Je rappelle
par exemple que le Groupe BPCE finance 20 % de
l'économie réelle ! Enfin, la banque est un milieu
fantastique d'innovation, d'expérimentation,
toujours en mouvement. C'est vrai aussi sur les
enjeux RSE.

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