Dauphinews - Le magazine des Alumni - N°9 / Avril 2023 - 43

restauration
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J'AI ÉNORMÉMENT
DE DISCUSSIONS SUR LA
SAISONNALITÉ ET L'ORIGINE
DE MES INGRÉDIENTS
AVEC MES CLIENTS.
Pauline Acheron-Pintureau (10)
Marie et Marcelle,
livraisons sur Londres
TRAÇABILITÉ DES
INGRÉDIENTS
De son côté, Pauline AcheronPintureau
(10) n'avait pas encore
bifurqué à ce moment. Sa reconversion,
elle l'a réalisée l'année suivante
en ouvrant " Marie et Marcelle " fin
2021. Son projet : proposer des
repas à l'heure du déjeuner pour les
Londoniens. Son profil est un peu
atypique, puisque Pauline est venue
à Dauphine pour la licence professionnelle
en management de l'hôtellerie-restauration,
qui n'existe plus
aujourd'hui. Après un MBA en
management dans l'hospitality en
école de commerce, elle devient
analyste sur ce secteur, pour JLL
puis CBRE.
Pauline quitte ensuite l'hospitality
pour prendre des fonctions au sein
d'un service de gestion des risques
immobiliers chez JP Morgan. Il lui
faut plusieurs années pour se
décider et franchir le pas pour deveDauphinews
nir
entrepreneure. Depuis un an et
demi, elle conçoit et expédie des
repas à la fois à des clients particuliers
et à des entreprises, tous les
midis. Pour vous donner l'eau à la
bouche, la semaine de l'interview, les
Londoniens pourront déguster ses
gnocchis de chou-fleur au pesto de
pistache, accompagnés d'une tarte à
la rhubarbe et à l'amande.
Notre Alumni observe plusieurs
tendances dans l'univers du
déjeuner. Tout d'abord, elle est
particulièrement attentive, comme
ses clients, à la traçabilité de ses
ingrédients, qui viennent d'une
ferme proche de la capitale anglaise.
" Ce sont des valeurs primordiales, j'ai
énormément de discussions sur la
saisonnalité et l'origine de mes
ingrédients avec eux. Nous avons
également une partie des clients qui
souhaitent des menus végétariens
et végans, j'y porte de l'attention " ,
précise Pauline, qui rêve, à terme,
d'ouvrir son restaurant. Son idée : un
lieu à taille humaine, adossé à une
ferme où pousseraient les fruits et
légumes utilisés en cuisine. Elle se
donne une échéance de cinq à dix
ans pour la réaliser.
CRÉATIVITÉ ET STIMULATION
Alors, qu'est-ce qui attire autant ces
amoureux de cuisine dans ce métier
pourtant difficile, où l'on sait que l'on
ne comptera pas ses heures ?
Mahaut Le Lagadec (17) a sans
doute une partie de la réponse.
Diplômée en management des
organisations culturelles, elle quitte
son poste de chargée de mission
culturelle à l'Institut français du
Gabon pour passer son CAP en
France en 2020. Elle devient
commise, puis cuisinière.
Aujourd'hui, elle est cheffe privée en
Bretagne, depuis deux ans.
Quand on la questionne sur ce
qu'elle aime dans son métier, la
cheffe a le sourire dans la voix.
" J'aime l'aspect créatif d'un menu.
Les associations de saveurs, de
produits, de textures, de goûts me
stimulent beaucoup. Les rencontres
que je fais en tant que cuisinière
indépendante m'enrichissent aussi
énormément, je ne ferais sans doute
pas cette cuisine sans elles et sans
tout ce qu'elles m'ont appris " ,
explique-t-elle, visant à travailler en
lien avec ses valeurs. Pour elle, le fait
d'être indépendante n'est pas
anodin. Cela lui permet aussi de
doser son équilibre pro-perso. Et de
vivre sa passion comme elle
l'entend. Autant dire qu'elle n'a
aucun regret quant à sa venue dans
le monde de la cuisine... *
/
J'AIME L'ASPECT
CRÉATIF D'UN MENU,
LES ASSOCIATIONS DE
SAVEURS, DE PRODUITS,
DE TEXTURES, DE GOÛTS...
Mahaut Le Lagadec (17)
Cheffe privée en Bretagne
43
https://marieetmarcelle.com/ https://www.linkedin.com/in/mahautlelagadec/
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